- Comédie Contemporaine
- Théâtre de l'Atelier
- Paris 18ème
Juste la fin du monde
Pièce de théâtre événement à l'Atelier, retrouvez l'irrésistible Vincent Dedienne sur les planches, dans Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, sur une mise en scène de Johanny Bert. À ses côtés, entre autres, Christianne Millet, Astrid Bayiha, Loïc Riewer...
Après de longues années d’absence, Louis rend visite à sa famille avec le fardeau d’une terrible nouvelle. Mais comment exprimer l’indicible aux siens ?
30 ans après la disparition de Jean-Luc Lagarce, Johanny Bert revisite sa pièce culte. Dans un espace onirique où des objets en suspension se font témoins des générations passées, Juste la fin du monde dépeint par la force de mots et de silences éloquents, la complexité des liens familiaux.
Retrouvez Vincent Dedienne dans Il ne m'est jamais rien arrivé, également au Théâtre de l'Atelier cette saison et dans Un soir de Gala aux Bouffes du Nord.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9,5/10
Un long dimanche de retrouvailles ....
Ecrit en 1990 et révélé au grand public par le film de Xavier Dolan en 2006, ce texte stupéfiant de Jean Luc Lagarce a connu de multiples traductions et adaptations.
Louis, parti il y a 12 ans, vient rendre visite à sa famille.
Pour leur annoncer sa maladie et sa mort prochaine .....
Dans une langue répétitive, fragmentée, remplie d'humanité, Lagarce nous bouleverse avec ces personnages, qu'un gouffre sépare.
Aucune communication n'est possible entre les membres de cette famille, dans laquelle la complexité humaine a rarement été aussi brillamment dépeinte.
La mère s'est réfugiée dans les souvenirs et refuse de voir toute réalité en face.
Le frère est agressif, rempli de colère et de jalousie.
Sa femme, qui rencontre Louis pour la première fois essaie de compenser les attaques de son mari par une douceur excessive.
Quant à la petite soeur, qui était encore enfant quand son frère est parti, elle garde de lui une image fantasmée qui n'a rien à voir avec celui qu'est devenu Louis.
Face à ce déferlement de mots, de reproches et d'émotions, Louis se tait.
Il repartira sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.
Je n'ai jamais aussi bien entendu ce texte que sur les planches du théâtre de l'Atelier.
Autant dans les non dits et les silences, que dans les mots.
Johanny Bert est un grand admirateur de Lagarce et cela explose sur la scène.
Il y dirige les acteurs avec une immense sensibilité, mettant en valeur cette parole directe qui fait l'Adn de ce récit.
Tout se passe dans la maison familiale où les meubles et objets sont suspendus au plafond, tels les traces des générations qui s'y sont succédé.
Attachés par des câbles, ils descendent sur le plateau au gré des séquences qui se succèdent. Ainsi, tour à tour, la lingerie, la cuisine, la terrasse sont ils le décor de ces affrontements familiaux.
Les cinq comédiens nous renvoient un message d'amour et de désespoir d'une grande intensité.
Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Vincent Dedienne, Christiane Millet et Loïc Riewer nous font le merveilleux cadeau de ce texte fou avec beaucoup de finesse et d'intelligence.
Leurs silences, habités, ont une puissance rare.
Un merveilleux hommage à un grand auteur !
Sylvie Tuffier
Ecrit en 1990 et révélé au grand public par le film de Xavier Dolan en 2006, ce texte stupéfiant de Jean Luc Lagarce a connu de multiples traductions et adaptations.
Louis, parti il y a 12 ans, vient rendre visite à sa famille.
Pour leur annoncer sa maladie et sa mort prochaine .....
Dans une langue répétitive, fragmentée, remplie d'humanité, Lagarce nous bouleverse avec ces personnages, qu'un gouffre sépare.
Aucune communication n'est possible entre les membres de cette famille, dans laquelle la complexité humaine a rarement été aussi brillamment dépeinte.
La mère s'est réfugiée dans les souvenirs et refuse de voir toute réalité en face.
Le frère est agressif, rempli de colère et de jalousie.
Sa femme, qui rencontre Louis pour la première fois essaie de compenser les attaques de son mari par une douceur excessive.
Quant à la petite soeur, qui était encore enfant quand son frère est parti, elle garde de lui une image fantasmée qui n'a rien à voir avec celui qu'est devenu Louis.
Face à ce déferlement de mots, de reproches et d'émotions, Louis se tait.
Il repartira sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.
Je n'ai jamais aussi bien entendu ce texte que sur les planches du théâtre de l'Atelier.
Autant dans les non dits et les silences, que dans les mots.
Johanny Bert est un grand admirateur de Lagarce et cela explose sur la scène.
Il y dirige les acteurs avec une immense sensibilité, mettant en valeur cette parole directe qui fait l'Adn de ce récit.
Tout se passe dans la maison familiale où les meubles et objets sont suspendus au plafond, tels les traces des générations qui s'y sont succédé.
Attachés par des câbles, ils descendent sur le plateau au gré des séquences qui se succèdent. Ainsi, tour à tour, la lingerie, la cuisine, la terrasse sont ils le décor de ces affrontements familiaux.
Les cinq comédiens nous renvoient un message d'amour et de désespoir d'une grande intensité.
Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Vincent Dedienne, Christiane Millet et Loïc Riewer nous font le merveilleux cadeau de ce texte fou avec beaucoup de finesse et d'intelligence.
Leurs silences, habités, ont une puissance rare.
Un merveilleux hommage à un grand auteur !