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Le crime de l'orpheline

Le crime de l'orpheline
De Flannan Obé, Florence Andrieu, Philippe Brocard
Mis en scène par Philippe Lelièvre, Marcela Makarova
Avec Flannan Obé
  • Flannan Obé
  • Florence Andrieu
  • Jeannette Salvador
  • Théâtre la Luna
  • 1, rue Séverine
  • 84000 Avignon
Itinéraire
Billets à 20,00
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Une jeune orpheline innocente et pauvre est aux prises avec une mystérieuse tutrice, un gentil gars des rues et un prétendant colérique.

Entre le vrai et le faux, les passions se chantent et se déchainent... qui en sortira vivant ?

Sous le regard aiguisé de Philippe Lelièvre, ce spectacle emprunte aux codes du Grand-Guignol comme du cinéma muet, et use d'un humour bien tranchant.

Après "L'Envers du décor", Florence Andrieu et Flannan Obé reviennent avec une nouvelle création loufoque et sanglante où se mêlent théâtre et musique.

 

La critique de la rédaction : 5/10. Un spectacle décevant à la frontière du muet et de la comédie musicale.

Nous sommes in medias res plongés dans un univers atypique, une parodie grand guignol de film d'horreur de la première moitié du XXème siècle. Les maquillages, les costumes intriguent, le décor étrange est très réussi.

Nos deux acteurs sont accompagnés en rythme au piano dans leurs faits et gestes. Cela apporte de l'entrain, du dynamisme. Bref, tous les ingrédients semblent réunis pour nous faire passer un agréable moment.

Pourtant nous n’avons pas été séduits. L’histoire tragique de cette orpheline ne nous emporte pas car elle patine, reste trop décousue.

Nous n'avons pas non plus spécialement apprécié le jeu des acteurs très appuyé, ni l'humour un peu trop attendu à notre goût. Les ressorts comiques de l'amateurisme et de la gaffe théâtrale deviennent usés et malgré quelques effets amusants l'ensemble pêche par sa lourdeur.

Les chansons et leurs paroles manquent également d'intérêt pour nous donner envie de chanter ou de taper du pied.

Un spectacle qui sort du lot et que nous aurions aimé aimer. Hélas, nous nous sommes ennuyés.

Note rapide
6,7/10
pour 9 notes et 6 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
4 critiques
Note de 4 à 7
67%
2 critiques
Note de 8 à 10
33%
Toutes les critiques
14 août 2016
10/10
53
C'est dans le cadre intime et chaleureux du théâtre du Ranelagh que je viens d'assister au "crime de l'orpheline".

Cet ancien salon de musique de moins de 400 places, tout de bois et de velours rouge, est vraiment le cadre idéal pour recevoir cette pièce qui nous plonge avec délices au temps du cinéma de grand-papa. Acteurs tour à tour chanteurs, mimes, acteurs mais toujours avec talent; pianiste excellent ! on sourit (souvent); on rit (beaucoup); on frémit aussi.... Bref, n'hésitez pas et laissez-vous surprendre... Les pièces qui sortent de l'ordinaire ne sont pas légions; celle-ci fait partie de cette espèce rare.

Que du bonheur !
20 juin 2016
6,5/10
65
Triple hommage au cinéma muet, à la comédie musicale et au grand-guignol, avec une bonne dose de burlesque. Les décors, inspirés de l’expressionnisme allemand, mettent d'emblée dans l'ambiance, l'effet de noir et blanc est bien rendu par le maquillage et les costumes, la mise en scène est très dynamique.

Je ne m'aventurerai pas à résumer l'histoire, les gags reposant principalement sur le comique de situation. L'intermède m'a paru un peu long, les gags étaient faciles et très étirés. La pièce elle-même était plus drôle, même si effectivement certains gags étaient du déjà-vu.

C'est une vraie pièce de divertissement, qui doit beaucoup à ses interprètes très dynamiques. On se souviendra longtemps de la très belle performance de la soprano colorature Jeannette Salvador.
8 juin 2016
5/10
78
Le théâtre du Ranelagh accueille dans ses murs un spectacle assez atypique. Il laisse sa scène à un grand-guignol musical avec Le crime de l’Orpheline. Deux comédiens accompagnés d’une pianiste donnent vie à une histoire totalement loufoque avec un entracte cirque. Merci de laisser à l’entrée de la salle vos certitudes sur le théâtre.

C’est dans une mise en scène réglée comme du papier à musique de Philippe Lelièvre avec un accompagnement au piano de Delphine Dussaux qu’une histoire très étrange va nous être contée. Joséphine, une jeune orpheline (Florence Andrieu) va se retrouver coincée entre sa mystérieuse tutrice, Rodolphe, un riche prétendant possessif et Alfred, un gentil vendeur des rues (Flannan Obé). Comment va-t-elle faire pour s’en sortir ? Elle ne veut pas épouser cet homme moustachu si déplaisant même si sa tutrice y consent. C’est le gentil marchand qu’elle veut épouser même s’il est comme elle pauvre. Le suicide sera-t-il son salut ? Elle s’y refuse mais une succession d’évènements va la précipiter vers autre chose qu’elle n’avait pas prévu.

