Son balcon
SAISON 2025-2026
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Mini Molières
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Quand vous allez dévorer les spectacles de cirques sur Paris, on commence à se faire un oeil. A chaque fois, on cherche la surprise, l'émerveillement... Qu'est-ce qu'ils vont faire pour nous dérouter?
Et bien là, on prend cinq gars venus d'Afrique, très bons dans leur domaine des acrobaties et on les mets dans un contexte américain avec la bande son des Blues Brother. Ils font des interludes qui n'en finissent pas sans jamais se départir de leur sourire, font participer le public et pendant ce temps pas de cirque.
Sur 1h15 si l'on a 30 min de pur cirque c'est beau. Pour les numéros, même s'ils sont bien exécutés, restent très classiques et standards. On a travaillé juste l'emballage. Aucun élève en sortant d'une école de cirque n'oserait présenter ces numéros car trop basiques.
Même si cela dure 1h15 + le retard habituel, l'ennui est là. Quelle déception.
Au moins, cela donne envie d'aller voir ailleurs quand on n'essaie pas seulement de faire du divertissement occasionnel au grand public. Mais un grand spectacle pour tout le monde.
Et bien là, on prend cinq gars venus d'Afrique, très bons dans leur domaine des acrobaties et on les mets dans un contexte américain avec la bande son des Blues Brother. Ils font des interludes qui n'en finissent pas sans jamais se départir de leur sourire, font participer le public et pendant ce temps pas de cirque.
Sur 1h15 si l'on a 30 min de pur cirque c'est beau. Pour les numéros, même s'ils sont bien exécutés, restent très classiques et standards. On a travaillé juste l'emballage. Aucun élève en sortant d'une école de cirque n'oserait présenter ces numéros car trop basiques.
Même si cela dure 1h15 + le retard habituel, l'ennui est là. Quelle déception.
Au moins, cela donne envie d'aller voir ailleurs quand on n'essaie pas seulement de faire du divertissement occasionnel au grand public. Mais un grand spectacle pour tout le monde.
Maxime Bentegeat et Clémence Penicaut ont craqué pour lui insuffler une autre vision et au théâtre.
Les voilà à donner vie à ces descriptions journalières. Un travail compliqué et très audacieux auquel ils se sont attaqués avec brio. Surtout qu'ils évoquent avec beaucoup d'élégance qu'il s'agit un témoignage réel et écrit.
D'ailleurs, cela commence ainsi où Maxime Bentegeat, incarnant l'auteur, écrit avec une plume et un encrier. Puis d'un pas de côté, le voilà parti pour une ascension des plus extraordinaires. Il s'impose aussitôt avec son charisme, la vibration de sa voix et son enthousiasme sincère. Dorénavant, il est Stevenson. Notre émerveillement prendra de l'ampleur doucement et surement.
Modestine est personnifiée par Clémence Penicaut. Une veste assez épaisse en fausse peau de bête et une posture légèrement cambrée suffisent amplement à donner l'illusion. Quelle ingéniosité avec ce système. D'autant plus, qu'elle arrive à rendre très attachante cette bourrique têtue. La remarquable interprète en un changement de costume devient d'autres interlocutrices comme cette serveuse séductrice.
L'équipe est au complet avec Clément Pellerin et Christophe Paris. Ce duo est au combien nécessaire. A eux deux, ils jouent l'ensemble des personnages qu'il soit agriculteur, facteur, conducteur de calèche, consommateur dans un bar... En un clin d'oeil, ils se transforment et deviennent autre avec une agilité extraordinaire.
Surtout qu'ils contribuent à installer aussi les décors, les petits détails importants, les bruitages... Tout se fait face au spectateur, on ne lui cache rien. On dévoile le cacher pour montrer la volonté d'être transparent.
Ce choix de mise en scène de Fanette Jounieaux avec la collaboration artistique de Jacques Décombe est vraiment habille et intelligente.
Grâce à ce travail d'équipe, on se sent emporté, captivé et ému par tout ce qui se passe. On à l'impression aussi de profiter de la beauté de la nature. On ressent la poésie et le romantisme. L'émotion nous traverse avec une vague d'enthousiasme communicatif.
