Critiques pour l'événement Antigone
Alors quand on veut dépoussiérer un classique comme Antigone, il faut tout faire bouger pour passer à une version moderne.
Problèmes : Les comédiens sont restés très classiques dans leur interprétation, voir même scolaires (en plus d'une comédienne à la diction approximative), la mise en scène est trop peu élaborée et voir des comédiens en vêtement de tous les jours donnent l'impression pour cette pièce d'assister à une répétition plutôt qu'à une pièce.
La pièce dure peu de temps mais je l'ai quand même trouvé un peu longue.
Problèmes : Les comédiens sont restés très classiques dans leur interprétation, voir même scolaires (en plus d'une comédienne à la diction approximative), la mise en scène est trop peu élaborée et voir des comédiens en vêtement de tous les jours donnent l'impression pour cette pièce d'assister à une répétition plutôt qu'à une pièce.
La pièce dure peu de temps mais je l'ai quand même trouvé un peu longue.
A l’affiche actuellement de La Comédie Saint-Michel cette nouvelle adaptation de ANTIGONE, proposée par la jeune Fulgurance Compagnie invite le spectateur à la modernité : “Vous allez faire face à une Antigone des temps modernes. Venez découvrir une adaptation moderne de cette célèbre tragédie grecque, venez vous confronter à une Antigone 2.0 ! “ Tout un programme ! Accompagné d’une connaisseuse en la matière c’est donc avec curiosité que nous nous sommes confortablement installés dans cette petite salle sombre pour découvrir cette version remasterisée de ce classique. Verdict ? A défaut de version 2.0 c’est plutôt à une version 0.2 à laquelle nous avons assisté !
C’est la variante d’ANTIGONE de Sophocle que propose la Fulgurance Compagnie, laquelle a fait le choix (probablement pour des questions financières que l’on comprendra aisément) de “resserrer” l’intrigue pour que la pièce tienne en moins d’une heure (55 minutes exactement). Petit rappel du contexte pour les néophytes : Antigone décide de braver l’interdiction de son oncle Créon pour donner à son frère Polynice, déclaré traître de la ville, les rites funéraires. Mais son acte de bravoure est (vite) découvert et le destin de chacun des protagonistes va s’en trouver bouleversé… Autant être franc je n’ai pas trouvé que l’adaptation soit réussie.
La promesse d’une Antigone moderne n’est pas tenue et passe principalement par l’absence de costumes (les comédiens semblent être dans leurs vêtements de ville), l’absence de décor et d’accessoires, de courts interludes musicaux (la plupart sans grand intérêt) et fort heureusement quelques (rares) répliques revisitées à la sauce 2016. Mais ces répliques sont noyées au milieu d’un texte conservé en prose, ce qui rend le tout un peu bancal. Quitte à moderniser la pièce, autant y aller à fond et adapter l’ensemble du texte en version 2016. Ici tout est mi-figue mi-raisin et probablement que les (trop) nombreuses coupes dans le texte n’ont pas permis de proposer une adaptation plus cohérente et pertinente.
D’autant que l’interprétation ne compense en rien puisqu’elle est très inégale. Pierre ARDENT qui interprète Créon est plutôt juste mais j’aurais aimé que le côté politicien soit plus accentué car l’image renvoyée ici se limite principalement à celle d’un parrain autoritaire. Dans l’ensemble il s’en sort avec les honneurs tout comme Adrien BALLET, dans le rôle du garde, le comédien le plus prometteur à mes yeux. En plus d’apporter une certaine dose d’humour et de fraîcheur il est d’un grand naturel et son jeu d’une grande fluidité. C’est à mon sens la vraie révélation de cette pièce. A l’inverse de l’interprète d’Antigone, Louise DE FLEURY, qui, en plus d’une diction approximative, ne parvient pas à retranscrire le côté impétueux et insolent du personnage, la faute, entre autres, à un jeu plein de tics qui m’a gêné de sa première réplique jusqu’au final de la pièce. Si l’Antigone des temps modernes existe c’est probablement sous les traits d’une autre interprète. Quant aux autres comédiens, ils ont si peu de matière qu’il n’est pas possible de les juger à leur juste valeur. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par la mise en scène simpliste et approximative de Florent NEMMOUCHI qui donnait parfois l’impression de ne pas coller tout à fait au texte… J’ai même réussi à m’ennuyer et à trouver le temps long alors que la pièce ne dure que 55 minutes. Un comble.
