Critiques pour l'événement Architecture, Pascal Rambert
Dans la cour d’honneur du Palais des Papes, nous allons en quelques heures passer du blanc immaculé au noir le plus sombre en suivant le destin tragique de cette famille d’intellectuels rassemblée à Vienne autour du patriarche (Jacques Weber), architecte de talent, mais qui étouffe totalement ses enfants.
Ils écrivent, composent, jouent du violon, les femmes sont psychiatre, éthologue, poétesse, ils manient le langage a la perfection… vont-ils savoir s’en servir ? En faire une arme utile au maintien de la paix?
Tandis qu’autour d’eux l’Europe explose, que le fascisme monte en puissance, ils s’interrogent, et nous avec. Que peuvent la culture ou l’art face à la barbarie ?
Guerre hier, terrorisme aujourd’hui, la question est la même ? Agir, réagir, fuir ?
Le spectacle invite à la réflexion. Certains passages m’ont moins touchée que d’autres, j’ai eu, je l’avoue, des instants de décrochages, vite rattrapés par le talent de l’un ou l’autre des comédiens.
Ils ne parviendront pas à proposer une réponse satisfaisante à ce questionnement, la conclusion n’est guère optimiste, ils vont continuer à se déchirer, se haïr, à être lâches… jusqu’à y laisser la vie.
La mise en scène et la scénographie sont épurées, restent le cadre majestueux de la Cour d’honneur, la force des mots et l’engagement sans faille des interprètes. Pascal Rambert a réuni autour de lui des comédiens qu’il connait bien, avec lesquels il a déjà travaillé, de quoi leur écrire des partitions sur mesure . Il fallait une solide distribution pour relever ce défi, pari réussi!
Ils écrivent, composent, jouent du violon, les femmes sont psychiatre, éthologue, poétesse, ils manient le langage a la perfection… vont-ils savoir s’en servir ? En faire une arme utile au maintien de la paix?
Tandis qu’autour d’eux l’Europe explose, que le fascisme monte en puissance, ils s’interrogent, et nous avec. Que peuvent la culture ou l’art face à la barbarie ?
Guerre hier, terrorisme aujourd’hui, la question est la même ? Agir, réagir, fuir ?
Le spectacle invite à la réflexion. Certains passages m’ont moins touchée que d’autres, j’ai eu, je l’avoue, des instants de décrochages, vite rattrapés par le talent de l’un ou l’autre des comédiens.
Ils ne parviendront pas à proposer une réponse satisfaisante à ce questionnement, la conclusion n’est guère optimiste, ils vont continuer à se déchirer, se haïr, à être lâches… jusqu’à y laisser la vie.
La mise en scène et la scénographie sont épurées, restent le cadre majestueux de la Cour d’honneur, la force des mots et l’engagement sans faille des interprètes. Pascal Rambert a réuni autour de lui des comédiens qu’il connait bien, avec lesquels il a déjà travaillé, de quoi leur écrire des partitions sur mesure . Il fallait une solide distribution pour relever ce défi, pari réussi!
... Le spectacle reste et demeure de magnifiques performances d’acteurs. De nombreuses palettes de jeux sont déployées, nous offrant d’immenses moments d’interprétation. De si grandes figures du théâtre ainsi réunies apportent un plaisir intense au spectateur. Rien moins, rien plus.
Si un mot devait résumer Architecture, pour moi ce serait demi-mesure.
Demi-mesure dans le texte : la montée des extrémismes n'a pas la puissance promise. Demi-mesure dans un texte en monologues (comme l'aime tant Rambert) où les acteurs ne se regardent plus au fur et à mesure. Demi-mesure dans le final qui n'est pas suffisamment exploité pendant la pièce (je ne veux pas spoiler).
Demi-mesure dans un décor qui a consisté à meubler la grande scène de la cour d'honneur, sans unité en créant des paquets sans jamais profiter de l'espace. Même la grande table est une association de plusieurs tables (à comparer avec celle des Damnés).
On s'est ennuyé dans cette demi-mesure qui a duré plus que de raison.
Rambert a-t-il été dépassé par le lieu et l'enjeu? Je le crois.
La seule chose qui n'était pas en demi-mesure était la distribution. Distribution d'acteurs étonnante où tous jouent bien. Weber est un peu essouflé. Marie-Sophie Ferdane un peu en-dessous. Mais le tout est magnifiquement joué.
Rambert n'a pas marqué la cour d'honneur.
Demi-mesure dans le texte : la montée des extrémismes n'a pas la puissance promise. Demi-mesure dans un texte en monologues (comme l'aime tant Rambert) où les acteurs ne se regardent plus au fur et à mesure. Demi-mesure dans le final qui n'est pas suffisamment exploité pendant la pièce (je ne veux pas spoiler).
Demi-mesure dans un décor qui a consisté à meubler la grande scène de la cour d'honneur, sans unité en créant des paquets sans jamais profiter de l'espace. Même la grande table est une association de plusieurs tables (à comparer avec celle des Damnés).
On s'est ennuyé dans cette demi-mesure qui a duré plus que de raison.
Rambert a-t-il été dépassé par le lieu et l'enjeu? Je le crois.
La seule chose qui n'était pas en demi-mesure était la distribution. Distribution d'acteurs étonnante où tous jouent bien. Weber est un peu essouflé. Marie-Sophie Ferdane un peu en-dessous. Mais le tout est magnifiquement joué.
Rambert n'a pas marqué la cour d'honneur.
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