- Théâtre contemporain
- Théâtre de Belleville
- Paris 11ème
Arcadie
Farah, bientôt 15 ans, habite à Liberty House. Cette communauté déjantée a pour maître des lieux Arcady, qui y promeut ses penchants libertaires, la tolérance et l’amour de la littérature, et Farah, en proie aux troubles naissants du désir, va voir son corps se transformer de manière étrange… Touchant, féroce et drôle, le roman d’Emmanuelle Bayamack-Tam est une ode à la différence. À travers ses observations tendres ou irrévérencieuses sur notre monde et ses dérives, Farah bouscule nos certitudes : Qu’est-ce qu’être un homme ou une femme ? Quelle est cette prétendue normalité qui intègre autant qu’elle exclut ? Quelle société alternative bâtir pour demain ?
AVIS DE LA REDACTION 7,5/10
Autant le dire tout de suite, je suis un grand fan d' Emmanuelle Bayamack-Tam ! J'ai adoré son livre Arcadie et peut-être encore plus aimé ses deux pièces; À l'abordage ! (d'après le Triomphe de l’amour de Marivaux) et dernièrement Autopsie mondiale, toutes les deux jouées au théâtre de la Tempête.
Alors quand j'ai vu qu'Arcadie était monté par Sylvain Maurice au théâtre de Belleville, je n'ai pas hésité une seconde. J'ai du assister à la deuxième ou troisième représentation, pourtant il m'a fallu du temps pour écrire cette chronique.
Jamais facile finalement de voir un spectacle tiré d'un livre qu'on aime. Parfois il y a des spectacles qui vont vous faire découvrir et adorer un auteur ou une autrice, d'autre fois vous allez voir un spectacle qui met en scène un livre que vous avez adoré et patatras, c'est la déception.
Bon, je vais vous rassurer ce n'est pas le cas ici, ouf ! Bien sûr on pourrait regretter la disparition d'une grande partie des personnages foutraques et attachants de Liberty House, on pourrait aussi s'énerver que le metteur en scène choisisse la facilité en se concentrant sur la question de genre alors que chacun des personnages de Liberty House questionne les affres de notre société (le handicap, la vieillesse, la drogue, l'amour, l'immigration...) mais on ne le fera pas car on passe un très bon moment grâce à une excellente comédienne et une mise en scène très efficace.
Constance Larrieu joue le rôle de Farah avec une grande authenticité, pouvant provoquer parfois une incompréhension entre le personnage et l'actrice, a tel point que certains spectateurs ont pu croire que c'était sa propre histoire.
François Millet
Farah vit dans une communauté, ce que d’autres appelleraient une secte. Elle est adolescente et est sous l’emprise d’Arcady, le gourou. Elle s’éveille sexuellement et cherche son chemin comme adolescente. La découverte de ce changement est exposée dans tous les détails.
Sincèrement, je n’ai pas vu l’intérêt d’un texte qui reste au niveau de l’adolescente, sans recul, sans analyse objective de son environnement. J’ai trouvé le texte plat, simple.
L’interprétation est bonne sans plus. Ca tourne vite à l’obsession physique. Pardon pour l’expression mais c’est ce qui m’est venu à l’esprit, cela tourne au « remuage de popotin ». Difficile de voir l’intérêt. Est-ce la faute du texte ? Peut-être mais cela m’a empêché de trouver un intérêt à l’histoire.
J’aurais bien aimé qu’on parle de cette communauté, de l’emprise, du côté libertaire de la communauté et son impact sur une adolescence. Il n’y a rien de tout cela.
En conclusion, j’ai suivi une histoire de loin sans jamais m’y intéresser.