Ses critiques
9 critiques
5/10
On prend maintenant l'habitude, au théâtre, de voir nombre de pièces défiler à la vitesse d'un exercice cinématographique grâce aux changements rapides de décors et de rôles interprétés par les comédiens.
Ici, c'est encore ce à quoi on a droit ... mais selon moi sans âme, sans incarnations de personnages qui se succèdent sans consistance, si ce n'est celle, espérée, de l'histoire racontée.
C''est une déception là encore, tant ce récit nous ramène aux stéréotypes et clichés d'une réussite-business à l'américaine sur fond de cultures communautaires.
Tout aurait pu être, si ce n'est sauvé, du moins contrebalancé par des interprétations fortes mais pour moi, hormis peut-être un passage, le traitement de l'histoire ne le permet pas (quant au rôle principal, il est tout simplement joué façon “beau sourire figé” et j'en attendais autre chose).
Pas mal d'ennui au bout du compte, malheureusement ...
Ici, c'est encore ce à quoi on a droit ... mais selon moi sans âme, sans incarnations de personnages qui se succèdent sans consistance, si ce n'est celle, espérée, de l'histoire racontée.
C''est une déception là encore, tant ce récit nous ramène aux stéréotypes et clichés d'une réussite-business à l'américaine sur fond de cultures communautaires.
Tout aurait pu être, si ce n'est sauvé, du moins contrebalancé par des interprétations fortes mais pour moi, hormis peut-être un passage, le traitement de l'histoire ne le permet pas (quant au rôle principal, il est tout simplement joué façon “beau sourire figé” et j'en attendais autre chose).
Pas mal d'ennui au bout du compte, malheureusement ...
9/10
Pour ceux qui recherchent, en cette année Molière, autre chose qu'une réinvention de ses pièces à toutes les sauces, il faut absolument courir s'agglutiner au Théâtre La Bruyère.
Vous y découvrirez Thérèse du Parc, alias Marquise, dont la vie et la carrière vous permettront de savourer d'inattendus autant que crédibles apartés avec Molière bien sûr, mais aussi Nicolas de la Reynie, Corneille, La Fontaine, Racine ... et pourquoi pas Louis XIV ! Loufoque ? Pas du tout ... S'appuyant sur d'indéniables réalités historiques teintées de questionnements naturels, cette pièce (vue pour ma part à Avignon) est une succession de petits défis réussis :
- Mise en scène inventive et rythmée où Marquise raconte au balcon sa vie du rez-de-chaussée
- Magnifiques comédiens pluriels dont l'un, Christophe Charrier, interprète 5 personnages. Je déteste cette gymnastique trop souvent gâchée par une recherche de performance, empreinte de vanité traîtresse. Cela "flingue" généralement la moitié des rôles et l'exercice tout entier. Mais ici, justesse et fluidité "flinguent" à l'unisson mon à priori. - Enfin, comment ne pas célébrer la formidable écriture mixte, vers et prose, de ce spectacle ...
Les vers surtout, gardant la magie esthétique d'un phrasé de poésie mais débarrassés des lourdeurs alambiquées de l'époque, ont été rendus immédiatement compréhensibles pour le public d'aujourd'hui : chapeau bas ! L'histoire étant quant à elle, romanesque à souhait, cette pièce est ... (comment disait Louis XIV déjà ?) ... oui, ROYALE !!!
Vous y découvrirez Thérèse du Parc, alias Marquise, dont la vie et la carrière vous permettront de savourer d'inattendus autant que crédibles apartés avec Molière bien sûr, mais aussi Nicolas de la Reynie, Corneille, La Fontaine, Racine ... et pourquoi pas Louis XIV ! Loufoque ? Pas du tout ... S'appuyant sur d'indéniables réalités historiques teintées de questionnements naturels, cette pièce (vue pour ma part à Avignon) est une succession de petits défis réussis :
- Mise en scène inventive et rythmée où Marquise raconte au balcon sa vie du rez-de-chaussée
- Magnifiques comédiens pluriels dont l'un, Christophe Charrier, interprète 5 personnages. Je déteste cette gymnastique trop souvent gâchée par une recherche de performance, empreinte de vanité traîtresse. Cela "flingue" généralement la moitié des rôles et l'exercice tout entier. Mais ici, justesse et fluidité "flinguent" à l'unisson mon à priori. - Enfin, comment ne pas célébrer la formidable écriture mixte, vers et prose, de ce spectacle ...
