Critiques pour l'événement Dieu est mort
Un texte écrit en réaction à l'attentat à Charlie Hebdo qui a été récompensé au Concours Léopold Bellan en avril 2015. Il a été modifié pour intégrer de nouveaux propos et sa binôme de spectacle. Les mots assez forts poussent à la réflexion.
Régis Vlachos a fait le choix de ne pas pousser à la provocation. Il parle de son personnage petit garçon devenu adulte avec ses peines et ses petits espoirs. Comment expliquer le décès de sa jeune soeur? Comment justifier les guerres dans le monde ? Pour montrer l'ancrage dans la réalité, on ne s'étonne pas de trouver des références à François Mitterrand, à des chansons de Michel Sardou, le texte de Nietzsche ou des citations Woody Allen. Charlotte Zotto apparaît à la fois comme un fantôme et une compagne de scène un peu naïve. Elle apporte une douceur et une énergie plus positive. Ensemble, ils incitent à se poser des questions, à apprendre, lire, échanger et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui peut se vendre au nom d'une divinité.
Une prise de conscience espérée grâce à l'humour et la dérision.
Régis Vlachos a fait le choix de ne pas pousser à la provocation. Il parle de son personnage petit garçon devenu adulte avec ses peines et ses petits espoirs. Comment expliquer le décès de sa jeune soeur? Comment justifier les guerres dans le monde ? Pour montrer l'ancrage dans la réalité, on ne s'étonne pas de trouver des références à François Mitterrand, à des chansons de Michel Sardou, le texte de Nietzsche ou des citations Woody Allen. Charlotte Zotto apparaît à la fois comme un fantôme et une compagne de scène un peu naïve. Elle apporte une douceur et une énergie plus positive. Ensemble, ils incitent à se poser des questions, à apprendre, lire, échanger et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui peut se vendre au nom d'une divinité.
Une prise de conscience espérée grâce à l'humour et la dérision.
Dieu fait recette. Outre son CV (une comédie très réussie, créée au Théâtre actuel et dont je rendrai compte prochainement) voilà que Régis Vlachos nous rappelle à l'instar de Nieztsche que Dieu est mort et qu'accessoirement il ne se sent pas très bien non plus, paraphrasant ainsi une citation de Woody Allen.
Ce spectacle là ne date pas d'hier. Le texte écrit en hommage à Charlie Hebdo a été primé au Concours Léopold Bellan en Avril 2015 au théâtre Tristan Bernard à Paris. D’abord en solo, le spectacle est recréé en duo en juin 2016 aux Feux de la Rampe et a été un des succès du Festival Off Avignon 2016. Il s'est ensuite posé à Essaion, à la Contrescarpe et au Point Virgule. Il est pour la troisième année en Avignon. Seulement voilà, je ne l'avais pas encore vu.
Régis Vlachos est agrégé de philosophie. Autant dire qu'il en connait un rayon sur la dialectique ... sur les croyances et les fondements des religions, toutes !
Sous couvert de faire rire, il nous fait réfléchir à propos de l’idée de Dieu. A commencer par le déroulé d'une pensée absurde : à quoi pouvait-il s'occuper avant de créer la terre ? Jouait-il avec le vide ? Il faut voir le comédien mimer le vieillard ...
Plus sérieusement il nous raconte comment il s'y prend pour assurer l'enseignement de toutes les religions dans son établissement du 93. Le pari est difficile tant auprès des élèves, que face au proviseur qui ne partage pas la même vision de la fameuse liberté pédagogique. Bon prince, notre homme se plie au gage du pari perdu et portera un nez de clown.
Le duo qu'il a construit avec sa partenaire, Charlotte Zotto, est ponctué de beaux intermèdes musicaux qui insufflent de la poésie entre deux moments débordants d'énergie. L'idée de choisir de gratter une guitare électrique comme une acoustique est particulièrement réussie. Elle a une très jolie voix, et on a envie de chanter avec elle Comme on se lasse faire !
Les attentats sont en toile de fond quand l'artiste invoque tous les morts au nom de Dieu en haranguant une peluche censée le représenter, selon lui un pingouin, mais j'y ai vu un manchot, et un jeu de mots signifiant combien l'oeuvre n'est pas accomplie.
Il ne peut s'empêcher de re-visiter les miracles, et c'est un poisson rouge qui lui sert d'accessoire, provoquant la désapprobation des spectateurs bien que l'animal ne semble pas en souffrir.
Pardonnez-lui, il ne sait pas ce qu'il fait, suggère Nafissa compatissante en brandissant une pancarte. Pauvre femme, rudement chahutée tout au long du spectacle, à travers des répliques d'une misogynie primaire mais l'auteur se rachète à la fin en lui permettant de se rebeller et de le ridiculiser à son tour.
Vous aurez compris que si le propos est sérieux aucun des interprètes ne se prend ... pour le bon dieu.
Régis nous fait aussi partager sa passion pour Michel Sardou, dont je ne connaissais pas la chanson j'y crois : Même si ça vous fait sourire un peu lorsque j'ai peur … je crois en Dieu.
