2 comédiens qu'on apprécie mais qu'on n'aurait pas forcément liés.
Un peu raides les premières minutes, les 2 comédiens savent très rapidement trouver leur rythme pour nous proposer un duo énervant attendrissant.
Le personnage de Michèle Laroque est même très "attachiante" mais elle sait parfaitement le rendre sympathique quand elle atteint des sommets de mauvaise foi.
D'un couple improbable on en vient finalement à le souhaiter.

Gros problème de portée de la voix de Michèle Laroque. On ne l'entend pas. Nous étions au fond de la salle et parfois il a fallu qu"on se répète les paroles entre nous pour ne rien louper.

Pas de décor sauf quelques meubles qui bougent au grès des tableaux.
Ce choix de l'épuré pourquoi pas mais les 2 comédiens semblent bcp chercher des repères.
Les nombreuses fois où des assistants plateau viennent bouger les éléments sont un peu pénibles et intrusifs. On a un peu de mal à les oublier.
Y'a un vrai problème de rouage de ce côté ci.
Soit à simplifier la scénographie, soit à ajouter des éléments pour ne pas avoir à tout changer toutes les 5 mn.

Un démarrage de pièce vue tôt dans la saison, donc très optimiste sur la suite car le texte est très drôle, les comédiens parfaits.
Y'aura juste du boulot côté mise en scène

Le pitch est simple mais fonctionne auprès du public.

3 copains dont l'un va se marier, échangent sur le couple et l'engagement.
Chacun a des stades différents, expériences différentes, donne son sentiment sur soi et les autres.
C'est fait pour rire. Ne pas s'attendre à une analyse de haute volée mais plus à une conversation de comptoir entre potes drôles.
Jeu inégal entre les comédiens mais ça tient la route.
Tirades inégales. Quelques fulgurances drôles car moins 1er degré.
On passe un moment agréable.

Pas forcément mort de rire (en tout cas moins que dans la salle) mais pourquoi pas.

Originalité de la mise en scène qui joue en même temps dans 2 appartements.
2 temps, 2 espaces, 2 groupes pour 1 seule dramaturgie.
Les comédiens ont tous une personnalité très forte et extrêmement attachante.
A la première seconde d'entrée de chacun d'eux on ne peut s'empêcher de les apprécier et de rire.
Notamment Arié Elmaleh, Virginie Hock et Jonathan Lambert. Ils sont tous fous, très comiques de manière très personnelle.
La montée en puissance du vaudeville reste toujours plausible même si très poussé et c'est ça aussi qu'on apprécie. Ca n'est pas que des portes qui claquent.
Il y a la pauvreté, l'opportunisme professionnel, les problèmes de couple, les femmes qui veulent bosser s'épanouir autrement que dans la maternité, l'amour infini d'un homme pour sa femme qui préfère ne pas savoir même s'il sait.
Il y a vraiment des choses intéressantes sous la couche de burlesque.

Les comédiens sont épatants pour nous le raconter.

C'est propre.
C'est professionnel.
Mais c'est prévisible.
La quinquagénaire, ses problèmes de couple, de job, de maman, de papa décédé....saupoudré d'un peu de sexe pour faire frissonner la petite vieille qui vient à Edouard VII.....
C'est mignon mais on aimerait que ça creuse vraiment là où d'autres ne vont pas.
Et ne pas avoir ces moments de pause appuyée pour laisser au public le temps de comprendre que c'est là qu'on rit....

Un groupe de copains, amis depuis l'enfance, règle ses comptes autour du nouveau né du meneur.
Rien ne tient.
Le casting est désastreux. On ne croit pas une seconde à l'amitié entre ces profils si différents.
Meneur pénible. Jeune femme anorexique froide qu'on n'a pas envie d'apprécier. Copain qui est sensé être un homme à femmes, qui ne peut être plus efféminé et maniéré, grotesque. Jeune frère malade qu'on a envie de sauver de ce groupe.
Impossible de s'attacher aux personnages.

Décor ultra dispendieux, qui ne cache pas la pauvreté du texte.
C'est prétentieux, sans intérêt.
En fait, on s'en fout de leurs histoires de cours d'école.
Et au secours la grande tirade de l'actrice.
Dommage, l'idée de départ "doit-on dire à son pote que son bébé est moche" pour ouvrir vers d'autres vérités pouvait fonctionner. C'est ce qui m'a fait aller voir.
N'est pas auteur de théâtre qui veut. C'est pas parce qu'on a eu de grosses têtes d'affiche pour jouer ses pièces qu'on en devient un virtuose de l'écriture.