Je suis un peu restée sur ma faim tellement il y avait à manger que je n'ai plus su quoi choisir dans ce méli-mélo d'infos, de lieux, de situations, d'intrigues.
L'équipe est pleine d'énergie et de fougue mais à aller trop vite, à trop enchainer, au bout d'un moment je me perds et je lâche un peu. Le trop est l''ennemie du bien selon moi.
Dommage car les comédiens sont chouettes, l'histoire n'est pas banale et la mise en scène enlevée.

Du Pagnol pur jus resituée dans les années 50.
Daguerre nous sert un Marius haut en couleurs que l'auteur n'aurait pas renié.
On retrouve les personnalités fortes d'un Marseille des petites gens. Des comédiens choisis pour leur "gueule" et leur jeu concret.
Une mise en scène classique et sans surprise mais dans un vrai parti-pris de fidélité à l'oeuvre. C'est propre, gai, vrai.
Un joli décor et costumes qui cherchent les détails cohérents
L'ensemble fait un spectacle accessible, vivant, émouvant, pour ceux qui ont aimé ou veulent découvrir Marius et sa fameuse scène des cartes et pour la jolie histoire d'amour contrariée par l'appel du large.

Comment découvrir du classique sans s'en rendre compte tellement cette pièce, sa mise en scène et son interprétation est dynamique, fluide, drôle et chouette.
Mention très spéciale pour Alexandre Bierry qui est épatant. Quel plaisir de découvrir un nouvel artiste si intéressant.

A consommer sans modération !

Un plongeon fidèle chez les ch'ti des années 50.
Une dramaturgie efficace mais sans surprise.
De très jolis décors et costumes.
Des comédiens justes
Du Daguerre qui nous embarque pour une petite histoire dans la grande historie, celle des hommes, des humbles, des courageux, des imparfaits mais toujours dignes.

J'y ai vu ma mère pleurer....elle qui n'a jamais d'émotion
Cette pièce est un tableau de l'humain dans ce qu'il peut faire de plus beau et de plus terrible.
Il aborde le groupe, la société mais aussi l'humain seul.
Comment des peuples acceptent l'indicible quand d'autres se mentent et ne voient rien.
Comment un homme le plus doux, le plus délicat, le plus gentil peut se transformer en tueur de masse sans humanité ?
L'interprétation d'Olivier Sitruck est dingue. Dans une même phrase il passe physiquement d'un jeune homme à un vieillard. Avec de simples et discrets mouvements du corps, d'intonation de la voix.
Comment un tortionnaire nazi peut en fait être un homme héroïque, délicat et poète.
François Feroleto est juste et limpide.

Bravo à la mise en scène de Virginie Lemoine qui recrée des tableaux historiques très visuels.
Fabuleux moment de danse sous les bombes. Les spectateurs étaient sidérés.

Bref, cette pièce vous remuera comme elle a remué toute la salle à Avignon.
Nous sommes un groupe de 10 qui a prévu d'y retourner à Paris.