Ses critiques
160 critiques
4/10
Plus une idée est intéressante, plus on est déçu quand elle n'est pas très bien servie. Et malheureusement, c'est le cas ici.
Sur scène : un psychanalyste chez qui défilent les personnages de Kafka, Zorro, Jeanne d'Arc, JFK, Marilyn Monroe, Lady Di.
Et le premier explique aux autres, ses "patients", à tour de rôle, ce qui se passe dans leur inconscient.
Un exercice périlleux car il faut tenir le chrono (traiter 6 personnages en 1H30), être compréhensible, apporter de l'info, captiver le public et éviter les banalités et les poncifs...
On l'a compris, tout n'est pas réussi dans cette pièce. Le choix des personnages reste discutable. En particulier, celui de Zorro, même si on voit bien que l'auteur a voulu aborder à travers lui, la question des relations père-fils, également traitée avec JFK.
Les "analyses" elles-mêmes sont parfois creuses ou incompréhensibles. C'est nettement le cas avec Jeanne d'Arc (Madame du Lys).
Quant à la mise en scène, elle fait un peu trop remuer les personnages, notamment celui de Zorro, ce qui casse parfois l'ambiance "psychanalyse" sans rien apporter de plus.
Enfin, à signaler, pour l'anecdote, une incohérence ou une maladresse : Kafka est annoncé comme "Votre rendez-vous est arrivé", alors que le personnage explique d'emblée qu'il a fini par trouver le cabinet du psy sans même connaître son adresse. Il est donc venu sans rendez-vous...
Et pour ce qui est des comédiens, on peut saluer le jeu juste et sobre d'Adrien Melun.
Sur scène : un psychanalyste chez qui défilent les personnages de Kafka, Zorro, Jeanne d'Arc, JFK, Marilyn Monroe, Lady Di.
Et le premier explique aux autres, ses "patients", à tour de rôle, ce qui se passe dans leur inconscient.
Un exercice périlleux car il faut tenir le chrono (traiter 6 personnages en 1H30), être compréhensible, apporter de l'info, captiver le public et éviter les banalités et les poncifs...
On l'a compris, tout n'est pas réussi dans cette pièce. Le choix des personnages reste discutable. En particulier, celui de Zorro, même si on voit bien que l'auteur a voulu aborder à travers lui, la question des relations père-fils, également traitée avec JFK.
Les "analyses" elles-mêmes sont parfois creuses ou incompréhensibles. C'est nettement le cas avec Jeanne d'Arc (Madame du Lys).
Quant à la mise en scène, elle fait un peu trop remuer les personnages, notamment celui de Zorro, ce qui casse parfois l'ambiance "psychanalyse" sans rien apporter de plus.
Enfin, à signaler, pour l'anecdote, une incohérence ou une maladresse : Kafka est annoncé comme "Votre rendez-vous est arrivé", alors que le personnage explique d'emblée qu'il a fini par trouver le cabinet du psy sans même connaître son adresse. Il est donc venu sans rendez-vous...
Et pour ce qui est des comédiens, on peut saluer le jeu juste et sobre d'Adrien Melun.
5/10
La pièce traite d'un thème classique : la pression de la famille - ici une mère et sa fille - sur le fils encore célibataire à 35 ans ! Alors, pour s'en sortir, au moins provisoirement, celui-ci trouve un subterfuge. Il paye une jeune femme, rencontrée par hasard dans un bar, pour qu'elle joue le rôle de sa future. Du coup, sa mère et sa soeur se lancent avec un enthousiasme débordant dans l'organisation du mariage. Ce qui, ne l'arrange pas du tout.
L'histoire est bien construite. Les acteurs jouent juste., c'est souvent drôle, avec de bonnes répliques entre le fils et sa "fiancée". Mais, malheureusement, le metteur en scène - présent indirectement via le portrait du père de famille - semble confondre parfois le théâtre de boulevard et le grand guignol du jardin du Luxembourg !