Les paroles sont quasi surréalistes (je les ai vérifiées en sortant du théâtre) :
Même s'il ne ressemblait pas du tout, A ce jeune homme blond et doux, Qu'un peuple a cloué sur la croix, Au fond ça n'changerait rien pour moi. (...) Pour avoir trop aimé les vins, Surtout les vins dorés du Rhin.
Il n'es pas plus ridicule de parler de religion que de la chanter : On ne parle à Jéhovah, A Jupiter à Boudha, Qu'en chantant.
Il ose hurler : Je vais t'aimer, A faire flamber des enfers dans tes yeux, A faire jurer tous les tonnerres de Dieu.
Ah, bon Dieu, si l'on était deux! Pour t'aimer, pour te servir, chante-t-il dans Le curé.
On est prévenu : le best of compte 37 titres qui s'achèveront sur deux courtes mesures d'Alors on danse de Stromae en pensant à ces paroles : alors tu pries pour qu'ça s'arrête.
Mais c'est reparti avec Etre une femme. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de répit. Le cri se répète à l'infini, dans un écho chahuté par les rires du public (parfois même du comédien) jusqu'à la prière finale pour clôturer le spectacle.
On en sortira en ayant compris que grandir c'est se défaire de toutes les croyances que nous impose le monde des humains pour tenter de contenir son angoisse existentielle.
Ce spectacle là ne date pas d'hier. Le texte écrit en hommage à Charlie Hebdo a été primé au Concours Léopold Bellan en Avril 2015 au théâtre Tristan Bernard à Paris. D’abord en solo, le spectacle est recréé en duo en juin 2016 aux Feux de la Rampe et a été un des succès du Festival Off Avignon 2016. Il s'est ensuite posé à Essaion, à la Contrescarpe et au Point Virgule. Il est pour la troisième année en Avignon. Seulement voilà, je ne l'avais pas encore vu.
Régis Vlachos est agrégé de philosophie. Autant dire qu'il en connait un rayon sur la dialectique ... sur les croyances et les fondements des religions, toutes !
Sous couvert de faire rire, il nous fait réfléchir à propos de l’idée de Dieu. A commencer par le déroulé d'une pensée absurde : à quoi pouvait-il s'occuper avant de créer la terre ? Jouait-il avec le vide ? Il faut voir le comédien mimer le vieillard ...
Plus sérieusement il nous raconte comment il s'y prend pour assurer l'enseignement de toutes les religions dans son établissement du 93. Le pari est difficile tant auprès des élèves, que face au proviseur qui ne partage pas la même vision de la fameuse liberté pédagogique. Bon prince, notre homme se plie au gage du pari perdu et portera un nez de clown.
Le duo qu'il a construit avec sa partenaire, Charlotte Zotto, est ponctué de beaux intermèdes musicaux qui insufflent de la poésie entre deux moments débordants d'énergie. L'idée de choisir de gratter une guitare électrique comme une acoustique est particulièrement réussie. Elle a une très jolie voix, et on a envie de chanter avec elle Comme on se lasse faire !
Les attentats sont en toile de fond quand l'artiste invoque tous les morts au nom de Dieu en haranguant une peluche censée le représenter, selon lui un pingouin, mais j'y ai vu un manchot, et un jeu de mots signifiant combien l'oeuvre n'est pas accomplie.
Il ne peut s'empêcher de re-visiter les miracles, et c'est un poisson rouge qui lui sert d'accessoire, provoquant la désapprobation des spectateurs bien que l'animal ne semble pas en souffrir.
Pardonnez-lui, il ne sait pas ce qu'il fait, suggère Nafissa compatissante en brandissant une pancarte. Pauvre femme, rudement chahutée tout au long du spectacle, à travers des répliques d'une misogynie primaire mais l'auteur se rachète à la fin en lui permettant de se rebeller et de le ridiculiser à son tour.
Vous aurez compris que si le propos est sérieux aucun des interprètes ne se prend ... pour le bon dieu.
Régis nous fait aussi partager sa passion pour Michel Sardou, dont je ne connaissais pas la chanson j'y crois : Même si ça vous fait sourire un peu lorsque j'ai peur … je crois en Dieu.
Les paroles sont quasi surréalistes (je les ai vérifiées en sortant du théâtre) :
Même s'il ne ressemblait pas du tout, A ce jeune homme blond et doux, Qu'un peuple a cloué sur la croix, Au fond ça n'changerait rien pour moi. (...) Pour avoir trop aimé les vins, Surtout les vins dorés du Rhin.
Il n'es pas plus ridicule de parler de religion que de la chanter : On ne parle à Jéhovah, A Jupiter à Boudha, Qu'en chantant.
Il ose hurler : Je vais t'aimer, A faire flamber des enfers dans tes yeux, A faire jurer tous les tonnerres de Dieu.
Ah, bon Dieu, si l'on était deux! Pour t'aimer, pour te servir, chante-t-il dans Le curé.
