Ses critiques
9 critiques
8,5/10
Corneille pour une comédie ... pas vraiment sa spécialité d'après mes souvenirs.
Amener un classique de ce genre à la connaissance du public d'aujourd'hui est toujours une gageure. Même amoureux de théâtre, je fais partie de ceux pour lesquels l'esthétique du langage d'époque très ampoulé menant à la rime, s'arrête là où commence mon incompréhension de la phrase prononcée.
Avec Corneille, “circonvolutionneur” patenté, c'est un risque que j'ai bien voulu prendre et je ne le regrette pas.
Oh, plusieurs dialogues et argumentations fallacieuses de Dorante (Le Menteur !) m'ont bien sûr échappé, mais l'essentiel se laisse comprendre et c'est le principal. Le jeu des dames ne m'a pas non plus emballé, mais leur texte, peu ou pas du tout écrit pour faire ressortir chez elles des personnalités particulières, en est selon moi la cause principale. Pas vraiment séduit non plus par Brice Hillairet dans le rôle de l'ami de Dorante (un peu fade), mais c'est vraiment là un avis très personnel.
Et ce sera tout pour ces “chouinements” d'amateur blasé ...
Car j'ai adoré les personnalités restituées de Dorante (excellent Alexandre Bierry), de son valet et de son père, la diction impeccable de tous les comédiens rendant les dialogues fluides, et le langage pompeux moins caricatural.
J'ai adoré enfin la mise en scène de Marion Bierry et son apport de leviers humoristiques si bien choisis, avec ces personnages et situations évoqués en cadres de tableaux, ou ces petites chansons “actualisées” glissées de ci de là avec à propos.
Et j'ai quand même aimé ce texte, même s'il m'embrouille parfois, car il reste le plus souvent ciselure là où mon esprit contemporain s'agace de surcharge.
Une bonne pièce, clairement !
Une bonne pièce, clairement !
Amener un classique de ce genre à la connaissance du public d'aujourd'hui est toujours une gageure. Même amoureux de théâtre, je fais partie de ceux pour lesquels l'esthétique du langage d'époque très ampoulé menant à la rime, s'arrête là où commence mon incompréhension de la phrase prononcée.
Avec Corneille, “circonvolutionneur” patenté, c'est un risque que j'ai bien voulu prendre et je ne le regrette pas.
Oh, plusieurs dialogues et argumentations fallacieuses de Dorante (Le Menteur !) m'ont bien sûr échappé, mais l'essentiel se laisse comprendre et c'est le principal. Le jeu des dames ne m'a pas non plus emballé, mais leur texte, peu ou pas du tout écrit pour faire ressortir chez elles des personnalités particulières, en est selon moi la cause principale. Pas vraiment séduit non plus par Brice Hillairet dans le rôle de l'ami de Dorante (un peu fade), mais c'est vraiment là un avis très personnel.
Et ce sera tout pour ces “chouinements” d'amateur blasé ...
Car j'ai adoré les personnalités restituées de Dorante (excellent Alexandre Bierry), de son valet et de son père, la diction impeccable de tous les comédiens rendant les dialogues fluides, et le langage pompeux moins caricatural.
J'ai adoré enfin la mise en scène de Marion Bierry et son apport de leviers humoristiques si bien choisis, avec ces personnages et situations évoqués en cadres de tableaux, ou ces petites chansons “actualisées” glissées de ci de là avec à propos.
Et j'ai quand même aimé ce texte, même s'il m'embrouille parfois, car il reste le plus souvent ciselure là où mon esprit contemporain s'agace de surcharge.
Une bonne pièce, clairement !
Une bonne pièce, clairement !
7/10
Bonne note pour cette pièce ... Bonne note seulement car pour l'excellence, j'aurais vraiment aimé ne retenir que l'impression de son premier tiers (convaincant, rassurant sur le jeu des comédiens et la mise en scène esquissée), et la force émotionnelle de la dernière scène parfaitement rendue.
Malheureusement, la mise en scène imaginative du spectacle porte ici en elle ses propres pièges dans le récit de cette rencontre amoureuse, prêtée à Charlie Chaplin à la veille de sa notoriété.
Un premier tableau prometteur donc, autour d'un rendez-vous galant plutôt enjoué grâce à l'enthousiasme maladroit et séducteur de Monsieur, se termine néanmoins par le “NON” plutôt inattendu de Madame à sa demande en mariage.
C'est pour la compréhension de ce “non” que le spectacle prévoit alors deux reprises successives de la scène entièrement rejouée avec les mêmes dialogues, mais incluant de nouveaux passages explicatifs du comportement des personnages.
L'idée se conçoit et pourrait être bonne mais son traitement ici est selon moi une erreur. On lasse rapidement le spectateur en lui proposant ce rendez-vous joué trois fois avec la même trame de répliques. Le plus souvent, l'intérêt des situations ajoutées à se vouloir “surprise du chef” dans le scénario rejoué, est trop faible. Ma déception teintée d'ennui sur le premier retour en arrière, s'est ainsi transformée en agacement pour le second que j'ai vraiment subi, tant le comique de répétition se voulant rythmé, s'est déjà enrayé sur ses langueurs.
