- Petite Comédie
- Les feux de la rampe
- Paris 9ème
La Passation

Mis en scène par Alain Sachs
Avec Pierre Santini
- Pierre Santini
- Eric Laugérias
7,6/10
67%
- Les feux de la rampe
- 2, rue Saulnier
- 75009 Paris
- Grands Boulevards (l.8, l.9)
Itinéraire
Billets de 11,50 à 35,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
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La Passation se passe au mois de mai, au Palais de l’Élysée, après l’élection présidentielle : un battu, un vainqueur ; de la dignité mais la bagarre n’est pas finie...
La Passation raconte cette rencontre intime, secrète, au lendemain des élections présidentielles, entre le Président sortant et le nouvel élu. L’un et l’autre se sentent désormais inscrits dans l’Histoire et mesurent leurs paroles. Pourtant le naturel revient au galop.
Se tutoient-ils ? Sont-ils si différents ? Lorsqu’ils se sépareront, tout sera définitivement joue. Ils le savent. Sont-ils surveillés ? Qui les observe ? Ils attendent leurs épouses pendant que le monde tourne : Washington appelle, Israël se signale, les invités s’impatientent dans la salle des fêtes.
Toutes les critiques
Une pièce d’actualité en ce mois de mai 2017.
Qui n’a jamais rêvé de savoir ce qui se disait dans le bureau présidentiel entre l’ancien et le nouveau locataire du Palais de l’Elysée le jour de la passation de pouvoir ?
En me rendant au théâtre des Feux de la rampe, et au regard de l’affiche, je m’attendais à une pièce humoristique. Raté. Elle est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. Bien sûr, on rit … enfin on sourit par moment. Mais de manière générale, elle n’invite pas à la gaudriole.
L’idée de départ est plutôt originale et éveille rapidement une certaine curiosité chez le spectateur. A noter l’excellente prestation des deux comédiens Pierre Santini et Eric Laugérias. Ils campent deux personnalités politiques très différentes et relativement crédibles. Un regret toutefois, le cynisme des personnages est parfois poussé un peu trop loin et donne l’impression de voir les politiques tels qu’on aime se les imaginer plutôt que tels qu’ils peuvent être.
Autre regret : le texte parfois un peu faible.
Dernier regret : la musique. Elle est stressante et peu adaptée au contexte.
En quittant mon siège, cette passation me laisse un sentiment très mitigé.
Qui n’a jamais rêvé de savoir ce qui se disait dans le bureau présidentiel entre l’ancien et le nouveau locataire du Palais de l’Elysée le jour de la passation de pouvoir ?
En me rendant au théâtre des Feux de la rampe, et au regard de l’affiche, je m’attendais à une pièce humoristique. Raté. Elle est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. Bien sûr, on rit … enfin on sourit par moment. Mais de manière générale, elle n’invite pas à la gaudriole.
L’idée de départ est plutôt originale et éveille rapidement une certaine curiosité chez le spectateur. A noter l’excellente prestation des deux comédiens Pierre Santini et Eric Laugérias. Ils campent deux personnalités politiques très différentes et relativement crédibles. Un regret toutefois, le cynisme des personnages est parfois poussé un peu trop loin et donne l’impression de voir les politiques tels qu’on aime se les imaginer plutôt que tels qu’ils peuvent être.
Autre regret : le texte parfois un peu faible.
Dernier regret : la musique. Elle est stressante et peu adaptée au contexte.
En quittant mon siège, cette passation me laisse un sentiment très mitigé.
Très bonne pièce. Excellents acteurs. On y croit et l'on passe un excellent moment. C'est drôle et pas seulement. Une soirée réussie !
Il est des rencontres entre deux personnes qui vous font fantasmer plus que d'autres.
La rencontre qui nous préoccupe aujourd'hui relève de ces rencontres-là.
En effet, un moment dans la vie de notre République génère bien des interrogations, des questionnements légitimes et autres fantasmes, appelons un chat un chat.
Ce moment, c'est LA passation.
La passation du pouvoir entre un Président de la République sortant et son successeur nouvellement élu.
A chaque fois, c'est la même procédure institutionnelle : seuls deux hommes sont en mesure d'en savoir la substantifique moelle, de cette rencontre-là.
L'idée de Christophe Mory, l'auteur de cette comédie, est à la fois simple et complexe : il s'agit de nous transformer en petites souris présentes à la transmission du Pouvoir, symbolisant la continuité de nos institutions.
