Ses critiques
16 critiques
8,5/10
Castelucci poursuit son exploration mystique des corps et des esprits, à travers les mythes et les icones fondateurs.
C'est Moïse, dans Go Down Moses, que le plasticien entreprend de transcender, dans un spectacle en quatre parties extrêmement distinctes, toutes absolument plastiquement parfaites, et toujours subtilement éloignées de toutes lecture explicative.
Nulle pédagogie dans ce qui aurait pu n'être qu'une hagiographie esthétique : ici, Castelucci ponctue son spectacle de références, de questionnements, d'échos et de fulgurances issus de la vie de Moïse, comme des miroirs d'une humanité égarée (l'est-elle encore ?) ou récommencée...
Des images sublimes accompagnent ce parcours hors repères ; et aucune réponse, sur la scène, ne vient combler les doutes et les interrogations proposées par Castelucci : un spectacle qui ne montre pas, qui ne dit pas, qui laisse à penser et à éprouver.
Beau et perturbant comme du Castelucci.
C'est Moïse, dans Go Down Moses, que le plasticien entreprend de transcender, dans un spectacle en quatre parties extrêmement distinctes, toutes absolument plastiquement parfaites, et toujours subtilement éloignées de toutes lecture explicative.
Nulle pédagogie dans ce qui aurait pu n'être qu'une hagiographie esthétique : ici, Castelucci ponctue son spectacle de références, de questionnements, d'échos et de fulgurances issus de la vie de Moïse, comme des miroirs d'une humanité égarée (l'est-elle encore ?) ou récommencée...
Des images sublimes accompagnent ce parcours hors repères ; et aucune réponse, sur la scène, ne vient combler les doutes et les interrogations proposées par Castelucci : un spectacle qui ne montre pas, qui ne dit pas, qui laisse à penser et à éprouver.
Beau et perturbant comme du Castelucci.
9/10
A ne pas manquer, le retour sur scène, 30 ans après sa création, de La Danse du Diable : Caubère (alias Ferdinand Faure) par lui-même.
De Johnny à Marseille, de Sartre à De Gaulle et de Madame Colomer à "Mounouchkine", c'est avant tout son désir de théâtre, et la nostalgie d'une enfance et d'une adolescence faites de fêlures et de rêves, d'aventures et d'anecdotes que Caubère nous narre avec un talent d'interprétation hors pair.
Immanquable : pendant plus de trois heures, seul sur scène, Caubère interprète une multitude de personnages, mène tambour battant, sans répis et avec une générosité saisissante, la parodie et la caricature, derrière laquelle il ne cache pas, ou à peine, une émouvante sensibilité : derrière le plein (de réussite, de rêve, d'amour...) il existe encore un manque, que rien ne peut combler...
De Johnny à Marseille, de Sartre à De Gaulle et de Madame Colomer à "Mounouchkine", c'est avant tout son désir de théâtre, et la nostalgie d'une enfance et d'une adolescence faites de fêlures et de rêves, d'aventures et d'anecdotes que Caubère nous narre avec un talent d'interprétation hors pair.
Immanquable : pendant plus de trois heures, seul sur scène, Caubère interprète une multitude de personnages, mène tambour battant, sans répis et avec une générosité saisissante, la parodie et la caricature, derrière laquelle il ne cache pas, ou à peine, une émouvante sensibilité : derrière le plein (de réussite, de rêve, d'amour...) il existe encore un manque, que rien ne peut combler...
6/10
Fabrice Melquiot, jeune auteur maintes fois adapté (et par de grands noms -de Demarcy-Mota à Nordey- et dans de grands lieux -Abesses, TDV, Rond-Point, Bastille...) plait toujours autant aux jeunes compagnies et collectifs grâce, notamment, à la richesse de ses textes.
Autour de ma pierre... est écrit avec un sens de la poésie et de l'élégance, des mots qui s'envolent avec la légèreté de l'innocence et qui frappent, avec le poids de l'émotion, ou celui de l'innocence. Les mots d'Autour de ma pierre..., et cette histoire de brigands naïfs, de fils pur ou de père perdu, donne surtout aux comédiens la partition idéale pour le jeu. Et le collectif "Service Retouches" s'en sort plutôt bien, reconnaissons-le ! Avec peu de moyens, le collectif parvient à assurer une mise en scène habile, assurant des transitions entre chaque scène bien menées, réfléchies. Les comédiens proposent un jeu entre sincérité et émotion, n'excluant pas le rire.
