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Sylvie Tuffier
Sylvie Tuffier
Mini-Molière du Critique
106 ans
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Ses critiques

526 critiques
Heureux les orphelins

Heureux les orphelins

6,5/10
7
Le langage comme arme !

Partant du postulat que la parole est devenue un instrument clé du pouvoir, Sébastien Bizeau assemble dans un même texte l'Electre de Giraudoux et une crise sur la politique actuelle des pesticides.
Afin de démontrer la suprématie que procure la maîtrise du langage.

L'idée est ambitieuse et séduisante. Et utiliser un grand classique comme miroir de notre société l'est tout autant.

D'un côté la mère d'Electre et d'Oreste est dans le coma. Ils doivent prendre une décision ....
De l'autre, une crise politique qui doit être résolue au plus vite.

Le lien entre les deux ? Oreste, à la fois frère d'Electre et conseiller ministériel, qui est celui qui détient le langage, soit l'arme ultime.

Il y a beaucoup de belles choses dans cette proposition de la jeune et talentueuse compagnie "Hors du temps".

L'interprétation tout d'abord : Mention spéciale à Maou Tulissi, superbe Electre en colère !
Ainsi qu'à son frère Oreste, Matthieu le Goaster très juste dans ses deux rôles.

La mise en scène, sans temps morts, qui alterne hier et aujourd'hui.
Sur le plateau, aucun artifice, seul un banc de salle d'attente sur et autour duquel toutes les scènes se jouent.

Ce qui est moins convaincant, ce sont les enchaînements des mots pour passer d'un univers à l'autre.
Le principe étant que le dernier mot d'une scène soit le premier de la suivante.
Ainsi, après un moment magnifique avec Electre et sa mère, se retrouve t-on avec un jeu de mots parfois douteux annonciateur d'une autre scène plus ou moins pertinente.
On sort à regret de l'émotion du classique pour rentrer de manière brutale dans un tout autre univers !

Ce défaut dessert le spectacle, qui plaît beaucoup au demeurant, et qui serait d'autant plus abouti sans ces "effets" de langage.

Cela reste une première création prometteuse qui sera suivie de nombreuses autres, nous le leur souhaitons !
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Le Dernier Cèdre du Liban

Le Dernier Cèdre du Liban

9,5/10
4
Les chemins de la colère !

Ce spectacle coup de poing est mon coup de cœur du Festival !

J'y ai trouvé tout ce qui fait que l'on aime le théâtre.

L'histoire magnifique que nous raconte Aïda Asgharzadeh, les comédiens, la mise en scène de Nikola Carton.
L'authenticité. L'absence de pathos. La simplicité. La colère et la tendresse. L'humanité.

Dès les premières minutes, Eva la rebelle nous embarque.
Aucune fioriture, c'est cash et c'est magnifique.

La jeune comédienne Maëlis Adalle est superbe ! Sans filtre, sans lamentations, mais tellement de choses à dire .....

Magali Genoud et Azeddine Benamara sont tout aussi incroyables.

Elle, Anna, en apparence détachée de tout, kamikaze de l'information, qui n'a pû ni avorter ni élever sa fille. Comment, pourquoi est elle arrivée là ?

Lui qui joue magnifiquement plusieurs rôles d'hommes forts, d'hommes tendres, d'hommes amoureux, d'hommes perdus .....

Aïda raconte la guerre, la transmission, les origines.
Et ceux qui sont sur scène portent sa voix haut et fort.

C'est grand, c'est beau, c'est puissant !
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Le Procès d'une vie

Le Procès d'une vie

8,5/10
6
Et de toutes les autres !

Celles qui sont mortes, celles qui ont dû garder un 8e, un 9e enfant, celles qui ont été bannies de la société car filles mères.
Des enfants mal aimés, abandonnés .....

Nous sommes en 1971 - pas au Moyen Âge et pourtant - et les combats pour les droits des femmes n'en sont toujours qu'à leurs débuts. Malgré quelques lois bien trop souvent ignorées.
Quel courage elles ont eu ces pionnières, dans une société où la sacro-sainte image de la mère l'emporte sur tout le reste !
Où la femme ne peut pas disposer de son corps, mais l'homme oui.
Ou l'avortement est puni mais pas le viol !

En avril 1971, à l'initiative de Simone de Beauvoir, 343 femmes connues ou anonymes affirment dans un manifeste avoir déjà avorté. La machine est en route .....

Octobre 1972. Gisèle Halimi, avec ce célèbre procès de Bobigny a ouvert la voie et permis à Simone Veil, de faire passer en 1975, dès sa nomination, son indispensable loi sur l'avortement.

La pièce raconte le combat de ces femmes, leur courage face à une franche adversité.

