Belvedere

Belvedere
  • Le Guichet Montparnasse
  • 15, rue du Maine
  • 75014 Paris
  • Montparnasse (l.4, l.6, l.12, l.13)
Itinéraire
Billets de 17,00 à 40,00
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets

Une écrivaine, un psychiatre, un amant : réalité, imagination ou folie ?
A vous de choisir !

Antonia, écrivaine excentrique, se retrouve dans la clinique psychiatrique BELVEDERE, soignée par un jeune médecin plutôt dépassé, quand la visite inattendue d’un ancien amour va tout faire basculer. Une pièce énigmatique, touchante et drôle, sur la réalité ou ce que l’on prend pour telle.

Note rapide
9,2/10
pour 3 notes et 3 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
0 critique
Note de 4 à 7
0%
3 critiques
Note de 8 à 10
100%
Toutes les critiques
8,5/10
8
... Une folle histoire ou une histoire folle, à l’innocence feinte d’un récit fantasmagorique qui n’en est peut-être pas un, quoique… Une pièce agréable surtout pour son texte habile.
7 janv. 2020
9/10
10
Antonia écrit des pièces, des romans, pour l’instant elle est plongée dans ses mots croisés. ça fait fonctionner les neurones, de plus, les définitions sont axées sur le théâtre russe, Tchekhov en particulier ! Elle cherche, mordille son crayon, trouve les solutions.

Tiens, voici le jeune docteur qui vient la voir, oui, Antonia est “résidente” dans un asile psychiatrique, comment en est-elle arrivée là ?

Elle a un sacré tonus Antonia, et le docteur Lesourd (mais oui !) a bien du mal à canaliser cette énergie, elle l’envoie promener, elle ronge son frein, lui ses ongles, c’est une vilaine manie, mais elle est bien crispante Antonia !

Lesourd lui donne des comprimés pour la calmer, ou l’empoisonner, c’est ce qu’elle pense, elle réfléchit trop d’ailleurs !

Et puis voilà que surgit dans son univers, un homme tout droit sorti d’un roman de Tchekhov, tout de blanc vêtu, une rose rouge à la main… un ange ?

Elle n’a pas peur mais ne se souvient pas de lui, il est un peu dépité, il a été amoureux d’elle, ils ont suivi le même cursus à l’hôpital, elle a vite abandonné la médecine pour les Lettres, tiens un point commun avec Tchékhov ! Elle finit par rabrouer Stéphane, il est un peu surpris, lui si doux, si gentil avec elle. Mais elle lui permet de revenir…

Antonia est-elle paranoïaque, démente ou bien est-elle tout simplement dans cet établissement pour écrire une nouvelle pièce ?

Après avoir vu “Cambriolages” du même auteure, j’ai été agréablement surprise par “Belvédère”, il y a quelques énigmes, des clés, on peut imaginer ce que l’on veut, à nous de broder l’histoire.

Catherine Mahieu qui signe la mise en scène, est une Antonia fougueuse, énigmatique, drôle, les hommes n’ont qu’à bien se tenir, Joël Grimaud est le gentil Stéphane, il parvient quand-même à tenir debout devant la tornade Antonia, François Rivière affronte vaillamment les vannes et autres “délicatesses” de la dame ! Les comédiens servent brillamment un texte poétique, drôle. Un bon moment de théâtre à déguster.
4 janv. 2020
10/10
16
« Belvédère » d’Ana-Maria Bamberger au théâtre Le Guichet Montparnasse dans une mise en scène de Catherine Mahieu ou l’approche par les voies de l’écriture de la schizophrénie…

Après « Cambriolage », la belle écriture d’Ana-Maria Bamberger revient sur la scène du petit écrin du théâtre Le Guichet Montparnasse pour notre plus grand plaisir.

Une création française de cette pièce qui a vu le jour à Hambourg en 2010 pour une auteure dramatique récompensée à plusieurs reprises. Ses pièces connaissent beaucoup de succès dans plus de 15 pays, que cela soit sur scène, à la télévision ou à la radio.

Un texte subtil où l’on se perd entre la réalité du moment présent et celle de l’imagination débordante de la célèbre écrivaine Antonia qui nous reçoit dans sa chambre de la clinique psychiatrique du Belvédère.

Où commence la folie, la folie de vivre, d’aimer ?
Une folie qui se partage avec le psychiatre référent, le docteur Lessourd, et un amant Stéphane sorti de nulle part.

Comment concevoir, comment recevoir les propos d’Antonia qui nous accueille en complétant une grille de mots croisés, dont le thème d’Anton Tchekhov lui est cher ?
Une référence qui n’est pas anodine quand on sait qu’Anton Tchekhov exerçait la profession de médecin tout en écrivant ses pièces, comme c’est le cas pour Ana-Maria Bamberger.
Un auteur à l’écriture simple, proche de l’humain, où la satire et l’humour se conjuguent à merveille tout comme les écrits d’Ana-Maria Bamberger.
Un humour délicieux avec ses silences et ses non-dits dans un flot de confidences que l’on avait apprécié dans « Poisson et petits pois » sur la scène du théâtre Le Funambule.

Antonia, une femme qui au premier abord nous semble saine d’esprit mais qui au fur et à mesure de la pièce posera quelques pierres sur l’édifice de ce mur de la folie qui nous sépare de la réalité.

Comment interpréter la visite de ce médecin, le docteur Lessourd, au premier abord qui semble sous l’emprise de sa patiente ?
Un jeune médecin à l’allure frêle et aux tocs déstabilisants qui se pose beaucoup trop de questions.
Est-il dépassé par la répartie de sa patiente ? Ou est-il le meneur subtil de ses visites régulières dans la chambre d’Antonia ?

Mais tout bascule avec l’arrivée surprenante, tel un ange, d’un amour énigmatique d’Antonia en la personne de Stéphane…un amour de jeunesse dont sa rose fait couler beaucoup d’encre...
Que vient-il faire non pas dans cette galère (quoi que), mais dans cette histoire ?
Quelle est sa place dans la vie d’Antonia, et surtout pourquoi dans cette clinique ?
Quel est le dénominateur commun entre ces trois personnages ?
Sont-ils tous fous ? Sont-ils tous réels ou sortent-ils tous de notre imaginaire ?

Beaucoup de questions dont les réponses sont distillées délicatement par l’auteure.
Nous entrons dans le labyrinthe de la folie, une folie douce, légère dont on sort souriant après avoir résolu l’énigme dont Ana-Maria Bamberger a le secret pour nous tenir en haleine.

Catherine Mahieu qui signe également la mise en scène maîtrise parfaitement son rôle de bout en bout de la pièce. Un rôle oscillant entre la fantaisie de vivre et la fantaisie de rêver.
Une mise en scène fluide qui met en valeur le texte.

François Rivière, récemment sur scène à La Jonquière dans sa pièce « Tambour battant » nous révèle une facette plus joyeuse de sa personnalité.
Il endosse le rôle du psychiatre avec un plaisir non dissimulé et renforce l’énigme de cette intrigue.

Quant à Joël Grimaud, l’amant de passage, il vient semer le trouble comme une boule lancée dans un jeu de quilles qui déplaceraient les murs du labyrinthe…retardant ainsi la sortie d’Antonia.

Allez faire une visite dans cette clinique, mais surtout restez zen…
Votre critique endiablée
Nos visiteurs sont impatients de vous lire ! Si vous êtes l'auteur, le metteur en scène, un acteur ou un proche de l'équipe de la pièce, écrivez plutôt votre avis sur les sites de vente de billets. Ils seront ravis de le mettre en avant.
Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor