Ses critiques
46 critiques
7/10
Lloyd Newson toujours dans la provocation et les esthétiques superbes nous conte ici l'histoire de John. La vie de John perclue de misère sociale aurait pu faire un faire film de Ken Loach. Deux parties distinctes se succèdent sur un décor tournant : l'enfance, la violence, l'alcool, la drogue jusqu'à la prison, et puis (pour provocation ?) des scènes orgiaques dans un sauna gay.
J'ai beaucoup adhéré à la première partie, les mouvements de danse minimalistes accompagnent à merveille les scènes racontées par ce fameux John. La deuxième partie m'a parue moins intéressante car trop décalée par rapport à la première. J'ai été gêné par ce surtitrage mal placé, en étant trop près de la scène : dommage d'avoir dû lever la tête si souvent et raté des mouvements des danseurs/acteurs.
Même si ce n'est pas son meilleur spectacle, j'ai bien aimé.
J'ai beaucoup adhéré à la première partie, les mouvements de danse minimalistes accompagnent à merveille les scènes racontées par ce fameux John. La deuxième partie m'a parue moins intéressante car trop décalée par rapport à la première. J'ai été gêné par ce surtitrage mal placé, en étant trop près de la scène : dommage d'avoir dû lever la tête si souvent et raté des mouvements des danseurs/acteurs.
Même si ce n'est pas son meilleur spectacle, j'ai bien aimé.
7/10
Après la folie d'Henry VI (pas vu), Thomas Jolly met en scène la suite shakespearienne : Richard III.
Beaucoup de moyens déployés, beaucoup de communication et un résultat un peu en demi-teinte. Il faudra désormais pour le théâtre, comme déjà pour le cinéma, se méfier des campagnes de marketing tapageuses... Alors oui on est forcément déçu, mais c'est loin d'être une catastrophe et nous avons passé tout de même un bon moment.
Thomas Jolly, dans le rôle titre, nous dépeint un Richard III monstrueux, tyrannique, cynique, cruel, machiavélique et parfois très drôle, prêt à tout y compris jusqu'aux meurtres, pour s'emparer du trône d'Angleterre. Les 4h30 (entracte comprise) du spectacle passent toutes seules, à l'exception d'un dialogue s'éternisant un peu dans la deuxième partie, où nous avons été nombreux à décrocher. La scénographie est mise en valeur par un astucieux, et performant (cher !), mécanisme d'éclairage quasi-monochrome qui permet des transitions temporelles et spatiales efficaces.
Nous retournerons probablement voir du Thomas Jolly mais peut-être pas pour du Shakespeare.
Beaucoup de moyens déployés, beaucoup de communication et un résultat un peu en demi-teinte. Il faudra désormais pour le théâtre, comme déjà pour le cinéma, se méfier des campagnes de marketing tapageuses... Alors oui on est forcément déçu, mais c'est loin d'être une catastrophe et nous avons passé tout de même un bon moment.
Thomas Jolly, dans le rôle titre, nous dépeint un Richard III monstrueux, tyrannique, cynique, cruel, machiavélique et parfois très drôle, prêt à tout y compris jusqu'aux meurtres, pour s'emparer du trône d'Angleterre. Les 4h30 (entracte comprise) du spectacle passent toutes seules, à l'exception d'un dialogue s'éternisant un peu dans la deuxième partie, où nous avons été nombreux à décrocher. La scénographie est mise en valeur par un astucieux, et performant (cher !), mécanisme d'éclairage quasi-monochrome qui permet des transitions temporelles et spatiales efficaces.
Nous retournerons probablement voir du Thomas Jolly mais peut-être pas pour du Shakespeare.
7/10
Ecrite en 1961 par Max Frisch, écrivain suisse de langue allemande, cette pièce a la particularité de dévoiler très rapidement aux spectateurs l'intrigue et l'issue tragique à laquelle est destiné le jeune héros Andri.
Andri, officiellement sauvé par son père adoptif dans un pays voisin, devient la victime des habitants d'Andorra qui estiment qu'en tant qu'étranger, il est l'origine de leurs problèmes. Entre bêtise, haine et lâcheté ces « petites gens » se liguent petit à petit contre lui. Ils ne découvriront que trop tard que cet « étranger » est en fait l'un des leurs. Écrite à l'époque des procès Nazis par les allemands eux-mêmes, cette tragédie est un bel appel au refus de l’obéissance aveugle.
