Critiques pour l'événement C'était quand la dernière fois ?
L’idée de départ n’est pas brillante de réalisme, et l’auteur n’a pas non plus fait le choix d’un humour totalement absurde.
Malgré cet entre deux, quelques moments savoureux, et surtout un rythme soutenu, et une belle prestation d’acteurs (mention spéciale à Virginie HOCQ et à ses talents de clown) qui ne nous laissent pas une seconde de répit. Le tout nous situe nettement au-dessus des pièces de boulevard au sujet éculé.
Malgré cet entre deux, quelques moments savoureux, et surtout un rythme soutenu, et une belle prestation d’acteurs (mention spéciale à Virginie HOCQ et à ses talents de clown) qui ne nous laissent pas une seconde de répit. Le tout nous situe nettement au-dessus des pièces de boulevard au sujet éculé.
Qu'elle est mystérieuse, cette alchimie qui fait que grâce à un auteur, un metteur en scène et deux comédiens, une salle entière éclate de rire pendant quatre-vingt dix minutes !
Mystérieuse, certes, mais encore faut-il savoir la provoquer, cette alchimie-là.
Et seule, la conjugaison de vrais talents permet de faire en sorte que la mayonnaise puisse prendre.
Cette pièce de Emmanuel Robert-Espalieu relève pleinement de cette mayonnaise alchimique-là.
Quelle serait donc votre réaction, vous, si votre conjoint vous annonçait qu'il ou elle vient de vous empoisonner à la digitaline ?
Voici le point de départ de cette comédie où l'humour noir règne en maître pour notre plus grand bonheur.
A partir de cette seule question, l'auteur a su porter sur le plateau des situations et des dialogues hilarants. C'est presque une sociologie drôlissime des derniers instants. Ceux de l'existence, en général, et du couple en particulier.
Ici, c'est Elle qui va décider d'occire son très peu cher et tendre. (On ne saura jamais leur prénom, et c'est tant mieux comme ça.)
Elle, c'est Virginie Hocq, et Lui, c'est Zinedine Soualem.
Mais quelle riche idée d'avoir pensé à associer ces deux-là !
Le duo fonctionne à merveille.
Melle Hocq met au service du texte son incroyable vis comica.
Quelle nature, quel tempérament comiques !
Elle est une nouvelle fois époustouflante de drôlerie et d'abattage !
Ses ruptures dans le texte, ses changements de voix, sa gestuelle, ses mimiques, sa façon de se mouvoir à certains moments, tout ceci ne peut laisser aucun spectateur de marbre.
Elle donne énormément, et finit en nage, les cheveux complètement en bataille. Je le dis comme je le pense, on ne se connaît pas du tout, elle est de la trempe de la Maillan.
A ses côtés, ou plutôt en face d'elle, il fallait quelqu'un qui soit capable d' « encaisser » le talent de Virginie Hocq, afin de lui renvoyer la balle.
Zinedine Soualem est celui là, qui ne s'en laissera pas compter en matière de rires à déclencher.
Tour à tour « petit chose » devant sa mégère pas du tout apprivoisée, puis dans la révolte, lui aussi excelle à dérider nos zygomatiques. Son « Achève-moi !» est impayable !
Les deux sont très complémentaires et forment un vrai duo de comédie.
Bien entendu, si tout ceci fonctionne, outre le talent des deux acteurs, c'est également grâce à Johanna Boyé qui met en scène.
Je l'avais laissée dans son adaptation de « La dame de chez Maxim », et j'ai retrouvé avec bonheur l'énergie feydolienne, la précision dans la direction d'acteur et la très belle gestion de tout l'espace scénique .
Ca pulse, ça bouge, ça déménage, c'est pêchu !
Avec Melle Boyé, tout est millimétré.
On délire certes, mais avec la plus grande des précisions.
Les portes ne peuvent pas claquer (et pour cause, je vous laisse découvrir...) mais nous sommes bien dans cette dynamique, avec cette mécanique infernale et inéluctable.
Par moments, c'est une véritable chorégraphie à laquelle nous assistons. (Je pense notamment à cette ineffable scène « de lit » ! ). Je défie quiconque de garder alors son sérieux !
Alors évidemment, alors que l'action se déroule, une interrogation ne tarde pas à poindre : comment tout ceci va-t-il finir ? Car c'est très difficile de terminer une comédie !
Qu'on se rassure, l'auteur a su mener à bien son entreprise avec une très jolie scène finale.