Il est difficile de résumer l’histoire sans trop en dire pour éviter de gâcher quelques loufoqueries du spectacle. C’est un bel hommage à ce théâtre sanguinolant et voyeur de la première moitié du 20ème siècle. On pourrait dire que ça sent le sapin avec une grosse dose d’humour, de dérision et de douzième degré. Nous avons passé le second degré depuis un moment avec une histoire absurde, des situations absurdes, du texte absurde… Bref, vous l’aurez compris c’est totalement absurde. Les artistes proposent une sorte de comédie musicale en forme d’hommage parodique au cinéma muet avec des références à l’opéra, jazz, cabaret, au music-hall… C’est sans surprise qu’un entracte coupe la pièce pour nous entamer une chansonnette avec tour de magie dans une tenue proche de la grenouillère sans manche et sans bras avec une fraise autour du cou. Le rire et l’étonnement sont au rendez-vous-même si parfois je restais dubitative devant ce que je voyais.

L’esthétique du spectacle est vraiment très bien travaillée et poussée jusqu’aux détails. Je fais une révérence au travail des décors de Casilda Desazars, aux costumes d’Eymeric François et les lumières de Philippe Sazerat. Dès que le rideau s’ouvre après la présentation des deux comédiens, on est plongé dans un univers gris qui se rapproche des films muets en noir et blanc. Des petits trous dans des murs pour faire sortir une fleur, des bras ensanglantés… Une cuisinière qui fume délicatement lorsqu’on y pose un objet. Un lit tordu et replié sur le mur où la comédienne peut se coucher. Une fenêtre sans vitre où certains objets volent discrètement. J’ai pris plaisir à regarder la précision de ces petites choses comme l’éclat des costumes et l’orientation de la lumière. J’ai adoré la scène où la robe blanche va être tâchée de sang. La situation est cocasse à souhait et drôle. Le blanc ressort et on ne voit que cela, le sang. Des petits éléments qui donnent sens à cette pièce très à part.

Si vous en avez marre de voir toujours la même chose au théâtre. Si vous avez envie de vous surprendre et d’aller au-delà de vos a priori, allez voir Le crime de l’Orpheline, je vous garantie un moment de théâtre que vous ne risquez pas d’oublier de sitôt.
7/10
84
Une pochade musicale, travaillée façon Grand-Guignol, avec des gags grandiloquents et burlesques, qui donne un spectacle musical divertissant et bien fichu.

Nous nous baladons du début à la fin avec les deux comédiens-chanteurs Florence Andrieu et Flannan Obé dans plusieurs styles. De la pantomime au cinéma muet en passant par le café-théâtre et les numéros de music-hall, jusqu’à de savoureuses séquences chantées aux tournures d’opérette. Ces emprunts drôles et volontairement appuyés parviennent à raconter une histoire parsemée de vrais-faux plantages de plateau : Comédienne malade qu’il faut remplacer, numéros loupés, décor et accessoires qui flanchent ou qui ne servent pas à ce qu’ils devraient, rivalités et apartés entre artistes…

Les musiques et les lyrics, signés par les deux comédiens-chanteurs et Philippe Brocard créent une ambiance ciné-concert ou caf’conc particulièrement agréable et originale, accompagnés au piano ce soir-là par la véloce Delphine Dussaux.

La mise en scène astucieuse et inventive de Philippe Lelièvre se révèle efficace, permettant à Florence Andrieu et Flannan Obé de montrer de jolis talents, malgré quelques surjeux de « l’assistante » dans les numéros musi-callesques et un équilibre des voix chantées pas toujours au rendez-vous.

Un spectacle tout public (malgré les horreurs et le sang qui coule !...) dédié au divertissement et à la rigolade.
17 avr. 2016
5,5/10
142
Le Crime de l'Orpheline a des qualités mais aussi des défauts.

La pièce est plutôt rafraîchissante et assez originale, le décor et l'histoire nous mettent dans l'ambiance que l'affiche nous promettait. Les blagues sont quelquefois très drôles, parfois à la limite du gore et raviront principalement les ados.
La pièce surfe sur le genre "amateur", malheureusement je n'en suis pas fana. A mon sens, les comiques de répétition sont toujours les mêmes et laissent peu de place à leur réinvention.

J'y ai donc vu plus de défauts que de qualités mais cela reste très subjectif. Si vous aimez ce genre, allez-y, sinon, passez votre chemin !
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Émotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor