- Petite Comédie
- Comédie Bastille
- Paris 11ème
Renata

- Sophie Mounicot
- Sebastian Galeota
- Emma Fallet
- Philippe Saïd
- Antoine Berry-Roger
- Comédie Bastille
- 5, rue Nicolas-Appert
- 75011 Paris
- Richard-Lenoir (l.5)
Un richissime patron juif argentin demeurant à Paris dans une maison bourgeoise, vient de mourir.
Un couple de domestiques, la belle soeur et le fils s'y retrouvent seuls. Renata la veuve de ce patron, disparue des années auparavant, n'a jamais été retrouvée. Ce terrible quatuor va faire tout ce qui est en son pouvoir pour toucher l'héritage. Mais quand le jeune notaire arrive pour régler leurs affaires, leurs plans vont basculer.
Entre vaudeville hilarant et Almodovar au théâtre, ce quintet de comédiens se délecte dans une partition exquise et insolite.
La critique de la rédaction : 6/10. Un peu déçu par cette pièce que j'ai trouvé vieillotte.
Une famille de domestiques met en place un malhonnête stratagème pour dérober le patrimoine de leur patron qui vient de décéder. Commence alors une histoire aux grosses ficelles et rebondissements trop souvent prévisibles.
Hélas, je n'ai pas trouvé les dialogues très drôles, ni recherchés. Le sujet du travestissement est abordé avec légèreté sans avoir la prétention de délivrer un message de tolérance ou de soulever une réflexion plus profonde.
Le jeu des acteurs est bon. J'ai apprécié le personnage de mère de famille de Sophie Mounicot, elle interprète très bien la mégère cynique.
Autre point positif, la mise en scène assez originale donne du piment à Renata et fait sourire à plusieurs reprises.
Je n'ai pas vraiment été pris. Malgré cela, la conclusion est belle et permet de quitter le théâtre avec une bonne dernière impression.
Il y a du Almodovar dans cette pièce, on rit mais il y a quelque chose de tragique dans cette histoire. Un très bon moment de détente tout de même!
Une mention spéciale aux jeux de lumières et au tango argentin!
Une fois les rouages de ce plan en place, le rythme s'accélère. Le texte, ciselé, et les personnages aux caractères disparates, permettent d'apporter beaucoup d'humour, de situations cocasses, mais aussi une réflexion sur la différence.
De la femme de chambre naïve et fleur bleue, au couple aigri et manipulateur formé par la gouvernante et le jardinier, on se demande qu'elles sont les limites de ces protagonistes, et leur manque de compas moral tempère leurs discours.
Le décor vieillot s'équilibre avec la modernité de la mise en scène, qui penche vers le loufoque et l'absurde : arrêts sur image et onirisme sont au rendez-vous.
C'est surtout le jeu que l'on retiendra de ce spectacle, avec un quatuor d'acteurs sympathique, mais surtout Sebastian Galeota, dans le rôle de la veuve éplorée. Il interprète ici une femme, la femme, avec une sensualité que chacune lui envierait, et une garde-robe... n'en parlons pas ! Pailleté et agile, pour un pas de tango, radieux et sensible dans son rôle de maîtresse de maison à l'accent chantant, et surtout, juste, jusqu'à l'épilogue en point d'interrogation...
En effet, après un démarrage un peu lent mais nécessaire pour poser le cadre, c'est une révélation qui explose sur scène et qui est la source de malentendus qui nous font bien rire.
Sebastiàn Galeota (déjà relooké dans Evita) qui tient le rôle principal est juste sublime dans son interprétation d'une Renata, veuve éplorée qui abuse un jeune notaire.
Sophie Mounicot dans son rôle de mère aigrie qui porte la culotte est aussi très drôle.
Les 3 autres compères sur scène sont aussi excellents et on a l'impression qu'ils s'amusent.
La mise en scène et en lumière est très chouette avec des flashs lumineux du meilleur effet.
Une belle découverte !
Le sujet, pour toucher le magot, des employés de maison peu scrupuleux auront la vilaine idée de transformer en "veuve éplorée" leur fils unique... Celui-ci va se révéler dans ce costume de femme, et les quiproquos, les malentendus vont défiler.
Un déferlement de rires bien sûr puisque nous sommes complices de ce qui se déroule sous nos yeux. Interprétation au top, au son du tango argentin. Une fable qui laisse un goût amer sur l'acception de la différence.