On est prévenu : le best of compte 37 titres qui s'achèveront sur deux courtes mesures d'Alors on danse de Stromae en pensant à ces paroles : alors tu pries pour qu'ça s'arrête.
Mais c'est reparti avec Etre une femme. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de répit. Le cri se répète à l'infini, dans un écho chahuté par les rires du public (parfois même du comédien) jusqu'à la prière finale pour clôturer le spectacle.
On en sortira en ayant compris que grandir c'est se défaire de toutes les croyances que nous impose le monde des humains pour tenter de contenir son angoisse existentielle.
Alors ?
Cette pièce cocasse s'efforce à démontrer que Dieu n'est qu'une parabole : sinon, que faisait-il avant de créer la terre ? Triturait-il le néant ? Dieu, serait-il capricieux ? Pourquoi a-t-il zigouillé les dinosaures et les néandertaliens ? Comment comptait-il ?
Il n'y a pas de logique. "Il y a l'esprit et il y a la lettre !" martèle divinement bien le comédien, anciennement professeur de philosophie. Faut-il vouloir absolument tout comprendre dans ce qu'il y a d'absurde ? Faut-il se tuer à expliquer ce qui n'a pas de sens ?
À l'image de ce qui est décrié, le texte de la pièce pâtit de son caractère quelque peu décousu, s'aventurant (de manière trop récurrente) sur le terrain glissant scatologique qui ne brille pas pour la lumière apportée sur le coeur du sujet. Néanmoins, l'originalité de la pièce et l'énergie du tandem Régis Vlachos - Charlotte Zotto méritent ma bénédiction car j'ai ri, et ça, c'est le meilleur opium.
Cette pièce cocasse s'efforce à démontrer que Dieu n'est qu'une parabole : sinon, que faisait-il avant de créer la terre ? Triturait-il le néant ? Dieu, serait-il capricieux ? Pourquoi a-t-il zigouillé les dinosaures et les néandertaliens ? Comment comptait-il ?
Il n'y a pas de logique. "Il y a l'esprit et il y a la lettre !" martèle divinement bien le comédien, anciennement professeur de philosophie. Faut-il vouloir absolument tout comprendre dans ce qu'il y a d'absurde ? Faut-il se tuer à expliquer ce qui n'a pas de sens ?
À l'image de ce qui est décrié, le texte de la pièce pâtit de son caractère quelque peu décousu, s'aventurant (de manière trop récurrente) sur le terrain glissant scatologique qui ne brille pas pour la lumière apportée sur le coeur du sujet. Néanmoins, l'originalité de la pièce et l'énergie du tandem Régis Vlachos - Charlotte Zotto méritent ma bénédiction car j'ai ri, et ça, c'est le meilleur opium.
Dès le premier instant, nous sommes plongés dans l’ambiance, Chalotte Zotto prend la guitare et entonne « Salut à toi » des Béruriens noirs… magnifique!
Oui, Dieu est mort et Régis ne se sent pas très bien ; comment accepter d’avoir perdu sa sœur, comment accepter les guerres qui nous entourent…
Régis nous offre un règlement de comptes avec Dieu en revivant les déboires et les incompréhensions de son enfance, de son adolescence, de ses amours, de sa vie de prof de philo…
Heureusement qu’il a son Ange « sa sœur » qui veille sur lui.
C’est un texte rempli d’humour et de poésie. Régis nous amuse, nous surprend, il nous tient en haleine. Nous sommes happés par ce réquisitoire parfois sarcastique, parfois rempli de réalités tragiques.
*…son fils, il a changé l’eau en vin et il ne nous a pas donné la recette.
*la religion c’est absurde de l’imposer au peuple… tous ces morts au nom de Dieu…
*Je crois en toi lorsque j’en ai besoin.
Il prend le public à partie, fait des miracles, des pantomimes.
Nous rions, c’est un vrai ravissement, un grand hommage à Charlie « l’humour et les mots vaillent mieux que les armes ».
C’est un texte plein d’ironie, de dérisions, de rires, d’émotions et vérités profondes et dramatiques.
La mise en scène de Franck Gervais et Christophe Luthringer est dynamique, inventive.
Courez voir ce petit bijou en compagnie de 2 comédiens de haute envergure Régis Vlachos, Charlotte Zotto que nous retrouvons dans Louise spectacle de la même compagnie.
Cela donne très envie de découvrir les autres écrits de Regis Vlachos : Partisans, Little boy, L’enfer c’est l’amour.
Oui, Dieu est mort et Régis ne se sent pas très bien ; comment accepter d’avoir perdu sa sœur, comment accepter les guerres qui nous entourent…
Régis nous offre un règlement de comptes avec Dieu en revivant les déboires et les incompréhensions de son enfance, de son adolescence, de ses amours, de sa vie de prof de philo…
Heureusement qu’il a son Ange « sa sœur » qui veille sur lui.
C’est un texte rempli d’humour et de poésie. Régis nous amuse, nous surprend, il nous tient en haleine. Nous sommes happés par ce réquisitoire parfois sarcastique, parfois rempli de réalités tragiques.