La scène de la rencontre entre le fils et sa jeune fiancée peintre est un des moments les plus réussis, alternant dans un mélange d'innocence et d'impudeur la grâce de la pureté et le rire de l'incongru. A l'image de la pièce, qui montre la frontière assurément poreuse entre le mal et la candeur, éloignant alors tout propos du manichéisme.
Un bon travail : on ne s'ennuie pas.
Autour de ma pierre... est écrit avec un sens de la poésie et de l'élégance, des mots qui s'envolent avec la légèreté de l'innocence et qui frappent, avec le poids de l'émotion, ou celui de l'innocence. Les mots d'Autour de ma pierre..., et cette histoire de brigands naïfs, de fils pur ou de père perdu, donne surtout aux comédiens la partition idéale pour le jeu. Et le collectif "Service Retouches" s'en sort plutôt bien, reconnaissons-le ! Avec peu de moyens, le collectif parvient à assurer une mise en scène habile, assurant des transitions entre chaque scène bien menées, réfléchies. Les comédiens proposent un jeu entre sincérité et émotion, n'excluant pas le rire.
La scène de la rencontre entre le fils et sa jeune fiancée peintre est un des moments les plus réussis, alternant dans un mélange d'innocence et d'impudeur la grâce de la pureté et le rire de l'incongru. A l'image de la pièce, qui montre la frontière assurément poreuse entre le mal et la candeur, éloignant alors tout propos du manichéisme.
Un bon travail : on ne s'ennuie pas.
8/10
De l'énergie, de l'ironie, de la moquerie ! Et du second degré, en permanence.
Jarry est généreux et offre un long moment de rires (parfois très appuyés, il gagnera en subltilité en tournant).
Balayant les clichés les plus crétins et s'appuyant sur eux pour offrir sketches délirants et absurdes, Jarry use (abuse parfois) de la connivence avec le public pour créer une ambiance conviviale et chaleureuse, il use surtout d'un talent comique indéniable, entre guignolades et satire !
Ce n'est pas fin comme du Devos, c'est moins vulgaire que du Bigard, c'est finallement plus profond que du Foresti...
Jarry est généreux et offre un long moment de rires (parfois très appuyés, il gagnera en subltilité en tournant).
Balayant les clichés les plus crétins et s'appuyant sur eux pour offrir sketches délirants et absurdes, Jarry use (abuse parfois) de la connivence avec le public pour créer une ambiance conviviale et chaleureuse, il use surtout d'un talent comique indéniable, entre guignolades et satire !
Ce n'est pas fin comme du Devos, c'est moins vulgaire que du Bigard, c'est finallement plus profond que du Foresti...
3/10
Un spectacle dont le but est de faire rire... A priori, il fonctionne : la salle est hilare. Le spectacle se joue pendant plus de dix ans.
Et pourtant, que de gags éculés, que de ficelles épaisses, de chutes téléphoneées ou de rebondissement prévisibles... J'aime beaucoup ce que vous faites a la bonne volonté d'être efficace, mais il ne prend aucun risque et s'engouffre dans ces comédies sans relief, un peu paresseuses, qui compilent mollement les quelques invariants nécessaires à la comédie.
Les comédiens s'amusent en jouant, et surjouent en permanence pour la plupart (le casting tourne beaucoup) et la mise en scène de Letourneur est sans inventivité (l'intérêt est ailleurs semble-t-on vouloir nous dire.)
Non, vraiment, pas aimé...
Et pourtant, que de gags éculés, que de ficelles épaisses, de chutes téléphoneées ou de rebondissement prévisibles... J'aime beaucoup ce que vous faites a la bonne volonté d'être efficace, mais il ne prend aucun risque et s'engouffre dans ces comédies sans relief, un peu paresseuses, qui compilent mollement les quelques invariants nécessaires à la comédie.
Les comédiens s'amusent en jouant, et surjouent en permanence pour la plupart (le casting tourne beaucoup) et la mise en scène de Letourneur est sans inventivité (l'intérêt est ailleurs semble-t-on vouloir nous dire.)
Non, vraiment, pas aimé...