Et ceci sous les ors de la République.
(A cet égard, autant en parler tout de suite, le décor de Lydwine Labergerie est somptueux : on se croirait vraiment au Château.)
Le rideau s'ouvre.
Pierre Santini est de dos. Bretelles noires sur chemise blanche.
Il téléphone. Par ce procédé dramaturgique, il nous résume la situation.
Il a été battu, et son successeur, qu'il qualifie de « parvenu » vient se présenter à lui.
Il arrive ce successeur. C'est l'excellent Eric Laugerias.
Son irrésistible entrée côté jardin va déclencher l'hilarité générale.
Son regard de satisfaction, de bonheur suprême, voire de concupiscence pour les lieux est épatant.
En un regard, il nous fait tout comprendre de son personnage.
Et la joute va pouvoir commencer.
Car ne nous y trompons pas, c'est le combat de la toute fraîche campagne électorale qui se poursuit, même si les élections sont terminées.
Nous allons assister à un festival de bons mots, de références souvent désopilantes et d'allusions répétées à notre vie politique française.
Il faut être très attentif pour les saisir à la volée.
Avec également des gags jubilatoires : ceux concernant les téléphones présidentiels sont formidables.
Pour autant, le regard de l'auteur est lucide. Il n'y aura pas un quelconque manichéisme sensé départager les forces du bien et du mal, à savoir les deux camps politiques (finalement assez proches) des deux candidats.
M. Mory a de plus une vraie connaissance de nos institutions et de leur fonctionnement, sans oublier un vrai regard sur la géopolitique internationale.
Bien entendu, ces deux hommes, le Président sortant amateur de bonne chair, de bons vins et de jolies filles, le président nouvellement élu, en « parvenu bling-bling » chaussant parfois des lunettes de soleil, ces deux hommes ne peuvent pas ne pas nous faire penser à des personnages bien réels...
C'est un vrai plaisir de voir jouer MM Santini et Laugérias.
Une vraie entente artistique et sûrement humaine, une vraie connivence règnent.
Il est clair que leur talent, leur métier, leur vis comica, associées à la mise en scène précise et à la direction d'acteurs d'Alain Sachs produisent une vraie réussite théâtrale.
On rit énormément, même lorsque sont évoqués des sujets graves, des questions importantes.
Le texte est écrit avec une vraie finesse incisive.
Il y a beaucoup de fond dans ce qui est dit, évoqué et sous-entendu.
Les deux comédiens savent parfaitement alterner moments de rire et de réflexion, il savent distiller ces bons mots et déclencher l'hilarité des spectateurs.
Non, je ne vous parlerai pas de la fin de la pièce.
Christophe Mory a eu une idée vraiment épatante, qui fait que l'on ne peut parler d'unité de temps. Je n'en dis pas plus.
On notera également la voix off de Jean-Michel Aphatie et celle d'une journaliste envoyée spéciale qui connaît très bien l'Elysée, prénommée... Valérie !
Suivez mon regard...
Cette passation est donc un vrai bon moment de théâtre qui réussit le tour de force de faire énormément rire tout en faisant appréhender les tenants et les aboutissants d'un moment important de notre vie publique nationale.
Un moment bientôt d'actualité, au passage...
La rencontre qui nous préoccupe aujourd'hui relève de ces rencontres-là.
En effet, un moment dans la vie de notre République génère bien des interrogations, des questionnements légitimes et autres fantasmes, appelons un chat un chat.
Ce moment, c'est LA passation.
La passation du pouvoir entre un Président de la République sortant et son successeur nouvellement élu.
A chaque fois, c'est la même procédure institutionnelle : seuls deux hommes sont en mesure d'en savoir la substantifique moelle, de cette rencontre-là.
L'idée de Christophe Mory, l'auteur de cette comédie, est à la fois simple et complexe : il s'agit de nous transformer en petites souris présentes à la transmission du Pouvoir, symbolisant la continuité de nos institutions.
Et ceci sous les ors de la République.
(A cet égard, autant en parler tout de suite, le décor de Lydwine Labergerie est somptueux : on se croirait vraiment au Château.)
Le rideau s'ouvre.
Pierre Santini est de dos. Bretelles noires sur chemise blanche.
