Critiques pour l'événement Clouée au sol
31 mai 2019
6,5/10
5
Laurène Boulitrop adapte et joue le texte "Clouée au sol" de l'américain George Brant.

Elle impose un rythme assez rapide. Pas trop le temps de respirer, le débit se veut dense. Une volonté de l'artiste pour nous plonger au coeur d'une histoire qui va vite, peut-être trop. La jeune aviatrice n'a pas connu de répit entre son métier dans les airs à celui de maman avant de finir avec celui de conductrice de drone.

Les moments de calme se font par le biais des noirs sur scène mis en musique. Une façon peut-être d'installer un côté dramatique. Comme la jeune femme est habitué à tuer des gens via son avion, elle met facilement de la distance avec les évènements qui se passe à terre. Une distanciation qui explique surement le ton toujours égal utilisé. Pas d'émotion qui se fait ressentir juste une perte de contrôle de sa logique. Même lorsqu'elle finit entre quatre murs, seule la posture change, pas l'intensité verbale. Elle s'assoit à même le sol, bras croisés et retire ces chaussures.

Une position statique qui tranche avec celle d'avant qui est soit debout ou assise sur une chaise. Elle ne peut plus prendre de la hauteur. Uniquement les grands voilage blancs ont un léger oscillement sous l'effet d'un ventilateur. Le ronronnement de l'appareil se fait entendre discrètement. Une sobriété qui sert la dureté du sujet sur la guerre en Irak et le rapport entre les Hommes et la guerre.

Moi aussi le débit trop rapide m'a gênée et un peu trop statique.

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Vendredi 31 mai 2019