Ce plaisir d'avoir partagé ce moment se ressent collectivement. On ne peut qu'applaudir des plus chaleureusement cette proposition d'une grande qualité pleine de passion et d'humanité. Aucun doute que plus d'un poussera la curiosité jusqu'à se plongée dans l'ouvrage qui se lit d'une traite, les images pleins la tête.
Les voilà à donner vie à ces descriptions journalières. Un travail compliqué et très audacieux auquel ils se sont attaqués avec brio. Surtout qu'ils évoquent avec beaucoup d'élégance qu'il s'agit un témoignage réel et écrit.
D'ailleurs, cela commence ainsi où Maxime Bentegeat, incarnant l'auteur, écrit avec une plume et un encrier. Puis d'un pas de côté, le voilà parti pour une ascension des plus extraordinaires. Il s'impose aussitôt avec son charisme, la vibration de sa voix et son enthousiasme sincère. Dorénavant, il est Stevenson. Notre émerveillement prendra de l'ampleur doucement et surement.
Modestine est personnifiée par Clémence Penicaut. Une veste assez épaisse en fausse peau de bête et une posture légèrement cambrée suffisent amplement à donner l'illusion. Quelle ingéniosité avec ce système. D'autant plus, qu'elle arrive à rendre très attachante cette bourrique têtue. La remarquable interprète en un changement de costume devient d'autres interlocutrices comme cette serveuse séductrice.
L'équipe est au complet avec Clément Pellerin et Christophe Paris. Ce duo est au combien nécessaire. A eux deux, ils jouent l'ensemble des personnages qu'il soit agriculteur, facteur, conducteur de calèche, consommateur dans un bar... En un clin d'oeil, ils se transforment et deviennent autre avec une agilité extraordinaire.
Surtout qu'ils contribuent à installer aussi les décors, les petits détails importants, les bruitages... Tout se fait face au spectateur, on ne lui cache rien. On dévoile le cacher pour montrer la volonté d'être transparent.
Ce choix de mise en scène de Fanette Jounieaux avec la collaboration artistique de Jacques Décombe est vraiment habille et intelligente.
Grâce à ce travail d'équipe, on se sent emporté, captivé et ému par tout ce qui se passe. On à l'impression aussi de profiter de la beauté de la nature. On ressent la poésie et le romantisme. L'émotion nous traverse avec une vague d'enthousiasme communicatif.
Ce plaisir d'avoir partagé ce moment se ressent collectivement. On ne peut qu'applaudir des plus chaleureusement cette proposition d'une grande qualité pleine de passion et d'humanité. Aucun doute que plus d'un poussera la curiosité jusqu'à se plongée dans l'ouvrage qui se lit d'une traite, les images pleins la tête.
Parfois sans même avoir de fond musical, les saltimbanques montrent leurs aptitudes de circassien. Avec beaucoup d'aisance et de maîtrise, ils jonglent, font des portés... Et chose étonnante, ils prennent parfois à leur côté une personne du public, de préférence un homme assez grand. En le guidant, l'inconnu sert de pilier pour que la clown puisque grimper sur son dos. Cela est audacieux de s'appuyer sur quelqu'un que l'on ne connaît pas au risque de mettre sa santé en jeu. Surtout qu'il viendra plusieurs fois avec un vrai rôle important dans l'aventure.
Tout comme la présence d'un simple escabeau ou d'un trapèze. Laissez de côté vos aprioris et laissez-vous porter dans l'imprévu. Les agrès sont valorisés autrement pour nous émerveiller. L'humour est aussi la composante de leur prestation. Les rires des bambins raisonnent sans cesse ponctués par ceux des adultes.
L'âme d'enfant ressort forcément et pousse tout à chacun à lâcher prise.
Tout comme la présence d'un simple escabeau ou d'un trapèze. Laissez de côté vos aprioris et laissez-vous porter dans l'imprévu. Les agrès sont valorisés autrement pour nous émerveiller. L'humour est aussi la composante de leur prestation. Les rires des bambins raisonnent sans cesse ponctués par ceux des adultes.
L'âme d'enfant ressort forcément et pousse tout à chacun à lâcher prise.
Tranquillement le public s'installe dans le petit amphithéâtre de la Piccola Scala au sous-sol.