Les vers surtout, gardant la magie esthétique d'un phrasé de poésie mais débarrassés des lourdeurs alambiquées de l'époque, ont été rendus immédiatement compréhensibles pour le public d'aujourd'hui : chapeau bas ! L'histoire étant quant à elle, romanesque à souhait, cette pièce est ... (comment disait Louis XIV déjà ?) ... oui, ROYALE !!!
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6,5/10
Ce travail de chantier en mathématiques est plutôt bien mené, truffé d'exemples et illustrations cocasses pour amener un public possiblement réfractaire/volontaire à s'amender sur le sujet ou le souvenir qu'il peut en avoir.
Le "truc" du conférencier: l'effet "waouh" perpétuellement sous-jacent dans cette matière et qu'il suffit juste de mettre en lumière pour éblouir l'assistance.
On passe un moment sympathique, agréable, mais j'aurais préféré l'entrain d'un vrai comédien initié à celui de l'auteur du livre pour ce seul en scène. La tenue de Manu Houdart, ses bretelles chaleureuses, son chouette accent belge et ses extases "waouh" veulent illustrer son enthousiasme réel pour sa discipline. Selon moi cependant, quelque chose de "forcé" en permanence dans cette exaltation finit par agacer, et je me suis un peu lassé des commentaires, tentant souvent de les oublier pour mieux m'intéresser, par exemple, aux exercices proposés.
Pour cette simple raison, le souvenir de ce spectacle restera mitigé alors que son originalité aurait mérité à une meilleure note.
Le "truc" du conférencier: l'effet "waouh" perpétuellement sous-jacent dans cette matière et qu'il suffit juste de mettre en lumière pour éblouir l'assistance.
On passe un moment sympathique, agréable, mais j'aurais préféré l'entrain d'un vrai comédien initié à celui de l'auteur du livre pour ce seul en scène. La tenue de Manu Houdart, ses bretelles chaleureuses, son chouette accent belge et ses extases "waouh" veulent illustrer son enthousiasme réel pour sa discipline. Selon moi cependant, quelque chose de "forcé" en permanence dans cette exaltation finit par agacer, et je me suis un peu lassé des commentaires, tentant souvent de les oublier pour mieux m'intéresser, par exemple, aux exercices proposés.
Pour cette simple raison, le souvenir de ce spectacle restera mitigé alors que son originalité aurait mérité à une meilleure note.
8,5/10
Il m'a juste manqué pour me prosterner devant ce spectacle, une interprétation peut-être plus affirmée de ce Montespan. Gascon courageux, amoureux téméraire autant que naïf, puisant son humour bravache dans l'autodérision de son humiliation, je m'attendais à un parti pris plus flagrant dans l'illustration de sa personnalité. Le visage un peu froid et l'absence d'une gestuelle plus "signifiante" chez Simon Larvaron pour traduire les tourments du personnage, me l'ont fait apparaître au final un peu terne, comme balloté par les événements sans qu'on croie vraiment à ses sursauts d'orgueil. Peut-être est-ce pour cette raison que, manquant d'empathie pour ce marquis, j'ai trouvé le spectacle également un peu long.
Pour tout le reste (intérêt de l'histoire, mise en scène inventive et judicieuse, comédiens impeccables), chapeau bas !
Salomé Villiers joue tout juste et c'est à Michael Hirsch et ses personnages aussi sots que grenus qu'il a été commandé dans cette pièce de tenir la baraque et son humour baroque ... le résultat en est aussi facétieux que magistral. Enfin, dans le registre choisi (comme indiqué plus haut, j'en aurais pour ma part préféré un autre), Simon Larvaron incarne évidemment un Montespan tout-à-fait acceptable.
Pour tout le reste (intérêt de l'histoire, mise en scène inventive et judicieuse, comédiens impeccables), chapeau bas !
Salomé Villiers joue tout juste et c'est à Michael Hirsch et ses personnages aussi sots que grenus qu'il a été commandé dans cette pièce de tenir la baraque et son humour baroque ... le résultat en est aussi facétieux que magistral. Enfin, dans le registre choisi (comme indiqué plus haut, j'en aurais pour ma part préféré un autre), Simon Larvaron incarne évidemment un Montespan tout-à-fait acceptable.
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