Critiques pour l'événement Cyrano de Bergerac (Herson-Macarel)
La Comédie Française avait misé sur une mise en scène classique. Lazare Herson-Macarel lui choisit une mise en scène très minimaliste et ô combien ingénieuse.
Quelques tables, quelques marches en bois, deux grandes structures amovibles avec structure apparente et cela suffit à créer les décors pour les 5 actes. Tout se glisse, se porte, se déplace. La table devient estrade, les marches deviennent des bancs... Rien ne se perd, tout se transforme. On ne vous cache rien. D'ailleurs, en fond de scène, on voit les portants avec les costumes et les comédiens se changent devant nous. Très vite, notre regard ne fait plus attention. Il se porte sur le devant de la scène, sur l'histoire.
Les comédiens déplacent le tout avec simplicité et naturel. Tout s'assemble avec une logique imparable. Deux surfaces hautes glissent sur la scène et les tables se chargent de gourmandise. C'est très malin et on a une impression de magie. Des tableaux se font certains plus étonnants que d'autres. Comme cette magnifique scène à la fin de l'acte 4 où les gascons vont se faire réduire en charpie. Une lumière crée doucement une ambiance assez sombre, une fumée sort du fond de scène, les comédiens font face au loin et réalisent un hakka. La pression monte doucement, rappelé par le rythme de la batterie. Puis les murs s'effondrent. C'est magnifique et le public se prend au jeu. Un beau moment de théâtre qui mérite quelques applaudissements.
Les lumières de Jérémie Papin assisté de Léa Maris sont un élément indispensable de toute la pièce. Toujours au bon endroit pour souligner là où l'on doit regarder. Les ambiances sont créées avec beaucoup de discrétion et d'ingéniosité. Qui s'accompagne aussi d'un autre travail intelligemment réalisés : les costumes. Les costumes sont un mélange hétéroclite de matière, de couleurs, de style… En effet, la pièce est censée se dérouler au 17ème, alors qu’elle a été écrite au 19ème et qu’elle se joue au 21ème. Alors n'est-il pas normal de trouver le mélange de tout cela? Cyrano porte une veste en cuir longue avec un pantalon en jean troué et un à sweat à capuche. Christian porte une veste en cuir avec des fermetures éclairs et des dentelles. Plus on attarde notre regard, plus on découvre les détails et la richesse de la créativité d'Alice Duchange, assistée de Selma Delabrière.
C’est dans une mise en scène enchanteresse que le texte inaltérable raisonne au plus profond du cœur de chaque spectateur. Et vous aussi, lorsque vous partirez du théâtre, vous sortirez avec panache.
Quelques tables, quelques marches en bois, deux grandes structures amovibles avec structure apparente et cela suffit à créer les décors pour les 5 actes. Tout se glisse, se porte, se déplace. La table devient estrade, les marches deviennent des bancs... Rien ne se perd, tout se transforme. On ne vous cache rien. D'ailleurs, en fond de scène, on voit les portants avec les costumes et les comédiens se changent devant nous. Très vite, notre regard ne fait plus attention. Il se porte sur le devant de la scène, sur l'histoire.
Les comédiens déplacent le tout avec simplicité et naturel. Tout s'assemble avec une logique imparable. Deux surfaces hautes glissent sur la scène et les tables se chargent de gourmandise. C'est très malin et on a une impression de magie. Des tableaux se font certains plus étonnants que d'autres. Comme cette magnifique scène à la fin de l'acte 4 où les gascons vont se faire réduire en charpie. Une lumière crée doucement une ambiance assez sombre, une fumée sort du fond de scène, les comédiens font face au loin et réalisent un hakka. La pression monte doucement, rappelé par le rythme de la batterie. Puis les murs s'effondrent. C'est magnifique et le public se prend au jeu. Un beau moment de théâtre qui mérite quelques applaudissements.
Les lumières de Jérémie Papin assisté de Léa Maris sont un élément indispensable de toute la pièce. Toujours au bon endroit pour souligner là où l'on doit regarder. Les ambiances sont créées avec beaucoup de discrétion et d'ingéniosité. Qui s'accompagne aussi d'un autre travail intelligemment réalisés : les costumes. Les costumes sont un mélange hétéroclite de matière, de couleurs, de style… En effet, la pièce est censée se dérouler au 17ème, alors qu’elle a été écrite au 19ème et qu’elle se joue au 21ème. Alors n'est-il pas normal de trouver le mélange de tout cela? Cyrano porte une veste en cuir longue avec un pantalon en jean troué et un à sweat à capuche. Christian porte une veste en cuir avec des fermetures éclairs et des dentelles. Plus on attarde notre regard, plus on découvre les détails et la richesse de la créativité d'Alice Duchange, assistée de Selma Delabrière.
C’est dans une mise en scène enchanteresse que le texte inaltérable raisonne au plus profond du cœur de chaque spectateur. Et vous aussi, lorsque vous partirez du théâtre, vous sortirez avec panache.
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