*…son fils, il a changé l’eau en vin et il ne nous a pas donné la recette.
*la religion c’est absurde de l’imposer au peuple… tous ces morts au nom de Dieu…
*Je crois en toi lorsque j’en ai besoin.
Il prend le public à partie, fait des miracles, des pantomimes.
Nous rions, c’est un vrai ravissement, un grand hommage à Charlie « l’humour et les mots vaillent mieux que les armes ».
C’est un texte plein d’ironie, de dérisions, de rires, d’émotions et vérités profondes et dramatiques.
La mise en scène de Franck Gervais et Christophe Luthringer est dynamique, inventive.
Courez voir ce petit bijou en compagnie de 2 comédiens de haute envergure Régis Vlachos, Charlotte Zotto que nous retrouvons dans Louise spectacle de la même compagnie.
Cela donne très envie de découvrir les autres écrits de Regis Vlachos : Partisans, Little boy, L’enfer c’est l’amour.
On adore ce titre qui en ferait frémir plus d'un au confessionnal.
On est très attendris par ce petit garçon un peu perdu dans ce monde trop grand pour lui, qui réfléchit peut-être un peu trop fort, trop haut pour son âge, et devient cet adulte alchimiste d'une folie joyeuse toute philosophique. Le texte lyrique et puissant, écrit en hommage à Charlie Hebdo, nous en fait voir de toutes les couleurs. Une palette impressionniste pour un voyage en Absurdie moderne, frémissant d'audace et d'intelligence.
Un sujet terriblement actuel, la même question inlassablement posée depuis la nuit des temps...
On est très attendris par ce petit garçon un peu perdu dans ce monde trop grand pour lui, qui réfléchit peut-être un peu trop fort, trop haut pour son âge, et devient cet adulte alchimiste d'une folie joyeuse toute philosophique. Le texte lyrique et puissant, écrit en hommage à Charlie Hebdo, nous en fait voir de toutes les couleurs. Une palette impressionniste pour un voyage en Absurdie moderne, frémissant d'audace et d'intelligence.
Un sujet terriblement actuel, la même question inlassablement posée depuis la nuit des temps...
Dieu existe-t-il ? Qu'est-ce qui depuis des siècles justifie cette croyance de la part des trois grandes religions ? Et si tout cela n'était que la conséquence de la première blague juive lancée dans le désert ? Osé, original, brillant, Régis Vlachos nous entraîne dans les méandres de son esprit, entre confidences, séance de psy et magistral cours de philo. Un objet théâtral décalé qui prête à réflexion tout en faisant rire.
RÈGLEMENT DE COMPTE
C'est l'histoire d'un enfant devenu grand, d'un quadra qui n'a pas encore coupé le cordon, d'un homme qui remet en cause les enseignements reçus d'une mère possessive et d'un père absent. C'est une séance de psy qui amène confidences et réflexions sur la spiritualité. C'est Dieu qu'il enterre dans une démonstration brillante. C'est aussi le deuil d'un père, d'une sœur, d'un premier amour, d'une mère rêvée. C'est un cours de philo comme on en voudrait tous les jours, avec un prof qui manie les concepts avec humour et n'utilise pas la langue de bois. C'est un cours sur les religions qui dérape. C'est un cri de colère. C'est un éloge de l'ouverture des esprits par la connaissance. C'est un combat contre l'ignorance, celle qui est fondement des croyances, celle sur laquelle certains prennent appui pour soumettre les autres. C'est la victoire de la conscience éclairée.
APRES CHARLIE
Régis VLACHOS a écrit ce texte après Charlie. Alors que nous avons connu Bruxelles, le 13 novembre, Istanbul, Bagdad, Nice, et trop d'autres événements tragiques, il crie sa colère, comme un signal d'alarme. Ce petit garçon qui a grandi baigné dans la culture et les croyances judéo-chrétiennes a un jour cessé de croire. Il nous interpelle sur notre relation à la religion, à ces croyances ancestrales si profondément ancrées dans nos vies, que l'on soit chrétien, juif ou musulman.
Une écriture précise, vive, incisive, parfois cassante, souvent irrévérencieuse, toujours teintée d'humour et de sensibilité. Un ton décalé qui bouscule, fait rire, provoque l'émotion. Un texte dense, intense, ponctué par les interventions de Charlotte ZOTTO, à la guitare, portant la croix ou figure fantomatique de la sœur perdue qui veille sur son frère. Des apparitions qui, comme celles de l'écran télé sur lequel apparaît Michel Sardou, qui sont comme des bols d'air, des ponctuations qui permettent de reprendre notre respiration avant de replonger la tête dans l'aquarium et d'éclater de rire.
La mise en scène de Franck GERVAIS est à la fois rythmée et sobre. Quelques accessoires qui apparaissent parfois par magie, des marionnettes prophètes, des billes, deux malles, une télévision, un aquarium, un drap, une serviette. Des tableaux qui se succèdent avec rapidité. Ainsi les très justes apparitions de Charlotte ZOTTO, subtile jusque dans les dernières paroles lors du salut. Et une bande sonore des plus surprenantes, entre révolte punk et atmosphère surannée d'une église ou vintage d'un intérieur de la classe moyenne.
