Critiques pour l'événement Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche
22 janv. 2019
5/10
21
Tout était rassemblé pour faire une grande pièce, les comédiens sont excellents et remplissent parfaitement leur rôle.

Vincent Dedienne en particulier quitte son habit de comédie pour investir ce rôle dramatique avec finesse et humilité. La mise en scène est réussie, la scénographie fluide et cohérente. Bref on espérait beaucoup et… rien.

Au bout d’une demi-heure on se rend compte que le temps va nous paraître long et effectivement, les deux heures de spectacle nous semblent interminables.

Les timides applaudissements qui s’élèvent à la fin mettent presque mal à l’aise. Dommage….

Je crois que je ne me suis jamais autant ennuyé....

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Mardi 22 janvier 2019
10 janv. 2019
5,5/10
55
Vous prenez un shaker que vous remplissez à ras-bord avec un doigt de Monty Python, un peu de Branquignols, un zeste de Feydeau, un rien de Signé Furax, une pincée de Palace, un peu de Deschiens, et vous obtenez une pièce écrite en 2002 par Hervé Blutsch.
Un auteur que je ne connaissais pas, une pièce qui n'avait jamais été montée en France.

Le metteur en scène Laurent Fréchuret, par ailleurs membre du comité de lecture du Rond-Point a donc exhumé ce texte. C'est son choix.

- Il y aurait Ervart, un type tellement jaloux et parano qu'il en vient à mettre à feu et à sang sa ville...

- Il y aurait l'ombre de Miragor, l'amant de sa femme.

- Des comédiens qui se sont trompés de pièce. Ceux-ci sont pris pour des terroristes par des agents secrets.

- Un psychanalyste "citationniste", qui soigne à grands coups de citations approximatives.(Ma préférée : « On croit connaître Guignol, mais c'est Gnafron le moteur de l'action - JeanVilar »)

- Un précepteur zoophile et par ailleurs agent secret qui trompe son caribou avec une superbe jument blanche.

- Une comédienne qui tente de s'incruster dans le spectacle en étant tour à tour traductrice d'anglais, médiatrice de la commission européenne et pute...

- Un maître d'hôtel avec le gilet rayé jaune et noir qui va bien...

- Des vannes plus ou moins connues et ressassées. (« C'est le pot-aux-roses ? Je croyais que c'était le poteau rose ! »)

Et Frédéric Nietzsche dans tout ça ? Lui, il apparaît en catimini, balance dans une poubelle ses bouquins, qui en rote à chaque fois en fumant,dans un runing-gag attendu. L'écrivain "exécutera" également un numéro de claquettes, tombera par terre, se relèvera, et tombera encore, etc...

Les trois premiers quarts d'heures sont épatants.
C'est une pochade, c'est loufoque, c'est foutraque, c'est burlesque, c'est décalé, c'est amusant, avec parfois une réflexion sur les codes du théâtre.

Les comédiens sont parfaits, ils font ce que le metteur en scène leur a demandé.

Et puis, passés ces trois quarts d'heure, c'est long, très long, très très long...

Très très très long...

A voir pour les trois premiers quarts d'heure et les comédiens très investis.