Pour résumer, marquée par une interprétation inégale, une mise en scène malvenue et une adaptation qui me laisse encore perplexe aujourd’hui cette proposition de la Fulgurance Compagnie n’est pas, d’un point de vue purement subjectif, une réussite. A tel point qu’en sortant, et après confrontation de nos points de vue respectifs, nous avons ressenti mon accompagnatrice et moi-même ce même sentiment d’avoir assisté à un spectacle de fin d’année (j’avoue que la comparaison n’est pas flatteuse mais autant être honnête et encore une fois il ne s’agit ici que d’un point de vue personnel). L’interprétation perfectible de la comédienne principale, et son attitude cavalière lors des salutations, aurait réussi à nous gâcher totalement la soirée mais fort heureusement c’était sans compter sur la présence de certains comédiens prometteurs qui méritent d’être salués.
C’est la variante d’ANTIGONE de Sophocle que propose la Fulgurance Compagnie, laquelle a fait le choix (probablement pour des questions financières que l’on comprendra aisément) de “resserrer” l’intrigue pour que la pièce tienne en moins d’une heure (55 minutes exactement). Petit rappel du contexte pour les néophytes : Antigone décide de braver l’interdiction de son oncle Créon pour donner à son frère Polynice, déclaré traître de la ville, les rites funéraires. Mais son acte de bravoure est (vite) découvert et le destin de chacun des protagonistes va s’en trouver bouleversé… Autant être franc je n’ai pas trouvé que l’adaptation soit réussie.
La promesse d’une Antigone moderne n’est pas tenue et passe principalement par l’absence de costumes (les comédiens semblent être dans leurs vêtements de ville), l’absence de décor et d’accessoires, de courts interludes musicaux (la plupart sans grand intérêt) et fort heureusement quelques (rares) répliques revisitées à la sauce 2016. Mais ces répliques sont noyées au milieu d’un texte conservé en prose, ce qui rend le tout un peu bancal. Quitte à moderniser la pièce, autant y aller à fond et adapter l’ensemble du texte en version 2016. Ici tout est mi-figue mi-raisin et probablement que les (trop) nombreuses coupes dans le texte n’ont pas permis de proposer une adaptation plus cohérente et pertinente.
D’autant que l’interprétation ne compense en rien puisqu’elle est très inégale. Pierre ARDENT qui interprète Créon est plutôt juste mais j’aurais aimé que le côté politicien soit plus accentué car l’image renvoyée ici se limite principalement à celle d’un parrain autoritaire. Dans l’ensemble il s’en sort avec les honneurs tout comme Adrien BALLET, dans le rôle du garde, le comédien le plus prometteur à mes yeux. En plus d’apporter une certaine dose d’humour et de fraîcheur il est d’un grand naturel et son jeu d’une grande fluidité. C’est à mon sens la vraie révélation de cette pièce. A l’inverse de l’interprète d’Antigone, Louise DE FLEURY, qui, en plus d’une diction approximative, ne parvient pas à retranscrire le côté impétueux et insolent du personnage, la faute, entre autres, à un jeu plein de tics qui m’a gêné de sa première réplique jusqu’au final de la pièce. Si l’Antigone des temps modernes existe c’est probablement sous les traits d’une autre interprète. Quant aux autres comédiens, ils ont si peu de matière qu’il n’est pas possible de les juger à leur juste valeur. Il faut dire qu’ils ne sont pas aidés par la mise en scène simpliste et approximative de Florent NEMMOUCHI qui donnait parfois l’impression de ne pas coller tout à fait au texte… J’ai même réussi à m’ennuyer et à trouver le temps long alors que la pièce ne dure que 55 minutes. Un comble.
Pour résumer, marquée par une interprétation inégale, une mise en scène malvenue et une adaptation qui me laisse encore perplexe aujourd’hui cette proposition de la Fulgurance Compagnie n’est pas, d’un point de vue purement subjectif, une réussite. A tel point qu’en sortant, et après confrontation de nos points de vue respectifs, nous avons ressenti mon accompagnatrice et moi-même ce même sentiment d’avoir assisté à un spectacle de fin d’année (j’avoue que la comparaison n’est pas flatteuse mais autant être honnête et encore une fois il ne s’agit ici que d’un point de vue personnel). L’interprétation perfectible de la comédienne principale, et son attitude cavalière lors des salutations, aurait réussi à nous gâcher totalement la soirée mais fort heureusement c’était sans compter sur la présence de certains comédiens prometteurs qui méritent d’être salués.
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