Progressivement la lumière se tamise et le regard du public se dirige vers cette étrange femme de ménage. Son outil de travail à la main, quel n'est pas son étonnement de voir ces inconnus qui l'observent.
Pourtant rien ne semble devoir attirer l'attention avec sa blouse bleu, sa banane et son chignon bringuebalant.
Par conséquent, elle fait son boulot comme à l'ordinaire. Pour passer le balai, elle a une technique bien à elle. Il faut bien s'organiser pour être performant. Même constat quand il est question de passer la serpillère. Rien n'est laissé au hasard. Est-ce que cela signifie que nous assistons juste à une séance de nettoyage ordinaire?
Bien entendu que non. Ruthy Scetbon est une clowne pleine de ressource, d'énergie et de folie douce. Son visage grimé de blanc avec un nez rouge, impose un personnage doux, fragile et attachant. Elle n'a pas besoin de beaucoup parler pour enchanter le public. Rien qu'avec un balai, quelques mots et son ainsi qu'un sourire malicieux elle conquière tout un chacun. Comment ne pas s'amuser de sa peur de l'inconnu ? ou de la richesse de son imaginaire ? Elle va chercher le regard des gens présents pour les mettre plus proche d'elle.
Avec simplicité, elle demande qui veut voir ses balayures et ira même au coeur de la salle.
Les rires se font entendre ici et là, comme si chacun vivait un moment particulier, un peu à lui dans cette expérience singulière. D'ailleurs, certains lui parleront directement en oubliant même qu'ils sont dans un spectacle. Ils se prennent au jeu.
Et l'apprécient toujours autant quand elle part dans des délires très personnels qui changent le rapport au monde et aux choses.
Progressivement la lumière se tamise et le regard du public se dirige vers cette étrange femme de ménage. Son outil de travail à la main, quel n'est pas son étonnement de voir ces inconnus qui l'observent.
Pourtant rien ne semble devoir attirer l'attention avec sa blouse bleu, sa banane et son chignon bringuebalant.
Par conséquent, elle fait son boulot comme à l'ordinaire. Pour passer le balai, elle a une technique bien à elle. Il faut bien s'organiser pour être performant. Même constat quand il est question de passer la serpillère. Rien n'est laissé au hasard. Est-ce que cela signifie que nous assistons juste à une séance de nettoyage ordinaire?
Bien entendu que non. Ruthy Scetbon est une clowne pleine de ressource, d'énergie et de folie douce. Son visage grimé de blanc avec un nez rouge, impose un personnage doux, fragile et attachant. Elle n'a pas besoin de beaucoup parler pour enchanter le public. Rien qu'avec un balai, quelques mots et son ainsi qu'un sourire malicieux elle conquière tout un chacun. Comment ne pas s'amuser de sa peur de l'inconnu ? ou de la richesse de son imaginaire ? Elle va chercher le regard des gens présents pour les mettre plus proche d'elle.
Avec simplicité, elle demande qui veut voir ses balayures et ira même au coeur de la salle.
Les rires se font entendre ici et là, comme si chacun vivait un moment particulier, un peu à lui dans cette expérience singulière. D'ailleurs, certains lui parleront directement en oubliant même qu'ils sont dans un spectacle. Ils se prennent au jeu.
Et l'apprécient toujours autant quand elle part dans des délires très personnels qui changent le rapport au monde et aux choses.
On pourrait être surprise par la petite taille de la salle.
Toutefois, on comprend très vite qu'elle est au final idéale pour l'histoire qui va nous être racontée. Nous voilà plongé au plus proche d'un parcours hors du commun d'une femme exceptionnelle.
Les confidences sur les évènements de la vie de Gisèle Halimi se font à travers deux talentueuses comédiennes. L'une après l'autre, elles se partagent la parole. Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette s'imposent avec beaucoup de naturel dans cet exercice assez difficile. Complices et heureuses d'être là, elles nous portent dans une aventure incroyable écrite par Gisèle Halimi et Annick Cojean.
