Critiques pour l'événement Clouée au sol
Une sacré performance de la part de la comédienne, qui m’a totalement embarquée dans son histoire sans un instant de répit.
Un débit qui dit l’urgence, la passion, la déroute…
Un beau personnage de femme écartelée, entre sa vie professionnelle et familiale, puis au sein même de l’armée, face à ce nouveau poste : il ne s’agit plus d’être sur le terrain, au coeur du conflit, dans cet avion qu’elle aimait tant, mais d’une nouvelle forme de guerre, derrière un écran, loin de tout danger direct… mais pas sans répercussions psychologiques, bien au contraire.
L’écriture de ce texte, son rythme, ses répétitions, ses lacunes aussi… est totalement au service du propos, et parfaitement bien servi par la comédienne à l’engagement impressionnant.
Un texte presque hypnotique parfois, que je ne suis pas prête d’oublier!
Le texte questionne beaucoup, tant sur les nouvelles formes prises par les conflits armés que sur la vie de femme.
Un débit qui dit l’urgence, la passion, la déroute…
Un beau personnage de femme écartelée, entre sa vie professionnelle et familiale, puis au sein même de l’armée, face à ce nouveau poste : il ne s’agit plus d’être sur le terrain, au coeur du conflit, dans cet avion qu’elle aimait tant, mais d’une nouvelle forme de guerre, derrière un écran, loin de tout danger direct… mais pas sans répercussions psychologiques, bien au contraire.
L’écriture de ce texte, son rythme, ses répétitions, ses lacunes aussi… est totalement au service du propos, et parfaitement bien servi par la comédienne à l’engagement impressionnant.
Un texte presque hypnotique parfois, que je ne suis pas prête d’oublier!
Le texte questionne beaucoup, tant sur les nouvelles formes prises par les conflits armés que sur la vie de femme.
La salle s'obscurcit.
Le noir est là.
On devine un mouvement sur le plateau.
Puis, les projecteurs s'allument.
Elle est là, en combinaison de vol kaki.
Elle commence à raconter, immobile.
Elle, la commandant de l'US Air Force, pilote d'un F16.
D'une voix rauque, un peu éraillée, durant une heure et vingt minutes, elle se livre.
Sa passion du métier, du bleu du ciel, puis sa rencontre avec Eric, le test de grossesse positif, Samantha, sa fille.
Sam qui va l'empêcher de voler : avec un bébé, plus question de décoller !
Reconversion obligatoire : la commandant est obligée d'intégrer la "Rocking Chair Force", l'escadrille de pilotes de drones, dans le désert du Nevada, près de Las Vegas.
Je n'irai pas par quatre chemins : dans ce rôle, Pauline Bayle nous livre une vraie performance !
Au-delà du fait que seule en scène, elle va dire et interpréter un texte passionnant mais ardu, elle nous offre, comme si c'était une évidence, une leçon de théâtre !
Son jeu, puissant mais sobre, fort mais épuré (elle ne bougera pratiquement pas de place, fixant un point lointain...), son jeu m'a purement et simplement envoûté !
Nous sommes en effet devant une démonstration de l'art et du métier de comédien.
Comme si tout ceci allait de soi.
Pour arriver à cette évidence-là, faut-il en avoir du talent !
Elle dit ce texte, elle le vit passionnément, elle le crie, elle nous jette sa fin à la figure !
Et faut-il avoir également un metteur en scène à la hauteur, inspiré, n'hésitant pas à aller à l'essentiel, à rejeter tout le superflu.
Gilles David, le Sociétaire de la Comédie française que l'on sait, a réussi une vraie gageure : tous les soirs, tous les spectateurs (et donc votre serviteur) parviennent à s'identifier et à vibrer pour cette femme pilote sans nom, cette femme qui voit se détruire sa vie.
Une comédienne sur un plateau blanc, immaculé.
Point.
C'est purement et simplement brillant : ici, l'épure sublime tout.
Ce duo Pauline Bayle-Gilles David (les deux ne se connaissaient pas avant la pièce), ce duo-là
fonctionne à merveille.
Cette pièce américaine, créée en 2015 à New-York, avec Anne Hattaway dans le rôle, cette pièce nous fait vraiment prendre conscience des dérives de nos sociétés dites "modernes".