Formidablement orchestré sur le plateau, ce procès nous capte dès les premières minutes.
L'écriture de Barbara Lamballais et Karine Testa nous replonge dans cette période intense où l'on a découvert que l'union faisait la force.
La mise en scène, qui fait tomber le 4e mur, nous inclut, hommes et femmes d'aujourd'hui dans ce combat nécessaire.

Les comédiens sont d'une grande justesse.
Jeanne Arènes, superbe Simone de Beauvoir et étonnante catholique reconvertie.
Clotilde Daniault percutante Gisèle Halimi, qui endosse ce rôle de légende légende avec talent.
Maud Forget, parfaite en victime naïve, craintive, puis courageuse.
Déborah Grall, Céline Toutain et Karine Testa tout aussi convaincantes.

Julien Urrutia est la seule figure masculine de ce spectacle, donc indispensable.

L'atmosphère de l'époque est parfaitement restituée, les personnages de ces femmes qui découvrent leurs droits terriblement touchants.

Ce qui est hallucinant, c'est que c'est le violeur qui dénonce sa victime, et que c'est elle qui est sur le banc des accusés !!!
Cela en dit bien long sur les mentalités de l'époque.....

"On ne naît pas femme, on le devient" disait Simone de Beauvoir.

Mais dans quel monde ?
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KEN

KEN

8/10
3
L'amour au temps du numérique !

Claire, la soixantaine old school, encore vachement bien pour son âge, - bien qu'elle n'en soit pas consciente - décide, pour mettre du piment dans sa vie de s'inscrire sur un site de rencontre.
Parfaitement ignorante du fonctionnement de ce genre d'appli, elle a recours aux conseils avisés de sa fille.
Une comédie bateau me direz vous ?
Et bien détrompez vous !

L'écriture très fine d'Emmanuel Robert-Espalieu, qui évite les clichés lourdingues, nous fait beaucoup rire, mais nous touche aussi, grâce à la sincérité de ses personnages.
Parce que Ken et Augustine, c'est un peu - beaucoup ! -  nous finalement .....Et ces petits mensonges que nous faisons dans la vie, n'en disent t'-ils pas plus sur nous que la vérité ?

La mise en scène de Virginie Lemoine alterne moments doux et rythme soutenu, intimité et rigolade. Et les deux portables géants en fond de scène illustrent à merveille le propos.

Corinne Touzet, est plus vraie que nature en soixantenaire pleine de doutes, naviguant en territoire inconnu, prête à prendre des risques tout en restant elle-même. D'un charme fou, mais aussi maniant l'autodérision, la comédienne est parfaitement convaincante
Stéphane Giletta, alias Ken, est lui aussi profondément touchant. Mi nounours mi séducteur, montrant un masculin d'aujourd'hui plein de tendresse et de fragilité.
Mathilde Moulinat est la fille qui coache sa mère avec un naturel désarmant.

Que vous soyez accro Tinder, ou nostalgique des agences matrimoniales, n'hésitez pas : dans ces temps bien moroses on ne refuse pas une bulle de gaité !

Sylvie Tuffier
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Le Mariage de Figaro

Le Mariage de Figaro

9/10
12
Sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur !

Ecrite en 1778, dix ans avant la célèbre Révolution, la pièce emblématique de Beaumarchais est d'une grande modernité.

Vive critique de la noblesse et de son immoralité, émancipation du peuple à travers son célèbre valet, mais aussi comédie dans laquelle les ruses, tromperies et intrigues font émerger la vérité.

Visionnaire, la pièce dénonce l'asservissement des femmes, la justice ainsi que tous les abus de pouvoir de ceux qui le possèdent.

Et annonce un monde nouveau.

Philippe Torreton, dans le rôle de Figaro nous enchante et nous montre que sur scène c'est le talent et non l'âge qui comptent.

Il se régale dans la peau de Figaro, qui malgré sa condition, mais grâce à son intelligence parviendra à ses fins.

Autour de lui, une sacrée brochette de comédiens :

Grégoire Oestermann, génial Comte Almaviva, qui promène sa chevelure argentée d'un déboire à un autre.

Gretel Delattre, sa femme la Comtesse, seule noble épargnée par l'auteur, car elle aussi victime en tant que femme.

Marie Vialle, qui utilise brillamment la ruse pour arriver à ses fins.

Annie Mercier, déléctable Marceline à la voix si particulière, qui nous enchante à chacune de ses apparitions.

Léna Bréban, Moliérisée pour "Comme il vous plaira" adapte et met en scène ce morceau de bravoure et donne à voir son actualité saisissante.

Dans un magnifique décor de "monde en reconstruction" elle est la chef d'orchestre brillante de ce ballet où tout est bien qui finit bien.

Une folle soirée qui nous a régalé !
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