A 10 ans, elle avait fait un choix radical par rapport à la destinée que sa famille la conditionnait. On lui avait pourtant répété qu'une femme est inférieure et un homme et doit le servir. Il est hors de question qu'elle serve ses frères car ils sont capables de se débrouiller par eux-mêmes. Et ce principe qu'elle devient une femme au moment de ses règles car elle est bonne à marier, elle s'y refuse. Quand elle demande à sa mère pourquoi tant d'inégalité? "C'est comme ça" répond elle simplement. Pourquoi se contenter de cette réponse? Secrètement, la jeune fille suit des cours, toujours première de sa classe. Sans surprise, elle devient avocate, faisant dorénavant la fierté des parents. "Ma mère a été la source de tous les combats afin que les femmes ne lui ressemblent pas".
La rage, la colère, l'iniquité sont les moteurs qui la pousse toujours à aller plus loin. Défendre l'outragé contre un système, voilà ce qui la motive. Et des luttes acharnées, elle en a à son compteur. « La justice est une grande affaire de ma vie », pourrait-on en douter? L'émotion touche chaque spectateur présent qui rit autant qu'il pleure. Comment pourrait-il en être autrement? Une éloquence au service de l'indignation que cela concerne la guerre d'Algérie avec les tortures et les viols par l'armée française, le manifeste des 343 salopes, le procès de Bobigny... Elle contribue même à changer les lois, bouger les médias pour faire évoluer les mentalités assez masculines qui changent lentement. La mise en scène de Léna Paugam est discrète et très élégante avec des couleurs douces, des jeux de lumière, des archives sonores et ce bruit de ressac.
Quand tout est terminé un silence bref se réalise. Il faut se remettre de cette claque émotionnelle progressive. Puis c'est une vague d'applaudissements tonitruants qui raisonne dans le théâtre. Quel parcours inouï ! Quelle femme fabuleuse! Son nom ne tombera jamais dans l'oublie.
On peut toutes lui dire MERCI.
Toutefois, on comprend très vite qu'elle est au final idéale pour l'histoire qui va nous être racontée. Nous voilà plongé au plus proche d'un parcours hors du commun d'une femme exceptionnelle.
Les confidences sur les évènements de la vie de Gisèle Halimi se font à travers deux talentueuses comédiennes. L'une après l'autre, elles se partagent la parole. Ariane Ascaride et Philippine Pierre Brossolette s'imposent avec beaucoup de naturel dans cet exercice assez difficile. Complices et heureuses d'être là, elles nous portent dans une aventure incroyable écrite par Gisèle Halimi et Annick Cojean.
A 10 ans, elle avait fait un choix radical par rapport à la destinée que sa famille la conditionnait. On lui avait pourtant répété qu'une femme est inférieure et un homme et doit le servir. Il est hors de question qu'elle serve ses frères car ils sont capables de se débrouiller par eux-mêmes. Et ce principe qu'elle devient une femme au moment de ses règles car elle est bonne à marier, elle s'y refuse. Quand elle demande à sa mère pourquoi tant d'inégalité? "C'est comme ça" répond elle simplement. Pourquoi se contenter de cette réponse? Secrètement, la jeune fille suit des cours, toujours première de sa classe. Sans surprise, elle devient avocate, faisant dorénavant la fierté des parents. "Ma mère a été la source de tous les combats afin que les femmes ne lui ressemblent pas".
La rage, la colère, l'iniquité sont les moteurs qui la pousse toujours à aller plus loin. Défendre l'outragé contre un système, voilà ce qui la motive. Et des luttes acharnées, elle en a à son compteur. « La justice est une grande affaire de ma vie », pourrait-on en douter? L'émotion touche chaque spectateur présent qui rit autant qu'il pleure. Comment pourrait-il en être autrement? Une éloquence au service de l'indignation que cela concerne la guerre d'Algérie avec les tortures et les viols par l'armée française, le manifeste des 343 salopes, le procès de Bobigny... Elle contribue même à changer les lois, bouger les médias pour faire évoluer les mentalités assez masculines qui changent lentement. La mise en scène de Léna Paugam est discrète et très élégante avec des couleurs douces, des jeux de lumière, des archives sonores et ce bruit de ressac.
Quand tout est terminé un silence bref se réalise. Il faut se remettre de cette claque émotionnelle progressive. Puis c'est une vague d'applaudissements tonitruants qui raisonne dans le théâtre. Quel parcours inouï ! Quelle femme fabuleuse! Son nom ne tombera jamais dans l'oublie.
On peut toutes lui dire MERCI.