- Petite Comédie
- Théâtre des Variétés
- Paris 2ème
Eureka

- Charlotte Matzneff
- Eric Laugérias
- Alexandre Pesle
- Théâtre des Variétés
- 7, boulevard Montmartre
- 75002 Paris
- Grands Boulevards (l.8, l.9)
Olivier Enjalbert ingénieur au chômage décide de monter une escroquerie à l’assurance-vie qui lui permettra d’achever l’œuvre de sa vie : le réacteur Enjalbert.
Avec la complicité de son ami Bertrand Pradier, écrivain raté et alcoolique, il est persuadé d’avoir réussi le coup parfait. Mais le jour où Charlotte Lassalle, charmante ingénue, débarque dans leur vie, le plan monté par les deux hommes va se détraquer…
Charlotte Lassalle est le grain de sable dans le réacteur, la mouche dans le lait…
La critique de la rédaction : 3/10. L'idée de départ est d'escroquer une assurance vie afin qu'un chercheur puisse continuer à faire de la recherche en faisant passer le suicide de sa femme pour un meurtre. Même si ce point de départ n'est pas crédible, on attend quand même quelques ressorts comiques liés aux assurances et aux situations de deuil dans le théatre de boulevard.
Seulement c'est raté, et pas qu'un peu, on alterne entre des situations où le comique ne fonctionne pas et des scènes où les comédiens surjouent des répliques déjà entendues ailleurs, bref on sourit un peu, on rit une fois de temps en temps mais c'est raté et donc on est déçu. On se demande pourquoi Alexandre Pesle est allé s'engager dans cette histoire.
On ajoutera que la fin de la pièce tombe comme un cheveu sur la soupe, on ne voit pas trop ce que ça veut dire.
C'est dommage car les décors et la mise en scène sont plutot bien trouvés.
Pendant un changement de décor, quelques personnes ont quitté la salle...
Pas de temps mort, pas de répit.
Oui, il y a là une vraie mécanique dramaturgique implacable.
Une mécanique qui provoque immanquablement le rire.
Bien entendu, si Jean-Philippe Daguerre a pu déclencher une telle mécanique, c'est qu'il a pu compter sur un trio de comédiens qui assurent vraiment, pour parler « D'jeuns ».
Des comédiens qui n'arrêtent pas, qui se donnent à fond : Charlotte Matzneff, Eric Laugerias et Alexandre Pesles.
Ces trois-là ne ménagent pas leur peine pour défendre l'histoire.
Soyons clairs : cette histoire-là ne révolutionnera pas le répertoire théâtral français.
Certes.
En même temps, je ne suis pas certain que ça ait été à un quelconque moment le propos de l'auteur.
Mais il faut être juste et objectif : on ne s'ennuie jamais, on rit énormément. Que demander de plus, finalement...
Olivier Enjalbert (Alexandre Pesles) ingénieur sur le point de développer un réacteur dont on ne saura jamais à quoi il peut bien servir (le réacteur, pas l'ingénieur...) et son ami Bertrand Pradier (Eric Laugérias), écrivain raté, ces deux-là montent une arnaque à l'assurance-vie afin de pouvoir financièrement terminer l'engin sus-nommé.
Mais voilà, un grain de sable va gripper le réacteur...
Un délicieux grain de sable sexy en la personne de Charlotte Lassalle (Charlotte Matzneff) !
Et puis....
J'en resterai là de l'intrigue, à vous de vous déplacer au Théâtre des Variétés.
Les trois comédiens sont donc épatants.
Alexandre Pesles, en physicien gaffeur, lourdaud, lunaire, impayable, Charlotte Matzneff légère, charmante ingénue, sans oublier Eric Laugérias qui tout au long de la pièce se démène comme un vrai diable, arpentant le plateau, déclenchant bien des fou-rires.
Les dialogues fusent, (excellents, les dialogues...), les situations drôlissimes se succèdent, les tableaux s'enchaînent.
Ca n'arrête pas, vous dis-je !
C'est un vrai bon moment, qui certes, ne demande pas vraiment de se triturer les méninges, mais qu'il faut apprécier à sa juste valeur.
Des comédiens chevronnés qui offrent bien du plaisir aux spectateurs, une mise en scène au cordeau, précise, nerveuse, enlevée.
C'est un vrai bon moment qui doit se déguster comme tel.
De quiproquo en surprises, les trois compères nous emmènent dans leur univers avec un jeu juste et tendre. Charlotte Matzneff est assez irrésistible dans ce rôle de fausse ingénue au physique avantageux.
Ajoutez à cela un décor qui révèle des surprises jusqu'à l'épilogue.
Une jolie comédie qui joue avec les codes du boulevard, les dépoussière et nous divertit !
Et pour se donner il se donne, il chante, il fait de la prose, manipule, dirige, explique... en clair il s'impose cela prend de l'ampleur lorsque le casting est malheureusement inégal avec la présence de l'élément qui va venir obscurcir cette petite arnaque à l'assurance entre amis après un sacrifice qui pourrait s'avérer bien inutile.
Les rebondissements sont parfois un peu improbables ou prévisibles mais on se laisse porter joyeusement avec le duo d'escroc bras cassés.