C'est une véritable délivrance quand arrive enfin l'information attendue sur la véritable raison du refus de Madame à la proposition de Monsieur (Chaplin). Il est bien tard mais ouf ! ... on peut continuer et passer à autre chose.
Avec son texte et une situation qui changent enfin, le dernier tableau est bon, très bon même ... et si une larme s'impose au coin de votre oeil à son issue, elle ne reflètera qu'émotion naturelle et non sensiblerie, donc raison valable d'avoir malgré tout aimé ce spectacle..
Malheureusement, la mise en scène imaginative du spectacle porte ici en elle ses propres pièges dans le récit de cette rencontre amoureuse, prêtée à Charlie Chaplin à la veille de sa notoriété.
Un premier tableau prometteur donc, autour d'un rendez-vous galant plutôt enjoué grâce à l'enthousiasme maladroit et séducteur de Monsieur, se termine néanmoins par le “NON” plutôt inattendu de Madame à sa demande en mariage.
C'est pour la compréhension de ce “non” que le spectacle prévoit alors deux reprises successives de la scène entièrement rejouée avec les mêmes dialogues, mais incluant de nouveaux passages explicatifs du comportement des personnages.
L'idée se conçoit et pourrait être bonne mais son traitement ici est selon moi une erreur. On lasse rapidement le spectateur en lui proposant ce rendez-vous joué trois fois avec la même trame de répliques. Le plus souvent, l'intérêt des situations ajoutées à se vouloir “surprise du chef” dans le scénario rejoué, est trop faible. Ma déception teintée d'ennui sur le premier retour en arrière, s'est ainsi transformée en agacement pour le second que j'ai vraiment subi, tant le comique de répétition se voulant rythmé, s'est déjà enrayé sur ses langueurs.
C'est une véritable délivrance quand arrive enfin l'information attendue sur la véritable raison du refus de Madame à la proposition de Monsieur (Chaplin). Il est bien tard mais ouf ! ... on peut continuer et passer à autre chose.
Avec son texte et une situation qui changent enfin, le dernier tableau est bon, très bon même ... et si une larme s'impose au coin de votre oeil à son issue, elle ne reflètera qu'émotion naturelle et non sensiblerie, donc raison valable d'avoir malgré tout aimé ce spectacle..
7/10
Après le Cercle de Whitechapel, j'attendais de cette nouvelle version d'enquête britannique en train agathachristien, une nouvelle démonstration de parodie décalée et astucieuse en diable.
D'abord ravi par le décor superbe, je me suis malheureusement étiolé au fil des apparitions de personnages peinant à justifier leur place dans une intrigue centrée d'abord, et trop longtemps, sur la disparition de la mère d'une passagère (passagère dont le rôle criard est également devenu rapidement lassant). Crime il y a bien eu, mais trop tardivement révélé, faire correspondre son récit à toutes les attitudes des personnages depuis le début de l'aventure m'est apparu comme un art divinatoire plus que “devinatoire”.
Intrigue trop complexe, voire tortueuse si ce n'est tordue, Monsieur l'Auteur ... si troisième volet il y a, revenez s'il vous plaît à l'astucieuse simplicité du premier, tout autant synonyme d'originalité.
Hormis le rôle peut-être trop accentué évoqué plus haut, les comédiens sont bons, caricaturaux juste comme il faut ... puisque le style se doit évidemment à la parodie.
D'abord ravi par le décor superbe, je me suis malheureusement étiolé au fil des apparitions de personnages peinant à justifier leur place dans une intrigue centrée d'abord, et trop longtemps, sur la disparition de la mère d'une passagère (passagère dont le rôle criard est également devenu rapidement lassant). Crime il y a bien eu, mais trop tardivement révélé, faire correspondre son récit à toutes les attitudes des personnages depuis le début de l'aventure m'est apparu comme un art divinatoire plus que “devinatoire”.
Intrigue trop complexe, voire tortueuse si ce n'est tordue, Monsieur l'Auteur ... si troisième volet il y a, revenez s'il vous plaît à l'astucieuse simplicité du premier, tout autant synonyme d'originalité.
Hormis le rôle peut-être trop accentué évoqué plus haut, les comédiens sont bons, caricaturaux juste comme il faut ... puisque le style se doit évidemment à la parodie.
4/10
Vu à Avignon
Beaucoup d'ennui pour cette pièce dont la fadeur du récit a sans doute conduit à celle de l'interprétation ...
Réinventer Agatha Christie autour de sa déception sentimentale non suivie de vraie mort suspecte était un pari audacieux: pas vraiment réussi ici.
Beaucoup d'ennui pour cette pièce dont la fadeur du récit a sans doute conduit à celle de l'interprétation ...
Réinventer Agatha Christie autour de sa déception sentimentale non suivie de vraie mort suspecte était un pari audacieux: pas vraiment réussi ici.
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