Les acteurs sont crédibles et la scénographie minimaliste s'articule autour de trois panneaux mobiles qui suggèrent les décors. Ce sont sur ces mêmes panneaux que sont projetés les témoignages des habitants quelques années après le drame : hélas, ils n'ont pas de remords, ne se sentent pas fautifs encore moins coupables...
J'ai bien aimé mais quel dommage que la pièce n'ait pas la même force que les vidéos qui y sont projetées. Depuis, j'ai songé à ces paroles de Georges Brassens extraites de « La ballades des gens qui sont nés quelque part » :
[...]Mon dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on n'y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, des gens du cru.[...]
Andri, officiellement sauvé par son père adoptif dans un pays voisin, devient la victime des habitants d'Andorra qui estiment qu'en tant qu'étranger, il est l'origine de leurs problèmes. Entre bêtise, haine et lâcheté ces « petites gens » se liguent petit à petit contre lui. Ils ne découvriront que trop tard que cet « étranger » est en fait l'un des leurs. Écrite à l'époque des procès Nazis par les allemands eux-mêmes, cette tragédie est un bel appel au refus de l’obéissance aveugle.
Les acteurs sont crédibles et la scénographie minimaliste s'articule autour de trois panneaux mobiles qui suggèrent les décors. Ce sont sur ces mêmes panneaux que sont projetés les témoignages des habitants quelques années après le drame : hélas, ils n'ont pas de remords, ne se sentent pas fautifs encore moins coupables...
J'ai bien aimé mais quel dommage que la pièce n'ait pas la même force que les vidéos qui y sont projetées. Depuis, j'ai songé à ces paroles de Georges Brassens extraites de « La ballades des gens qui sont nés quelque part » :
[...]Mon dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on n'y rencontrait cette race incongrue,
Cette race importune et qui partout foisonne :
La race des gens du terroir, des gens du cru.[...]
7/10
Très bonne soirée avec ce Quatuor qui n'a de classique que les instruments : 2 violons, 1 alto et 1 violoncelle.
Le jeu de mot est facile, mais les quatres talentueux compères (Guillaume Antonini, violon - Sébastien Richaud, violon - Alphonse Dervieux, alto - Julien Decoin, violoncelle) dans une mise en scène farfelue de Manu Kroupit, connaissent la musique. Ils offrent des reprises de musique classique certes mais aussi de variété (Piaf, Gainsbourg) du rock, de la musique tzigane, et d'autres encore avec beaucoup d'humour.
Un spectacle drôle avec des vrais morceaux de musique dedans.
Le jeu de mot est facile, mais les quatres talentueux compères (Guillaume Antonini, violon - Sébastien Richaud, violon - Alphonse Dervieux, alto - Julien Decoin, violoncelle) dans une mise en scène farfelue de Manu Kroupit, connaissent la musique. Ils offrent des reprises de musique classique certes mais aussi de variété (Piaf, Gainsbourg) du rock, de la musique tzigane, et d'autres encore avec beaucoup d'humour.
Un spectacle drôle avec des vrais morceaux de musique dedans.
7/10
Yann-Joël Collin, dont nous avons vu récemment la mise en scène de La mouette et dont nous verrons prochainement La cerisaie deux pièces de Tchekhov, monte au théâtre de la Cité Internationale En attendant Godot la célèbre pièce de Samuel Beckett. Ici pas de surenchère dans l'adaptation comme Yann-Joël Collin a pu nous habituer, mais une reprise du texte original de cette pièce du courant du théâtre de l'absurde, avec beaucoup d'humour ... - absurde comme il se doit -.
Deux clochards attendent Godot qui ne viendra pas. Commence l'attente que les deux principaux protagonistes accompagnés ponctuellement par un couple maître-esclave et par un jeune garçon, comblent dérisoirement. “Il faudra vivre ensemble cette réalité avec le public : attendre. Et inventer le texte en direct comme pour combler l’attente, et se raconter en attendant, se raconter médiocrement, avec tout le dérisoire de l’humanité“
Interprété avec talent, nous avons bien aimé
Deux clochards attendent Godot qui ne viendra pas. Commence l'attente que les deux principaux protagonistes accompagnés ponctuellement par un couple maître-esclave et par un jeune garçon, comblent dérisoirement. “Il faudra vivre ensemble cette réalité avec le public : attendre. Et inventer le texte en direct comme pour combler l’attente, et se raconter en attendant, se raconter médiocrement, avec tout le dérisoire de l’humanité“
Interprété avec talent, nous avons bien aimé