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La Brande
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Une clinique, un peu à l’écart, mais ouverte sur le monde. Soignants et soignés y préparent la kermesse estivale, et répètent Comme il vous plaira de Shakespeare. Ça remue, ça parle, ça délire. Chacun apporte son histoire, son monde. On s’accorde et on se désaccorde. On met les errances en commun.
Après un spectacle remarqué autour de La Misère du monde de Pierre Bourdieu, Alice Vannier et sa compagnie se penchent sur l’aventure de la psychothérapie institutionnelle. Manière d’interroger les rapports entre les fous et les sensés (ou les normopathes), ainsi que notre façon d’endosser des rôles, au théâtre ou dans la vie. Mais aussi de demander : où sont passées les utopies de naguère ?
1 critique
Burlesque, Éloquent, Dynamique.
A travers "La Brande", Alice Vannier aborde la psychothérapie institutionnelle fondée dans les années 60 par la GTPSI, le but est de soigner une institution malade et de rendre plus humains les établissements psychiatriques.
« De la même façon qu’il faut deux jambes pour marcher, la psychothérapie institutionnelle se doit d’avoir deux jambes et non une seule : la jambe « freudienne » et la jambe « marxiste », la part du mental et la part du social. »
C’est dans les années 50 que le Dr Jean Oury développa ce concept dans sa clinique La borde, la relation entre soignants et soignés doit être humaine et dynamique. Dans son établissement, soignants et soignés participent aux diverses taches en toute liberté. Pour se faire connaitre, chaque année une pièce de théâtre était montée et interprétée par tous.
Ce soir, Alice Vannier nous convie dans une clinique similaire, La Brande où le petit monde des patients et des soignants se réunissent pour répéter Comme il vous plaira de Shakespeare. Nous sommes au début des années 60.
Dès les premiers instants, un certain brouillamini règne sur le plateau, la cigarette au bec un hurluberlu assis à une table, nous interpelle et nous tient un discourt décousu bien que quelque peu didactique.
Derrière lui, des personnages haut en couleur traversent le plateau. Nous sommes bien en compagnie d’êtres perdus dans leurs pensées et leurs fantasmes.
Ils sont en préparation et répétition du spectacle qu’ils doivent jouer à l’occasion de la Kermesse.
Le choix de la pièce "Comme il vous plaira" n’est pas anodin. Cette comédie se passe dans la forêt des Ardennes à l’abri de la cour où Shakespeare nous dit :
"Quelle pitié que les fous ne puissent parler avec sagesse des folies que font les sages ! "Acte IV, sc. I.
La scène se couvrira petit à petit de feuillages comme au plus profond de la forêt, une belle mise en abime.
Par intermittence, les patients quittent le plateau pour réapparaitre dans le rôle des soignants.
Malgré les conversations didactiques entre les soignants un peu longues et grâce au talent des comédiens nous sommes émus et touchés par ses êtres vivants dans leur monde hors de nos réalités.
Les comédiens et comédiennes glissent avec grand brio de patients délirants à soignants impliqués dans leurs recherches. Anna Bouguereau, Margaux Grilleau, Adrien Guiraud, Simon Terrenoire, Sacha Ribeiro, Judith Zins sont époustouflants de par leurs gestuelles et la justesse de leur jeu.
A travers "La Brande", Alice Vannier aborde la psychothérapie institutionnelle fondée dans les années 60 par la GTPSI, le but est de soigner une institution malade et de rendre plus humains les établissements psychiatriques.
« De la même façon qu’il faut deux jambes pour marcher, la psychothérapie institutionnelle se doit d’avoir deux jambes et non une seule : la jambe « freudienne » et la jambe « marxiste », la part du mental et la part du social. »
C’est dans les années 50 que le Dr Jean Oury développa ce concept dans sa clinique La borde, la relation entre soignants et soignés doit être humaine et dynamique. Dans son établissement, soignants et soignés participent aux diverses taches en toute liberté. Pour se faire connaitre, chaque année une pièce de théâtre était montée et interprétée par tous.
Ce soir, Alice Vannier nous convie dans une clinique similaire, La Brande où le petit monde des patients et des soignants se réunissent pour répéter Comme il vous plaira de Shakespeare. Nous sommes au début des années 60.
Dès les premiers instants, un certain brouillamini règne sur le plateau, la cigarette au bec un hurluberlu assis à une table, nous interpelle et nous tient un discourt décousu bien que quelque peu didactique.
Derrière lui, des personnages haut en couleur traversent le plateau. Nous sommes bien en compagnie d’êtres perdus dans leurs pensées et leurs fantasmes.
Ils sont en préparation et répétition du spectacle qu’ils doivent jouer à l’occasion de la Kermesse.
Le choix de la pièce "Comme il vous plaira" n’est pas anodin. Cette comédie se passe dans la forêt des Ardennes à l’abri de la cour où Shakespeare nous dit :
"Quelle pitié que les fous ne puissent parler avec sagesse des folies que font les sages ! "Acte IV, sc. I.
La scène se couvrira petit à petit de feuillages comme au plus profond de la forêt, une belle mise en abime.
Par intermittence, les patients quittent le plateau pour réapparaitre dans le rôle des soignants.
Malgré les conversations didactiques entre les soignants un peu longues et grâce au talent des comédiens nous sommes émus et touchés par ses êtres vivants dans leur monde hors de nos réalités.
Les comédiens et comédiennes glissent avec grand brio de patients délirants à soignants impliqués dans leurs recherches. Anna Bouguereau, Margaux Grilleau, Adrien Guiraud, Simon Terrenoire, Sacha Ribeiro, Judith Zins sont époustouflants de par leurs gestuelles et la justesse de leur jeu.
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