Pour en savoir plus:
Ce texte écrit en hommage à Charlie Hebdo a été primé au Concours Léopold Belland en avril 2015 au théâtre Tristan Bernard à Paris. D'abord en solo il est recréé en duo en juin 2016. Succès du Off 2016. L'auteur a précédemment écrit PARTISANS, une tragi-comédie sur la Résistance, et LITTLE BOY qu'il interprète avec Christophe ALEVEQUE, questionnant la notion de culpabilité vis à vis de la bombe atomique. Il a également connu le succès avec l'adaptation de LA VIE DE GALILÉE d'après Bertolt Brecht.
En bref : un objet théâtral étonnant que ce DIEU EST MORT. Régis VLACHOS nous emporte avec finesse dans les méandres de l'âme d'un quadra en crise filiale et spirituelle. Une écriture qui ose. C'est brillant et désopilant et émouvant. Du rire intelligent : suffisamment rare pour ne pas s'en priver.
RÈGLEMENT DE COMPTE
C'est l'histoire d'un enfant devenu grand, d'un quadra qui n'a pas encore coupé le cordon, d'un homme qui remet en cause les enseignements reçus d'une mère possessive et d'un père absent. C'est une séance de psy qui amène confidences et réflexions sur la spiritualité. C'est Dieu qu'il enterre dans une démonstration brillante. C'est aussi le deuil d'un père, d'une sœur, d'un premier amour, d'une mère rêvée. C'est un cours de philo comme on en voudrait tous les jours, avec un prof qui manie les concepts avec humour et n'utilise pas la langue de bois. C'est un cours sur les religions qui dérape. C'est un cri de colère. C'est un éloge de l'ouverture des esprits par la connaissance. C'est un combat contre l'ignorance, celle qui est fondement des croyances, celle sur laquelle certains prennent appui pour soumettre les autres. C'est la victoire de la conscience éclairée.
APRES CHARLIE
Régis VLACHOS a écrit ce texte après Charlie. Alors que nous avons connu Bruxelles, le 13 novembre, Istanbul, Bagdad, Nice, et trop d'autres événements tragiques, il crie sa colère, comme un signal d'alarme. Ce petit garçon qui a grandi baigné dans la culture et les croyances judéo-chrétiennes a un jour cessé de croire. Il nous interpelle sur notre relation à la religion, à ces croyances ancestrales si profondément ancrées dans nos vies, que l'on soit chrétien, juif ou musulman.
Une écriture précise, vive, incisive, parfois cassante, souvent irrévérencieuse, toujours teintée d'humour et de sensibilité. Un ton décalé qui bouscule, fait rire, provoque l'émotion. Un texte dense, intense, ponctué par les interventions de Charlotte ZOTTO, à la guitare, portant la croix ou figure fantomatique de la sœur perdue qui veille sur son frère. Des apparitions qui, comme celles de l'écran télé sur lequel apparaît Michel Sardou, qui sont comme des bols d'air, des ponctuations qui permettent de reprendre notre respiration avant de replonger la tête dans l'aquarium et d'éclater de rire.
La mise en scène de Franck GERVAIS est à la fois rythmée et sobre. Quelques accessoires qui apparaissent parfois par magie, des marionnettes prophètes, des billes, deux malles, une télévision, un aquarium, un drap, une serviette. Des tableaux qui se succèdent avec rapidité. Ainsi les très justes apparitions de Charlotte ZOTTO, subtile jusque dans les dernières paroles lors du salut. Et une bande sonore des plus surprenantes, entre révolte punk et atmosphère surannée d'une église ou vintage d'un intérieur de la classe moyenne.
Pour en savoir plus:
Ce texte écrit en hommage à Charlie Hebdo a été primé au Concours Léopold Belland en avril 2015 au théâtre Tristan Bernard à Paris. D'abord en solo il est recréé en duo en juin 2016. Succès du Off 2016. L'auteur a précédemment écrit PARTISANS, une tragi-comédie sur la Résistance, et LITTLE BOY qu'il interprète avec Christophe ALEVEQUE, questionnant la notion de culpabilité vis à vis de la bombe atomique. Il a également connu le succès avec l'adaptation de LA VIE DE GALILÉE d'après Bertolt Brecht.
En bref : un objet théâtral étonnant que ce DIEU EST MORT. Régis VLACHOS nous emporte avec finesse dans les méandres de l'âme d'un quadra en crise filiale et spirituelle. Une écriture qui ose. C'est brillant et désopilant et émouvant. Du rire intelligent : suffisamment rare pour ne pas s'en priver.
L’homme est en pleine séance d’analyse quand la pièce commence. C’est ballot, nous l’aurions su avant, nous serions rentrés plus tard dans la salle. C’est vrai quoi, il y a comme un impudique voyeurisme à se trouver là, à entendre ses règlements de compte avec les étaux de la morale, de l’éducation maternelle et de l’absence du père, à découvrir cette douleur d’avoir perdu l’affection bienveillante de sa sœur. Un peu plus, on se projetterait presque.
