Critiques pour l'événement Arctique
Construit comme un véritable thriller nordique, ce huis clos angoissant mêle à la fois des séquences théâtrales et des séquences filmées en parfait raccord. Au fur et à mesure de l’avancement de la pièce l’ambiance devient de plus en plus pesante et les masques tombent.
Très bon jeu des acteurs qui nous plongent dans cette ambiance glacée et étouffante où se croisent, dans le réel ou dans un monde onirique, les vivants et les morts. Même si la pièce veut envoyer un message politique sur le réchauffement climatique, le profit à tout prix des grandes entreprises et la collusion des politiciens avec l’argent, on retient plus l’ambiance quasi délétère du huis clos de la pièce et les ressorts mis en place pour augmenter la peur et l’angoisse du spectateur.
Quelques longueurs au début dans la mise en place des personnages mais une pièce à voir pour sa mise en scène originale. Mention spéciale pour les musiciens et les chansons qui ponctuent la pièce.
Très bon jeu des acteurs qui nous plongent dans cette ambiance glacée et étouffante où se croisent, dans le réel ou dans un monde onirique, les vivants et les morts. Même si la pièce veut envoyer un message politique sur le réchauffement climatique, le profit à tout prix des grandes entreprises et la collusion des politiciens avec l’argent, on retient plus l’ambiance quasi délétère du huis clos de la pièce et les ressorts mis en place pour augmenter la peur et l’angoisse du spectateur.
Quelques longueurs au début dans la mise en place des personnages mais une pièce à voir pour sa mise en scène originale. Mention spéciale pour les musiciens et les chansons qui ponctuent la pièce.
C'est le Nooooord !
Oui, décidément, Anne-Cécile Vandalem aime le Nord. Le grand Nord !
Et c'est tant mieux !
Nous l'avions laissée ici même l'an passé dans sa très belle et très réussie mise en scène de Tristesses, dont l'action se déroulait sur une petite île du côté du Danemark, pour la retrouver en ce moment à nous raconter une histoire se déroulant dans les eaux glaciales de l'Océan arctique.
Après la montée des populismes et des nationalismes exprimée dans Tristesses, elle nous propose cette fois-ci de réfléchir au réchauffement climatique et à ses conséquences socio-politiques.
Grâce à une œuvre d'anticipation.
2025.
Nous voici à bord d'un mystérieux navire, Le « Artic Serenity », dont toutes les cabines portent le nom d'une des nombreuses traductions du mot « Neige » dans la langue Inuit.
Nous allons faire la connaissance de passagers tout à la fois hétéroclites, hauts en couleurs, effrayants, attachants, n'ayant à priori aucun rapport entre eux. Le groupe de musiciens du navire sont restés sur leur petite estrade dans la salle de bal qui sert de plateau.
Tous ont été réunis sur ce paquebot (qui a une dramatique passé...) à la suite d'une étrange lettre que tous ont reçue.
Et nous d'assister à un passionnant mélange de styles : thriller politique, Cluedo, science-fiction, farce burlesque et métaphore sociétale.
Il faudra attendre la fin des deux heures pour avoir le fin mot de l'histoire. Tous les morceaux du puzzle seront réunis. Et nous de comprendre l'une des dramatiques conséquences de ce réchauffement climatique.
Une nouvelle fois Melle Vandalem va se servir subtilement et judicieusement de plusieurs médias pour nous raconter son histoire : théâtre, cinéma, musique sont imbriqués pour créer un objet dramaturgique passionnant.
Elle déploie une réelle virtuosité à mélanger scènes dramaturgiques, images filmées en direct, images enregistrées, avec un impressionnant découpage de scènes, de séquences, de plans-séquences et autre raccords théâtre-cinéma et inversement. C'est vraiment du très beau travail.
Une nouvelle fois, la metteure-en-scène n'est jamais dans la dimension « gadget », mais bien dans un apport stylistique servant au mieux son propos.
J'ai senti plusieurs influences mêlées et restituées de bien belle façon.
Bien entendu, on pense à Lars Von Trier, pour la sombre rigueur et parfois le côté gore assumé.
J'ai ressenti également le travail du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki, pour la démesure drôlissime de certaines scènes, en particulier inspirées du film « Leningrad cow-boys. »
J'ai également pensé à l'écrivain américain Dan Simmons, avec son roman « Terreur » publié en 2007. Cet ouvrage revenait sur l'expédition du Capitaine John Franklin, en 1845, qui avec deux bateaux, chercha en vain le « Passage du Nord-Ouest », route maritime glacée du côté de l'archipel arctique canadien. L'expédition tourna au fiasco, les bateaux étant pris dans les glaces.
Anne-Cécile Vandalem s'est assuré la participation d'une troupe de comédiens tous excellents.
Souvent, ils sont dans la farce, dans la démesure et nous font bien rire. (Notamment lorsqu'ils vont être confrontés à l'apparition d'un ….. Je vous laisse découvrir. Les citations du film "Titanic" sont elles aussi hilarantes.)
Mais ces comédiens peuvent être également très inquiétants, et là, nous n'en menons pas large...
