Ses critiques
3 critiques
8/10
Enlevé, surtout à la fin.
Ne boudons pas le plaisir d'un joyeux moment de loufoquerie... surtout vers la fin. Car la pièce tarde à trouver le rythme et le ton déjanté que lui prêtent ses auteurs.
La première heure est surtout faite de situations quelque peu convenues qui sentent le déjà vu et de facilités dans le texte qui ne sont pas d'une drôlerie immédiate. Ça entre, ça sort, ça s’enchaîne comme une mécanique bien huilée, sans se déchaîner non plus. Puis vient l'élément déclencheur, cette trouvaille d'aller chercher un figurant dans la salle. Enfin ça s'accélère et le spectacle décolle vers la loufoquerie qu'il revendique.
Enfin, on rit de bon coeur, enfin la sauce prend entre la troupe et une salle complice. Il est temps de pardonner la petite heure ou sans s'ennyuer, on guettait un verbe et une verve comique plus indiscutables. Qu'est ce qu'on attendait pour être heureux? Rien d'autre que ce moteur, action.
Ne boudons pas le plaisir d'un joyeux moment de loufoquerie... surtout vers la fin. Car la pièce tarde à trouver le rythme et le ton déjanté que lui prêtent ses auteurs.
La première heure est surtout faite de situations quelque peu convenues qui sentent le déjà vu et de facilités dans le texte qui ne sont pas d'une drôlerie immédiate. Ça entre, ça sort, ça s’enchaîne comme une mécanique bien huilée, sans se déchaîner non plus. Puis vient l'élément déclencheur, cette trouvaille d'aller chercher un figurant dans la salle. Enfin ça s'accélère et le spectacle décolle vers la loufoquerie qu'il revendique.
Enfin, on rit de bon coeur, enfin la sauce prend entre la troupe et une salle complice. Il est temps de pardonner la petite heure ou sans s'ennyuer, on guettait un verbe et une verve comique plus indiscutables. Qu'est ce qu'on attendait pour être heureux? Rien d'autre que ce moteur, action.
6/10
À 90 ans passés, même si son incomparable jeu et sa présence scénique s’essoufflent, Michel Bouquet demeure un acteur bankable, comme on dit au cinéma.
Et c’est tant mieux pour cette version d’un Tartuffe qui ne devrait pas faire date. Michel Fau, acteur y campe un crédible rôle titre. Sa mise en scène en revanche déroute.
Où donc est passée la modernité de ce diabolique gourou, manipulateur hors pair qui se joue du gogo d’Orgon?
Cette lecture en fait un faux dévot hypocrite et intéressé. Point. Ah non, c’est un peu court. A cela s’ajoute, une vision de la jeunesse un tantinet « reac ». Valere et Mariane paraissent de sots ados, l’un avec sa voix de fausset, la seconde s’écroulant par terre comme une hystérique dès que son père lui adresse la parole. Comme jeune couple, même soumis au rebuffade d’un père tyrannique, on a fait plus glamour... heureusement Dorine est là portant son personnage de servante mêle-tout et haute en couleur - costume compris- avec inspiration.
La mise en lumière corrige un décor écrasant mais ne sauve pas cette version d’un essoufflement dont les superbes alexandrins de Molière font les frais. Difficile de capter leur modernité et de prendre son pied dans ce Tartuffe d’où ne sourdent pas la noirceur et la contemporaneité. Le rideau tombe sur une déception. Mais il y aura d’autres Tartuffe qui à la scène nous évoqueront un peu plus justement ceux de la ville!
Et c’est tant mieux pour cette version d’un Tartuffe qui ne devrait pas faire date. Michel Fau, acteur y campe un crédible rôle titre. Sa mise en scène en revanche déroute.
Où donc est passée la modernité de ce diabolique gourou, manipulateur hors pair qui se joue du gogo d’Orgon?
Cette lecture en fait un faux dévot hypocrite et intéressé. Point. Ah non, c’est un peu court. A cela s’ajoute, une vision de la jeunesse un tantinet « reac ». Valere et Mariane paraissent de sots ados, l’un avec sa voix de fausset, la seconde s’écroulant par terre comme une hystérique dès que son père lui adresse la parole. Comme jeune couple, même soumis au rebuffade d’un père tyrannique, on a fait plus glamour... heureusement Dorine est là portant son personnage de servante mêle-tout et haute en couleur - costume compris- avec inspiration.
La mise en lumière corrige un décor écrasant mais ne sauve pas cette version d’un essoufflement dont les superbes alexandrins de Molière font les frais. Difficile de capter leur modernité et de prendre son pied dans ce Tartuffe d’où ne sourdent pas la noirceur et la contemporaneité. Le rideau tombe sur une déception. Mais il y aura d’autres Tartuffe qui à la scène nous évoqueront un peu plus justement ceux de la ville!
7/10
Les deux premiers actes sont un tantinet poussifs. On est dans un démarrage au diesel à l’ancienne avec bougie de préchauffage où les fils et la belle fille de Richard Berry ne font pas vraiment d'étincelles.
Reste l'intrigue : même ténue, il faut admettre que le malaise familial dans ce huis clos prématuré est bien senti et pas mal campé. Richard Berry, en futur grand père et futur jeune Papa joue habilement de l’ambiguïté de sa situation.
Au 3ème acte, rattrapé par sa leçon de morale, il pète les plombs. On rit -enfin !- de bon cœur sur les ressorts classiques du boulevard. Mieux vaut tard que jamais. La fin sur fond de piano arrive vite. Mais on n’a pas vu passer le temps même si l’heure et demi n’est pas donnée...
Reste l'intrigue : même ténue, il faut admettre que le malaise familial dans ce huis clos prématuré est bien senti et pas mal campé. Richard Berry, en futur grand père et futur jeune Papa joue habilement de l’ambiguïté de sa situation.
Au 3ème acte, rattrapé par sa leçon de morale, il pète les plombs. On rit -enfin !- de bon cœur sur les ressorts classiques du boulevard. Mieux vaut tard que jamais. La fin sur fond de piano arrive vite. Mais on n’a pas vu passer le temps même si l’heure et demi n’est pas donnée...