Mais le rire est là, protecteur du puits aux parois de miroirs, maçon du mur de la distance salvatrice et libérateur des tensions que nous ne pouvons que sentir venir, fourbes et précises comme des liens avec nos propres vies.
Il a beau dire, il a beau faire, nous voyons bien que cet homme-là a fait son chemin de croix sur les routes de la raison. Il s’est opposé aux obstacles, il a contourné les pierres juchées ici ou là, créés par l’abandon de l’enfance, les besoins d’affection protectrice de sa mère et le deuil douloureux de la grande sœur aimée. L’homme crie les affres et les découvertes de son parcours comme pour mieux nous convaincre d’y penser à deux fois avant d'y regarder le nôtre.
Sa hargne de dire comme sa joie de vivre, le rire à la main, nous questionnent adroitement. Faut-il vivre selon ses désirs, en toute conscience de soi et des autres ou survivre, baignés du doute et du bien dictés par les percepts d’une éducation contrainte à la peur du monde, de ses dangers et de ses inconnus ? Exister sans prédétermination avec pour seul besoin le bien-être dans sa quête du bonheur, pour seul don l’amour et pour seule dette le respect du bien social, n’est–ce pas là vivre heureux et libre, sans l’appui métaphysique d’une croyance imposée ?
Le petit garçon devenu grand n’est tout seul. Une femme est là. Sa sœur sans doute ? Une pensée fantasmagorique ? Une voix de sa conscience ? Des souvenirs heureux qui ressurgissent ? Elle chante et s’accompagne à la guitare, elle parle, murmure, fait résonner sa voix, joue avec lui. Présence bienfaisante et bienveillante, secours gracieux.
Cette pièce est une fichue bonne claque aux mauvaises odeurs de la terreur semée par le doute. Une ode à l’éducation à l’esprit critique. À l'épanouissement de la conscience par la connaissance. Au combat contre l’ignorance faisant le lit de la soumission aux croyances non pensées.
L’écriture de Régis Vlachos est incisive, piquée d’un humour corrosif et franc, aux allures d’un poème épique contant la lutte pour l’émancipation de l’individu et de sa conscience sociale, le libérant du joug des croyances vaines autant qu’infondées. L’auteur apporte les séquences avec la femme et l’homme comme pour bousculer un monologue qui ne serait pas d’aloi et rend spectaculaire le texte par des respirations bienvenues de musique, d’interactions et d’effets visuels.
La mise en scène de Franck Gervais accompagne l’allant du texte, sa drôlerie, sa poésie, son ganté de velours dans une main de fer. Nous sentons une orchestration fine, discrète et précise.
Les deux comédiens, le charismatique Régis Vlachos et la lumineuse Charlotte Zotto jouent avec une ardeur convaincante, une joie communicative. Les textes ressortent, les réflexions s'animent, les émotions touchent.
Un spectacle troublant les idées reçues comme des cailloux l’eau de la marre. Un moment réflexif, accessible et franchement drôle. À ne pas manquer !
Mais le rire est là, protecteur du puits aux parois de miroirs, maçon du mur de la distance salvatrice et libérateur des tensions que nous ne pouvons que sentir venir, fourbes et précises comme des liens avec nos propres vies.
Il a beau dire, il a beau faire, nous voyons bien que cet homme-là a fait son chemin de croix sur les routes de la raison. Il s’est opposé aux obstacles, il a contourné les pierres juchées ici ou là, créés par l’abandon de l’enfance, les besoins d’affection protectrice de sa mère et le deuil douloureux de la grande sœur aimée. L’homme crie les affres et les découvertes de son parcours comme pour mieux nous convaincre d’y penser à deux fois avant d'y regarder le nôtre.
Sa hargne de dire comme sa joie de vivre, le rire à la main, nous questionnent adroitement. Faut-il vivre selon ses désirs, en toute conscience de soi et des autres ou survivre, baignés du doute et du bien dictés par les percepts d’une éducation contrainte à la peur du monde, de ses dangers et de ses inconnus ? Exister sans prédétermination avec pour seul besoin le bien-être dans sa quête du bonheur, pour seul don l’amour et pour seule dette le respect du bien social, n’est–ce pas là vivre heureux et libre, sans l’appui métaphysique d’une croyance imposée ?
Le petit garçon devenu grand n’est tout seul. Une femme est là. Sa sœur sans doute ? Une pensée fantasmagorique ? Une voix de sa conscience ? Des souvenirs heureux qui ressurgissent ? Elle chante et s’accompagne à la guitare, elle parle, murmure, fait résonner sa voix, joue avec lui. Présence bienfaisante et bienveillante, secours gracieux.
Cette pièce est une fichue bonne claque aux mauvaises odeurs de la terreur semée par le doute. Une ode à l’éducation à l’esprit critique. À l'épanouissement de la conscience par la connaissance. Au combat contre l’ignorance faisant le lit de la soumission aux croyances non pensées.