Il téléphone. Par ce procédé dramaturgique, il nous résume la situation.
Il a été battu, et son successeur, qu'il qualifie de « parvenu » vient se présenter à lui.
Il arrive ce successeur. C'est l'excellent Eric Laugerias.
Son irrésistible entrée côté jardin va déclencher l'hilarité générale.
Son regard de satisfaction, de bonheur suprême, voire de concupiscence pour les lieux est épatant.
En un regard, il nous fait tout comprendre de son personnage.
Et la joute va pouvoir commencer.
Car ne nous y trompons pas, c'est le combat de la toute fraîche campagne électorale qui se poursuit, même si les élections sont terminées.
Nous allons assister à un festival de bons mots, de références souvent désopilantes et d'allusions répétées à notre vie politique française.
Il faut être très attentif pour les saisir à la volée.
Avec également des gags jubilatoires : ceux concernant les téléphones présidentiels sont formidables.
Pour autant, le regard de l'auteur est lucide. Il n'y aura pas un quelconque manichéisme sensé départager les forces du bien et du mal, à savoir les deux camps politiques (finalement assez proches) des deux candidats.
M. Mory a de plus une vraie connaissance de nos institutions et de leur fonctionnement, sans oublier un vrai regard sur la géopolitique internationale.
Bien entendu, ces deux hommes, le Président sortant amateur de bonne chair, de bons vins et de jolies filles, le président nouvellement élu, en « parvenu bling-bling » chaussant parfois des lunettes de soleil, ces deux hommes ne peuvent pas ne pas nous faire penser à des personnages bien réels...
C'est un vrai plaisir de voir jouer MM Santini et Laugérias.
Une vraie entente artistique et sûrement humaine, une vraie connivence règnent.
Il est clair que leur talent, leur métier, leur vis comica, associées à la mise en scène précise et à la direction d'acteurs d'Alain Sachs produisent une vraie réussite théâtrale.
On rit énormément, même lorsque sont évoqués des sujets graves, des questions importantes.
Le texte est écrit avec une vraie finesse incisive.
Il y a beaucoup de fond dans ce qui est dit, évoqué et sous-entendu.
Les deux comédiens savent parfaitement alterner moments de rire et de réflexion, il savent distiller ces bons mots et déclencher l'hilarité des spectateurs.
Non, je ne vous parlerai pas de la fin de la pièce.
Christophe Mory a eu une idée vraiment épatante, qui fait que l'on ne peut parler d'unité de temps. Je n'en dis pas plus.
On notera également la voix off de Jean-Michel Aphatie et celle d'une journaliste envoyée spéciale qui connaît très bien l'Elysée, prénommée... Valérie !
Suivez mon regard...
Cette passation est donc un vrai bon moment de théâtre qui réussit le tour de force de faire énormément rire tout en faisant appréhender les tenants et les aboutissants d'un moment important de notre vie publique nationale.
Un moment bientôt d'actualité, au passage...
On a tous rêvé d'être une petite souris et de voir ce qu'il se passe à l'Elysée, par exemple, un jour de passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau. C'est chose faite avec la Passation !
Pierre Santini et Eric Laugerias incarnent deux hommes politiques tout à fait réalistes que ce soit au niveau stature ou dans leurs expressions (puisqu'ils arrivent à être aussi écoeurants que les vrais) : les comédiens sont donc parfaits ! Le décor est chouette, on se croirait à l'Elysée.
Ce qui cloche pour moi, c'est le texte, qui est un peu irrégulier et surtout manque de mordant, j'y aurai rajouté aussi quelques touches de cynisme. Cependant certaines répliques font mouche et trouvent un écho intéressant avec notre actualité mais il n'y en a pas assez à mon gout donc on rit mais pas assez.
Pierre Santini et Eric Laugerias incarnent deux hommes politiques tout à fait réalistes que ce soit au niveau stature ou dans leurs expressions (puisqu'ils arrivent à être aussi écoeurants que les vrais) : les comédiens sont donc parfaits ! Le décor est chouette, on se croirait à l'Elysée.
Ce qui cloche pour moi, c'est le texte, qui est un peu irrégulier et surtout manque de mordant, j'y aurai rajouté aussi quelques touches de cynisme. Cependant certaines répliques font mouche et trouvent un écho intéressant avec notre actualité mais il n'y en a pas assez à mon gout donc on rit mais pas assez.
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