Magnifique interprétation du parcours d'un homme au destin exceptionnel.

Desmedt s'empare de la vie de ce brillant homme en la rendant vivante et imagée.

D'un voile il nous embarque dans le désert ou dans Paris sous les bombes.

Qu'on connaisse Kessler ou pas c'est passionnant.

Vu à Avignon.

Un texte d'une grande modernité qui ne tombe jamais dans la facilité ou le manichéisme.

Il est toujours facile de juger l'autre mais on n'est jamais à l'abri du débordement, de l'égoïsme, de la mauvaise foi, de la démagogie personnelle.

Chacun est confronté à ses travers et ses petits arrangements.

Florence Pernel tout à fait juste dans le rôle de cette femme dominante qui réalise qu'elle a pu se leurrer sur son pouvoir sur les autres.

Une mise en scène judicieuse pour créer des tableaux et multiplier les personnages.

Mon seul reproche serait l'ambiance un peu froide dans cet intérieur.

Du théâtre intelligent, instructif et drôle.

D'une salle pleine à raz bord, remplie comme un oeuf même, jaillissent les rires, les exclamations d'admiration du public.
De 7 à 77 ans, que dis-je, de 5 à 105 ans, le bonheur est largement partagé par tous.

Un décor qui nous embarque loin au fond des mers dans le sous-marin du Capitaine Némo
Des personnages hauts en couleurs. Chaque comédien incarne avec délicatesse et justesse les héros du roman.

Que dire des marionnettes et personnages marins que l'ont admirer, tout autant qu'ils nous découvrent, au travers du hublot : magiques

On est transportés, embarqués, envoyés loin du quotidien et de la mocheté actuelle.

Courrez-y

Une pièce moderne sur un couple marié qui dure.
Thème suffisamment original pour le noter.
Bien traité, bien écrit, avec nuance et sincérité
De la mauvaise foi, des mensonges, de la séduction, de l’humour.

Gillain et Elbé sont formidables.
Touchants, attachants, maladroits mais très amoureux. Ils habitent tellement bien leur rôle.
La maîtresse est tout à fait convaincante en femme active seule qui galère à retrouver un mec.

Les autres rôles sont sans intérêt et ne servent qu’à la trame de l’histoire.
Grosse lourdeur des décors. Imposants. Écrasants.
Mais jolis ....

Dans un théâtre richement orné à l’ambiance ultra bourgeoise froide et au personnel qui vous accueille déguisés en agents secrets on ne se sent pas ultra détendu.
La mise en place des spectateurs dans la salle a même créé un moment trouble limite angoissant. On nous aurait annoncé un risque d’attentat qu’ils n’auraient pas agis autrement.

Dans ce cadre majestueux, imposant, presque écrasant, s’ouvre un décor de grande facture.
A l’entrée du personnage principal on comprend que ça va être long et ennuyeux.
C’est vieillot, empoulé, poussif, boursouflé
Un Nicolas Briancon si talentueux est ici l’ombre de lui-même
Dans Jacques et son Maître où il paraissait si heureux, si proche de la perfection, il est ici tiraillé et tendu.
La jeune femme est sans intérêt pour rester courtoise
Mme Amont pour le coup est juste et crédible.

Le texte est d’un autre temps. Malheureusement pas actualisé.

Les changements de décors rideau baissé et l’entracte furent le coup de grâce.

Du Théâtre ce soir sans le talent de nos anciens.