La « guerre à distance » en est l'un des aspects les plus sombres : la guerre qu'on fait au bureau, derrière des consoles numériques, la guerre qu'on fait sans risquer sa peau, planqué, mais aussi la société d'hyper-surveillance, l'omniprésence des caméras, le flicage permanent, la restriction des libertés individuelles...
Je ne vous raconterai évidemment pas comment cette pilote re-découvrira son humanité.
Ni le prix qu'elle devra payer.
Précipitez-vous donc aux Déchargeurs !
On ne sort pas indemne de cette rencontre avec cette pièce de George Brant.
Il s'agit d'un théâtre de véritable prise de conscience, servi par une comédienne et son metteur en scène qui s'engagent.
Un théâtre exigeant mais passionnant, un théâtre qui fait réfléchir, un théâtre politique.
Un théâtre qui raconte et dénonce notre monde.
Le noir est là.
On devine un mouvement sur le plateau.
Puis, les projecteurs s'allument.
Elle est là, en combinaison de vol kaki.
Elle commence à raconter, immobile.
Elle, la commandant de l'US Air Force, pilote d'un F16.
D'une voix rauque, un peu éraillée, durant une heure et vingt minutes, elle se livre.
Sa passion du métier, du bleu du ciel, puis sa rencontre avec Eric, le test de grossesse positif, Samantha, sa fille.
Sam qui va l'empêcher de voler : avec un bébé, plus question de décoller !
Reconversion obligatoire : la commandant est obligée d'intégrer la "Rocking Chair Force", l'escadrille de pilotes de drones, dans le désert du Nevada, près de Las Vegas.
Je n'irai pas par quatre chemins : dans ce rôle, Pauline Bayle nous livre une vraie performance !
Au-delà du fait que seule en scène, elle va dire et interpréter un texte passionnant mais ardu, elle nous offre, comme si c'était une évidence, une leçon de théâtre !
Son jeu, puissant mais sobre, fort mais épuré (elle ne bougera pratiquement pas de place, fixant un point lointain...), son jeu m'a purement et simplement envoûté !
Nous sommes en effet devant une démonstration de l'art et du métier de comédien.
Comme si tout ceci allait de soi.
Pour arriver à cette évidence-là, faut-il en avoir du talent !
Elle dit ce texte, elle le vit passionnément, elle le crie, elle nous jette sa fin à la figure !
Et faut-il avoir également un metteur en scène à la hauteur, inspiré, n'hésitant pas à aller à l'essentiel, à rejeter tout le superflu.
Gilles David, le Sociétaire de la Comédie française que l'on sait, a réussi une vraie gageure : tous les soirs, tous les spectateurs (et donc votre serviteur) parviennent à s'identifier et à vibrer pour cette femme pilote sans nom, cette femme qui voit se détruire sa vie.
Une comédienne sur un plateau blanc, immaculé.
Point.
C'est purement et simplement brillant : ici, l'épure sublime tout.
Ce duo Pauline Bayle-Gilles David (les deux ne se connaissaient pas avant la pièce), ce duo-là
fonctionne à merveille.
Cette pièce américaine, créée en 2015 à New-York, avec Anne Hattaway dans le rôle, cette pièce nous fait vraiment prendre conscience des dérives de nos sociétés dites "modernes".
La « guerre à distance » en est l'un des aspects les plus sombres : la guerre qu'on fait au bureau, derrière des consoles numériques, la guerre qu'on fait sans risquer sa peau, planqué, mais aussi la société d'hyper-surveillance, l'omniprésence des caméras, le flicage permanent, la restriction des libertés individuelles...
Je ne vous raconterai évidemment pas comment cette pilote re-découvrira son humanité.
Ni le prix qu'elle devra payer.
Précipitez-vous donc aux Déchargeurs !
On ne sort pas indemne de cette rencontre avec cette pièce de George Brant.
Il s'agit d'un théâtre de véritable prise de conscience, servi par une comédienne et son metteur en scène qui s'engagent.
Un théâtre exigeant mais passionnant, un théâtre qui fait réfléchir, un théâtre politique.
Un théâtre qui raconte et dénonce notre monde.
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