Mais voilà, les hurlements et les gesticulations n'ont jamais remplacé l'humour. On a droit en particulier à une scène où la mère, sensée présenter au tableau l'organisation du mariage, se met à frapper violemment de sa baguette ce tableau en hurlant, tandis que sa fille s'agite et se roule par terre. D'abord, c'est sans intérêt, ensuite il est évident que cela nuit à la pièce.
Dommage c'était bien parti !
L'histoire est bien construite. Les acteurs jouent juste., c'est souvent drôle, avec de bonnes répliques entre le fils et sa "fiancée". Mais, malheureusement, le metteur en scène - présent indirectement via le portrait du père de famille - semble confondre parfois le théâtre de boulevard et le grand guignol du jardin du Luxembourg !
Mais voilà, les hurlements et les gesticulations n'ont jamais remplacé l'humour. On a droit en particulier à une scène où la mère, sensée présenter au tableau l'organisation du mariage, se met à frapper violemment de sa baguette ce tableau en hurlant, tandis que sa fille s'agite et se roule par terre. D'abord, c'est sans intérêt, ensuite il est évident que cela nuit à la pièce.
Dommage c'était bien parti !
8,5/10
Je connaissais les talents d'auteur de Sébastien Thiery dont je n'avais d'ailleurs pas apprécié la pièce Momo. Ici, j'attendais beaucoup du casting, en particulier de Gaspard Proust dont j'avais vu plusieurs One Man Show.
Au final, j'ai pris une vraie claque. L'acidité du texte m'a totalement séduit, mais ce sont les parents qui m'ont le plus plu. Que ce soit Jean-Luc Moreau, génial dans le rôle du père et mari, écrasé par son épouse et pris à partie par son fils, ou bien encore Brigitte Catillon que je ne connaissais pas, qui habite le rôle d'entrée de jeu et donne pendant toute la pièce le tempo. Et il faut de la présence et du talent pour le faire car ses échanges corsés avec son mari et beaucoup plus avenants avec son fils rythment la pièce.
C'est violent, en particulier pour Jean-Luc Moreau, jusqu'à la conclusion finale.
Au niveau de l'acidité, la renommée de Gaspard Proust n'est plus à faire. Quelle moment savoureux, à ce propos quand il fait état de sa relation avec son épouse !
Mais vraiment, le personnage qui m'aura le plus marqué reste le rôle de la mère !
Super texte également mais à ne pas mettre entre toutes les oreilles ! J'ai beaucoup aimé !
Au final, j'ai pris une vraie claque. L'acidité du texte m'a totalement séduit, mais ce sont les parents qui m'ont le plus plu. Que ce soit Jean-Luc Moreau, génial dans le rôle du père et mari, écrasé par son épouse et pris à partie par son fils, ou bien encore Brigitte Catillon que je ne connaissais pas, qui habite le rôle d'entrée de jeu et donne pendant toute la pièce le tempo. Et il faut de la présence et du talent pour le faire car ses échanges corsés avec son mari et beaucoup plus avenants avec son fils rythment la pièce.
C'est violent, en particulier pour Jean-Luc Moreau, jusqu'à la conclusion finale.
Au niveau de l'acidité, la renommée de Gaspard Proust n'est plus à faire. Quelle moment savoureux, à ce propos quand il fait état de sa relation avec son épouse !
Mais vraiment, le personnage qui m'aura le plus marqué reste le rôle de la mère !
Super texte également mais à ne pas mettre entre toutes les oreilles ! J'ai beaucoup aimé !
8/10
Ce texte acide de Jean-Luc Lagarce est parfaitement servi par son interprète.
Catherine Hiegel, va chercher les spectateurs et sait prendre de la distance avec le texte pour en jouer.
C'est magistralement bien servi mais il faut suivre car le texte est assez indigeste.
Une erreur d'inattention peut être fatale.
Mais quelle inventivité dans l'interprétation et dans la mise en scène avec ces trois tables, ce vase avec ces fleurs immaculées.