L’écriture de Régis Vlachos est incisive, piquée d’un humour corrosif et franc, aux allures d’un poème épique contant la lutte pour l’émancipation de l’individu et de sa conscience sociale, le libérant du joug des croyances vaines autant qu’infondées. L’auteur apporte les séquences avec la femme et l’homme comme pour bousculer un monologue qui ne serait pas d’aloi et rend spectaculaire le texte par des respirations bienvenues de musique, d’interactions et d’effets visuels.
La mise en scène de Franck Gervais accompagne l’allant du texte, sa drôlerie, sa poésie, son ganté de velours dans une main de fer. Nous sentons une orchestration fine, discrète et précise.
Les deux comédiens, le charismatique Régis Vlachos et la lumineuse Charlotte Zotto jouent avec une ardeur convaincante, une joie communicative. Les textes ressortent, les réflexions s'animent, les émotions touchent.
Un spectacle troublant les idées reçues comme des cailloux l’eau de la marre. Un moment réflexif, accessible et franchement drôle. À ne pas manquer !
Régis Vlachos nous livre une vraie info : Dieu est mort !
Soit.
Mais lequel ?
C'est qu'il y en a, des Dieux, et pas qu'un peu.
Et qui se tirent la bourre par fidèles et fanatiques interposés !
La réponse est simple : tous !
Pas un pour rattraper l'autre ! Dieu est mort, on vous dit !
Cette pièce est une vraie colère drôlissime, à moins que ce ne soit une vraie drôlerie coléreuse.
Une sorte de gigantesque et jubilatoire oxymore.
En un mot comme en cent, en un verbe comme s'il était au commencement : Dieu, ça l'emmerde, Régis Vlachos.
Et de régler bien des comptes, par l'intermédiaire bien souvent de ceux qui lui en ont parlé.
La séance chez le psy totalement inutile.
Le cours de philo dans lequel les arguments du prof ont bien du mal à faire face aux croyances bien ancrées chez des lycéens aux idées bien arrêtées. (La scène est irrésistible ! Ca sent le vécu!)
Les souvenirs d'enfance dus au dorénavant ô combien célèbre Père François.
Le dialogue musclé entre un agrégé de philo et un proviseur de lycée de banlieue qui n'ont pas les mêmes conceptions de la pédagogie. (Oui, là aussi, ça sent le vécu...)
La présence féminine qui hante le personnage principal.
La figure de la Mère, omniprésente, sorte de « filtre » entre l'éternel et le petit Régis.
Le souvenir fantômatique d'une sœur trop tôt disparue.
La discussion entre des prophètes marionnetisés (je vous laisse la surprise...)
Dieu est mort, c'est tout ça et bien plus encore...
Il y a un vrai ton Régis Vlachos.
Un ton qui provoque beaucoup de rires, dans ce foisonnement d'idées, de trouvailles, de vannes, aussi.
(L'une d'entre elles m'a fait hurler de rire, et concerne les impénétrables voies du Seigneur. Là encore je ne développerai pas, rendez-vous donc au théâtre Essaion.)
Mais si l'on rit beaucoup (le rire qui n'est pas le propre de Dieu, mais bien celui de l'Homme, au passage...) c'est que ce rire est matière à une large réflexion.
Comment se positionner en tant que non-croyant ou ex-croyant par rapport à la religion qui, semble-t-il, n'a jamais été aussi présente dans nos sociétés compliquées. (Malraux aurait-il déjà raison?)
Attention ! Je ne suis pas en train d'écrire que nous sommes en présence d'une pièce anticléricale, islamophobe, judéophobe, ou que sais-je encore.
Non, ici, il est question de réfléchir intelligemment sur la place et le poids de la religion et la façon dont certains instrumentalisent Dieu. (Suivez mon regard...)
L'auteur Vlachos est agrégé de philosophie, et son texte pose les vraies problèmes, à travers le filtre de l'humour et/ou de la dérision.
Sans oublier de vrais passages émouvants qui eux aussi, sont propice à une sorte d'introspection et permettent au spectateur de réviser son positionnement par rapport à la problématique générale.
Sur scène, le comédien Vlachos ne ménage pas sa peine.
Il en est de même pour sa comparse Charlotte Zotto.
Ces deux-là donnent énormément, généreusement, sans compter.
La mise en scène musclée et très astucieuse de Franck Gervais concourt à mettre en valeur ce déferlement, ce foisonnement, cette émergence du Verbe.
Et puis, last but not least, il y a un autre personnage. Et non des moindres !
Un évangéliste, rien que ça ! Si si, c'est comme je vous le dis !
Un évangéliste qui vient au grand étonnement de tous, car on pensait qu'il n'y en avait que quatre, de ces évangélistes, qui donc vient rappeler son essentiel et définitif message !
Avec une transcription moderne par video interposée de la délivrance de son évangile.