On l'aura compris, c'est une bien belle soirée qui est proposée au Tristan-Bernard. Cette comédie à l'humour efficace et sain est hilarante.
Et au passage, oui, on peut et on doit rire de la mort. Même de la mort !
Un dernier conseil, quand même : méfiez-vous des pépiniéristes avec du sang comanche dans les veines !
Mystérieuse, certes, mais encore faut-il savoir la provoquer, cette alchimie-là.
Et seule, la conjugaison de vrais talents permet de faire en sorte que la mayonnaise puisse prendre.
Cette pièce de Emmanuel Robert-Espalieu relève pleinement de cette mayonnaise alchimique-là.
Quelle serait donc votre réaction, vous, si votre conjoint vous annonçait qu'il ou elle vient de vous empoisonner à la digitaline ?
Voici le point de départ de cette comédie où l'humour noir règne en maître pour notre plus grand bonheur.
A partir de cette seule question, l'auteur a su porter sur le plateau des situations et des dialogues hilarants. C'est presque une sociologie drôlissime des derniers instants. Ceux de l'existence, en général, et du couple en particulier.
Ici, c'est Elle qui va décider d'occire son très peu cher et tendre. (On ne saura jamais leur prénom, et c'est tant mieux comme ça.)
Elle, c'est Virginie Hocq, et Lui, c'est Zinedine Soualem.
Mais quelle riche idée d'avoir pensé à associer ces deux-là !
Le duo fonctionne à merveille.
Melle Hocq met au service du texte son incroyable vis comica.
Quelle nature, quel tempérament comiques !
Elle est une nouvelle fois époustouflante de drôlerie et d'abattage !
Ses ruptures dans le texte, ses changements de voix, sa gestuelle, ses mimiques, sa façon de se mouvoir à certains moments, tout ceci ne peut laisser aucun spectateur de marbre.
Elle donne énormément, et finit en nage, les cheveux complètement en bataille. Je le dis comme je le pense, on ne se connaît pas du tout, elle est de la trempe de la Maillan.
A ses côtés, ou plutôt en face d'elle, il fallait quelqu'un qui soit capable d' « encaisser » le talent de Virginie Hocq, afin de lui renvoyer la balle.
Zinedine Soualem est celui là, qui ne s'en laissera pas compter en matière de rires à déclencher.
Tour à tour « petit chose » devant sa mégère pas du tout apprivoisée, puis dans la révolte, lui aussi excelle à dérider nos zygomatiques. Son « Achève-moi !» est impayable !
Les deux sont très complémentaires et forment un vrai duo de comédie.
Bien entendu, si tout ceci fonctionne, outre le talent des deux acteurs, c'est également grâce à Johanna Boyé qui met en scène.
Je l'avais laissée dans son adaptation de « La dame de chez Maxim », et j'ai retrouvé avec bonheur l'énergie feydolienne, la précision dans la direction d'acteur et la très belle gestion de tout l'espace scénique .
Ca pulse, ça bouge, ça déménage, c'est pêchu !
Avec Melle Boyé, tout est millimétré.
On délire certes, mais avec la plus grande des précisions.
Les portes ne peuvent pas claquer (et pour cause, je vous laisse découvrir...) mais nous sommes bien dans cette dynamique, avec cette mécanique infernale et inéluctable.
Par moments, c'est une véritable chorégraphie à laquelle nous assistons. (Je pense notamment à cette ineffable scène « de lit » ! ). Je défie quiconque de garder alors son sérieux !
Alors évidemment, alors que l'action se déroule, une interrogation ne tarde pas à poindre : comment tout ceci va-t-il finir ? Car c'est très difficile de terminer une comédie !
Qu'on se rassure, l'auteur a su mener à bien son entreprise avec une très jolie scène finale.
On l'aura compris, c'est une bien belle soirée qui est proposée au Tristan-Bernard. Cette comédie à l'humour efficace et sain est hilarante.
Et au passage, oui, on peut et on doit rire de la mort. Même de la mort !
Un dernier conseil, quand même : méfiez-vous des pépiniéristes avec du sang comanche dans les veines !
J'ai passé un bon moment en compagnie de V. Hocq et de Z. Soualem.
Le tandem fonctionne bien, c'est très pétillant voire explosif tant l'énergie de V. Hocq est débordante.
Beaucoup de rires pour ce sujet traité de façon très originale.
Le tandem fonctionne bien, c'est très pétillant voire explosif tant l'énergie de V. Hocq est débordante.
Beaucoup de rires pour ce sujet traité de façon très originale.
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