- Comédie Contemporaine
- Théâtre du Palais-Royal
- Paris 1er
Mon Beau-Père est une princesse

- Didier Bénureau
- Michel Aumont
- Claire Nadeau
- Gaëlle Lebert
- Théâtre du Palais-Royal
- 38, rue de Monpensier
- 75001 Paris
- Palais Royal (l.1, l.7)
Aude et Rémi ont convié les parents d’Aude pour passer un week-end tous les quatre dans le Cantal.
Le beau-père de Rémi, un chef d’entreprise qui vient de prendre sa retraite, est angoissé par sa nouvelle vie. Il ne supporte pas de ne rien faire. Aude va profiter de ce séjour pour le rendre plus zen et lui apprendre à se relaxer. L’élément perturbateur de cette visite familiale que l’on pourrait qualifiée de banale arrive presque in medias res après quelques minutes de jeu. La situation initiale à peine posée on assiste, incrédule, à son explosion.
Le gendre, profitant d’un moment en tête à tête avec son beau-père -les femmes déposant les valises dans la chambre-, lui déclare ouvertement sa flamme...
L’auteur de cette pièce est Didier Bénureau, humoriste et acteur français de 57 ans. Il a joué plusieurs one man show mais est surtout connu grâce à sa "Chanson pour Moralès".
L'avis de la rédaction : « Mon Beau Père est une Princesse » fait un peu penser à la Cage aux Folles, jouée pour la première fois en 1973 dans ce même théâtre, mais on y voit surtout des adultes embourbés dans une sorte de jeu d’enfants et des sentiments.
Michel Aumont -Michel-, campe un succulent râleur ayant un avis certain sur tout et s’imposant comme maître d’une pensée universelle irréfutable.
Sa femme, Micheline, interprétée par Claire Nadeau, apporte une touche décalée et un peu absurde, donnant de la fraicheur et dénotant par rapport au côté plus que « terre à terre » de son mari. On se plait à croire au couple Michel et Micheline mais on croit un peu moins à celui formé par Aude et Rémi (G. Lebert / D. Benureau) qui semble n’être qu’un « prétexte » au revirement de situation.
La réaction de Michel lorsque son gendre lui déclare ouvertement sa flamme est divinement drôle. L’incompréhension et la gêne sont bien interprétées et on se laisse emporter dans un éclat de rire qui sera dès lors régulièrement renouvelé tout au long de la pièce. Celle-ci va alors glisser vers l’absurde. La façon, inattendue, dont le beau-père -qui est loin d’être « une princesse »- va réagir est peut être étonnante et sans doute inenvisageable dans une configuration réelle mais on l'accepte car on a envie d’y croire et de s’en amuser.
Certaines réflexions sur l’homosexualité semblent appuyées ou exagérées et après une heure passée la pièce se traine quelque peu et l’intrigue s’essouffle. Mais le comique de situation, les gags à répétition et le jeu de Michel Aumont et de ses camarades -car on voit que le plaisir de jouer ensemble est commun-, font que le public rit beaucoup.