Oui, il s'agit de l'évangile selon Saint Michel ! Que plus canonique, et moins apocryphe ça ferait trop !
Là encore, allez donc applaudir Régis Valchos et Charlotte Zotto à l'Essaion pour découvrir qui est ce cinquième évangéliste.
Dieu est mort !
Vive D......... ?
Eh oh ! Et puis quoi encore !
Dois-je répéter toute ma chronique ?
Soit.
Mais lequel ?
C'est qu'il y en a, des Dieux, et pas qu'un peu.
Et qui se tirent la bourre par fidèles et fanatiques interposés !
La réponse est simple : tous !
Pas un pour rattraper l'autre ! Dieu est mort, on vous dit !
Cette pièce est une vraie colère drôlissime, à moins que ce ne soit une vraie drôlerie coléreuse.
Une sorte de gigantesque et jubilatoire oxymore.
En un mot comme en cent, en un verbe comme s'il était au commencement : Dieu, ça l'emmerde, Régis Vlachos.
Et de régler bien des comptes, par l'intermédiaire bien souvent de ceux qui lui en ont parlé.
La séance chez le psy totalement inutile.
Le cours de philo dans lequel les arguments du prof ont bien du mal à faire face aux croyances bien ancrées chez des lycéens aux idées bien arrêtées. (La scène est irrésistible ! Ca sent le vécu!)
Les souvenirs d'enfance dus au dorénavant ô combien célèbre Père François.
Le dialogue musclé entre un agrégé de philo et un proviseur de lycée de banlieue qui n'ont pas les mêmes conceptions de la pédagogie. (Oui, là aussi, ça sent le vécu...)
La présence féminine qui hante le personnage principal.
La figure de la Mère, omniprésente, sorte de « filtre » entre l'éternel et le petit Régis.
Le souvenir fantômatique d'une sœur trop tôt disparue.
La discussion entre des prophètes marionnetisés (je vous laisse la surprise...)
Dieu est mort, c'est tout ça et bien plus encore...
Il y a un vrai ton Régis Vlachos.
Un ton qui provoque beaucoup de rires, dans ce foisonnement d'idées, de trouvailles, de vannes, aussi.
(L'une d'entre elles m'a fait hurler de rire, et concerne les impénétrables voies du Seigneur. Là encore je ne développerai pas, rendez-vous donc au théâtre Essaion.)
Mais si l'on rit beaucoup (le rire qui n'est pas le propre de Dieu, mais bien celui de l'Homme, au passage...) c'est que ce rire est matière à une large réflexion.
Comment se positionner en tant que non-croyant ou ex-croyant par rapport à la religion qui, semble-t-il, n'a jamais été aussi présente dans nos sociétés compliquées. (Malraux aurait-il déjà raison?)
Attention ! Je ne suis pas en train d'écrire que nous sommes en présence d'une pièce anticléricale, islamophobe, judéophobe, ou que sais-je encore.
Non, ici, il est question de réfléchir intelligemment sur la place et le poids de la religion et la façon dont certains instrumentalisent Dieu. (Suivez mon regard...)
L'auteur Vlachos est agrégé de philosophie, et son texte pose les vraies problèmes, à travers le filtre de l'humour et/ou de la dérision.
Sans oublier de vrais passages émouvants qui eux aussi, sont propice à une sorte d'introspection et permettent au spectateur de réviser son positionnement par rapport à la problématique générale.
Sur scène, le comédien Vlachos ne ménage pas sa peine.
Il en est de même pour sa comparse Charlotte Zotto.
Ces deux-là donnent énormément, généreusement, sans compter.
La mise en scène musclée et très astucieuse de Franck Gervais concourt à mettre en valeur ce déferlement, ce foisonnement, cette émergence du Verbe.
Et puis, last but not least, il y a un autre personnage. Et non des moindres !
Un évangéliste, rien que ça ! Si si, c'est comme je vous le dis !
Un évangéliste qui vient au grand étonnement de tous, car on pensait qu'il n'y en avait que quatre, de ces évangélistes, qui donc vient rappeler son essentiel et définitif message !
Avec une transcription moderne par video interposée de la délivrance de son évangile.
Oui, il s'agit de l'évangile selon Saint Michel ! Que plus canonique, et moins apocryphe ça ferait trop !
Là encore, allez donc applaudir Régis Valchos et Charlotte Zotto à l'Essaion pour découvrir qui est ce cinquième évangéliste.
Dieu est mort !
Vive D......... ?
Eh oh ! Et puis quoi encore !
Dois-je répéter toute ma chronique ?
Un exercice périlleux, une démonstration parfois confuse, un auteur/acteur quelque peu extravagant mais certes plein d'humour...
Ce spectacle me laisse perplexe, pas dans son contenu, mais plutôt dans son expression !
Je ne me suis pas ennuyée, mais j'ai du mal à dire si j'ai aimé ou non !
Ce spectacle me laisse perplexe, pas dans son contenu, mais plutôt dans son expression !
Je ne me suis pas ennuyée, mais j'ai du mal à dire si j'ai aimé ou non !
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