Je me dois de mentionner la très belle interprétation de Melle Epona Guillaume, qui chante également de très belle façon.
Elle s'est fait une tête à la Bjork, et est accompagnée par les trois musiciens du navire, le « Artic Serenity Band ».
Sa dernière scène, éclairée dans un rond de lumière par un projecteur de poursuite, cette scène-là est magnifique.
Coup de chapeau également à la scénographie très réussie du collectif Ruimtevaarders.
Vous l'aurez compris, ce spectacle renforce mon admiration pour le travail d'Anne-Cécile Vandalem. Elle poursuit petit à petit une œuvre originale.
Elle fait partie de ces créateurs qui nous proposent une forme de théâtre novatrice, avec une vraie maîtrise non seulement du propos, de la narration, mais également des techniques dramaturgiques utilisées.
Oui, décidément, Anne-Cécile Vandalem aime le Nord. Le grand Nord !
Et c'est tant mieux !
Nous l'avions laissée ici même l'an passé dans sa très belle et très réussie mise en scène de Tristesses, dont l'action se déroulait sur une petite île du côté du Danemark, pour la retrouver en ce moment à nous raconter une histoire se déroulant dans les eaux glaciales de l'Océan arctique.
Après la montée des populismes et des nationalismes exprimée dans Tristesses, elle nous propose cette fois-ci de réfléchir au réchauffement climatique et à ses conséquences socio-politiques.
Grâce à une œuvre d'anticipation.
2025.
Nous voici à bord d'un mystérieux navire, Le « Artic Serenity », dont toutes les cabines portent le nom d'une des nombreuses traductions du mot « Neige » dans la langue Inuit.
Nous allons faire la connaissance de passagers tout à la fois hétéroclites, hauts en couleurs, effrayants, attachants, n'ayant à priori aucun rapport entre eux. Le groupe de musiciens du navire sont restés sur leur petite estrade dans la salle de bal qui sert de plateau.
Tous ont été réunis sur ce paquebot (qui a une dramatique passé...) à la suite d'une étrange lettre que tous ont reçue.
Et nous d'assister à un passionnant mélange de styles : thriller politique, Cluedo, science-fiction, farce burlesque et métaphore sociétale.
Il faudra attendre la fin des deux heures pour avoir le fin mot de l'histoire. Tous les morceaux du puzzle seront réunis. Et nous de comprendre l'une des dramatiques conséquences de ce réchauffement climatique.
Une nouvelle fois Melle Vandalem va se servir subtilement et judicieusement de plusieurs médias pour nous raconter son histoire : théâtre, cinéma, musique sont imbriqués pour créer un objet dramaturgique passionnant.
Elle déploie une réelle virtuosité à mélanger scènes dramaturgiques, images filmées en direct, images enregistrées, avec un impressionnant découpage de scènes, de séquences, de plans-séquences et autre raccords théâtre-cinéma et inversement. C'est vraiment du très beau travail.
Une nouvelle fois, la metteure-en-scène n'est jamais dans la dimension « gadget », mais bien dans un apport stylistique servant au mieux son propos.
J'ai senti plusieurs influences mêlées et restituées de bien belle façon.
Bien entendu, on pense à Lars Von Trier, pour la sombre rigueur et parfois le côté gore assumé.
J'ai ressenti également le travail du cinéaste finlandais Aki Kaurismäki, pour la démesure drôlissime de certaines scènes, en particulier inspirées du film « Leningrad cow-boys. »
J'ai également pensé à l'écrivain américain Dan Simmons, avec son roman « Terreur » publié en 2007. Cet ouvrage revenait sur l'expédition du Capitaine John Franklin, en 1845, qui avec deux bateaux, chercha en vain le « Passage du Nord-Ouest », route maritime glacée du côté de l'archipel arctique canadien. L'expédition tourna au fiasco, les bateaux étant pris dans les glaces.
Anne-Cécile Vandalem s'est assuré la participation d'une troupe de comédiens tous excellents.
Souvent, ils sont dans la farce, dans la démesure et nous font bien rire. (Notamment lorsqu'ils vont être confrontés à l'apparition d'un ….. Je vous laisse découvrir. Les citations du film "Titanic" sont elles aussi hilarantes.)
Mais ces comédiens peuvent être également très inquiétants, et là, nous n'en menons pas large...
Je me dois de mentionner la très belle interprétation de Melle Epona Guillaume, qui chante également de très belle façon.
Elle s'est fait une tête à la Bjork, et est accompagnée par les trois musiciens du navire, le « Artic Serenity Band ».
Sa dernière scène, éclairée dans un rond de lumière par un projecteur de poursuite, cette scène-là est magnifique.
Coup de chapeau également à la scénographie très réussie du collectif Ruimtevaarders.
Vous l'aurez compris, ce spectacle renforce mon admiration pour le travail d'Anne-Cécile Vandalem. Elle poursuit petit à petit une œuvre originale.
Elle fait partie de ces créateurs qui nous proposent une forme de théâtre novatrice, avec une vraie maîtrise non seulement du propos, de la narration, mais également des techniques dramaturgiques utilisées.
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