Mise en scène très épurée.
Ici, on recherche la mise en lumière d'un texte et d'un auteur. Depuis Me too, on s'aperçoit et c'est fort heureux, que le rôle de la femme dans la société a bien évolué et que celui qui lui était dévolu, à l'époque, au moment des fiançailles puis du mariage n'est plus qu'un lointain souvenir. Ce décalage d'ailleurs, prête à rire à plusieurs reprises dans le spectacle, tant l'actrice sait le mettre en exergue.
Reste l'introduction, le meilleur moment du spectacle selon moi, avec la naissance, le sexe de l'enfant et ses conséquences, en particulier si il s'agit de jumeaux !
C'est cinglant et c'est sans doute ce qui m'a séduit d'emblée.
Très bon spectacle mais il faut rester bien attentif sinon il est difficile d'adhérer à la suite.
Catherine Hiegel, va chercher les spectateurs et sait prendre de la distance avec le texte pour en jouer.
C'est magistralement bien servi mais il faut suivre car le texte est assez indigeste.
Une erreur d'inattention peut être fatale.
Mais quelle inventivité dans l'interprétation et dans la mise en scène avec ces trois tables, ce vase avec ces fleurs immaculées.
Mise en scène très épurée.
Ici, on recherche la mise en lumière d'un texte et d'un auteur. Depuis Me too, on s'aperçoit et c'est fort heureux, que le rôle de la femme dans la société a bien évolué et que celui qui lui était dévolu, à l'époque, au moment des fiançailles puis du mariage n'est plus qu'un lointain souvenir. Ce décalage d'ailleurs, prête à rire à plusieurs reprises dans le spectacle, tant l'actrice sait le mettre en exergue.
Reste l'introduction, le meilleur moment du spectacle selon moi, avec la naissance, le sexe de l'enfant et ses conséquences, en particulier si il s'agit de jumeaux !
C'est cinglant et c'est sans doute ce qui m'a séduit d'emblée.
Très bon spectacle mais il faut rester bien attentif sinon il est difficile d'adhérer à la suite.
7/10
Pleine d'énergie, Sandrine débarque sur la scène des Folies Bergères, harnachée d'un costume en plume jaune.
La voilà lancée. Elle enchaine avec dextérité les sketches avec les différentes personnages de son spectacle mais la transition entre ces derniers n'est pas toujours bien amenée. Elle alterne avec des chansons qu'elle a écrite et qui ont fait son succès.
Le tout est plutôt bien construit mais je ne suis pas rentrée dedans.
Dommage, car son talent d'écriture n'est plus à démontrer, encore moins son énergie et sa possession de l'espace sur scène, c'est juste que la fluidité du spectacle a manqué.
Peut-être que le choix de sa première partie - une chorale - m'a déstabilisée et qu'il m'a ensuite fallu ensuite l'oublier pour rentrer dans son spectacle, qui était d'ailleurs enregistré ce soir là.
Toujours est il que je suis restée sur ma faim. Du talent, elle en a, mais il m'a manqué quelque chose pour repartir conquise.
La voilà lancée. Elle enchaine avec dextérité les sketches avec les différentes personnages de son spectacle mais la transition entre ces derniers n'est pas toujours bien amenée. Elle alterne avec des chansons qu'elle a écrite et qui ont fait son succès.
Le tout est plutôt bien construit mais je ne suis pas rentrée dedans.
Dommage, car son talent d'écriture n'est plus à démontrer, encore moins son énergie et sa possession de l'espace sur scène, c'est juste que la fluidité du spectacle a manqué.
Peut-être que le choix de sa première partie - une chorale - m'a déstabilisée et qu'il m'a ensuite fallu ensuite l'oublier pour rentrer dans son spectacle, qui était d'ailleurs enregistré ce soir là.
Toujours est il que je suis restée sur ma faim. Du talent, elle en a, mais il m'a manqué quelque chose pour repartir conquise.