Si la pièce démarre lentement et peut faire croire, les premières minutes, à une énième pièce de Boulevard, on découvre rapidement son supplément d’âme.
La subtilité et la finesse de l’écriture de l’autrice Laurence Jyl nous emporte. Au travers d’elle, se dévoile une histoire d’amour pas comme les autres et une réflexion sur la complicité créative. Le sujet est original, et traité de façon intelligente et drôle. Jean-Luc Moreau incarne son personnage avec une espièglerie dont on se régale, et sait nous émouvoir comme nous amuser . Véronique Jannot, toujours rayonnante, joue sa partition avec beaucoup de profondeur et de fraicheur. Emmanuel Guttierez pour sa part, sait imposer sa présence avec beaucoup de talent.
Cette comédie est malheureusement servie par une mise en scène un peu trop classique et un décor un peu basique. Le texte mériterait vraiment un meilleur écrin.

Avec « L’amour chez les autres » Marie-Julie Baup adapte une des pièces du célèbre auteur anglo-saxon Alan Ayckbourn. On y retrouve les thèmes classiques du Vaudeville : adultère, mensonges et malentendus. En scène, trois couples d’une même entreprise qui veulent s'inviter à dîner. Mais il est dangereux d’accepter une invitation chez les uns puis chez les autres quand la femme de l’un est la maîtresse de l’autre… L’originalité de cette comédie réside dans son décor puisque toute l'action de la pièce, se déroule simultanément dans deux habitations différentes réunies dans un seul et même lieu. Mais une fois la surprise passée on se perd hélas un peu dans ces espaces qui s’entremêlent et le déplacement des comédiens qui donne un sentiment de désordre et de confusion. Le rythme est bon. Les réparties et les bons mots fusent mais ne provoquent pas toujours les éclats de rire attendus. Les situations pour leur part sont parfois déconcertantes, c’est dommage.
Coup de cœur en revanche pour les comédiens, en particulier Jonathan Lambert, très drôle et attachant ainsi que Virginie Hocq parfaite de loufoquerie dans son rôle de bourgeoise. Leur couple fonctionne à merveille mais a tendance à éclipser les autres.
On ne passe pas un mauvais moment mais on ressort avec un sentiment mitigé.

Adapter le cultissime Cercle est une gageure.

Pari réussi au-delà de toute espérance.

La troupe de jeunes comédiens est exceptionnelle, à coup sûr de futurs grands noms du métier.

L'expérimenté Stéphane Freiss et le message Carpe Diem emportent tous les suffrages.

Mise en scène subtile et intelligente.

Triomphe assuré.

Quel meilleur sujet pour parler de vérité que le couple ? La perception de l’un n’est bien souvent pas du tout celle de l’autre ! La nouvelle comédie de Sébastien Azzopardi se déroule dans un cabinet de psy où Valentine et Sami entament une thérapie. Des flash-back de leur histoire d’amour se succèdent alors sous forme de saynètes drôles et intelligentes. Les situations cocasses et les bons mots fusent à un rythme effréné. Le décor, malin, est basé sur quelques accessoires clés et des projections qui nous transportent immédiatement dans les lieux et les époques de l’action. Le fond blanc immaculé étant réservé au cabinet du thérapeute et à LA vérité qui en sortira peut-être. On salue la prestation des 2 comédiens principaux : Sébastien Azzopardi et Miren Pradier qui sont épatants et font la prouesse de passer du présent au passé avec une rapidité et une aisance de jeu réjouissantes. Lorsque la mécanique s’essouffle un peu, les deux comédiens secondaires (Déborah Leclercq et Alexandre Nicot) excellents également, prennent leur part dans ce règlement de compte survolté apportant une touche d’humour et de cocasserie supplémentaires par leurs réparties. Les rires fusent dans la salle, le pari est gagné !

Comme son titre l’indique, il est question dans cette comédie légère de révélations et elles arriveront en cascades ! Au cœur de celles-ci, des « sujets de société » qui, choc des générations et des convictions, créent des répliques humoristiques qui fusent et font globalement mouche dans la salle. La pièce n’évite pas quelques clichés et stéréotypes mais elle nous tient malgré tout en haleine. La gouaille et la spontanéité de Véronique Genest ainsi que le personnage attachant et drôle incarné par Daniel Russo portent le tout avec talent.
Les jeunes comédiens sont à l’aise. Edouard Collin nous offre un fils très convaincant, et Messaline Paillet affinera certainement son jeu au fil des représentations.
On aurait aimé un peu plus d’impertinence mais la pièce est divertissante et sympathique.