A Vif

A Vif
De Kery James
Mis en scène par Jean-Pierre Baro
Avec Yannik Landrein
  • Yannik Landrein
  • Kery James
  • En tournée dans toute la France
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Combien parviennent jusqu’à la porte ?

Kery James, rappeur et poète humaniste, écrit une joute en phase avec le monde : deux avocats s’affrontent, les voix de « deux France » opposées, nantis et délaissés. Une agora passionnée pour un théâtre politique, radical.

Avec son art de la contestation, son discours engagé, sa parole enflammée, Kery James a rempli Bercy et les Bouffes du Nord. Poète humaniste, rappeur, inventeur de langue, les mots sont pour lui les instruments d’un combat, une arme libertaire. Après plus de vingt ans de carrière, il remet en cause son outil, écrit un dialogue. Deux voix s’opposent dans une joute en phase directe avec le monde. Deux avocats défendent des causes ennemies.

Pour le premier, l’État est coupable de la situation des banlieues. Mais le second atteste que les citoyens sont responsables de leur condition. Et ça fuse, ça crie. Ça rit, aussi, car il s’agit d’un concours organisé en fin du cursus de l’École de formation du barreau. L’exercice consiste en un affrontement verbal, ludique, éclatant.

 

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19 oct. 2017
8,5/10
60
Quelle pièce !

Un super texte servi par deux EXCELLENTS acteurs, on ressent des frissons littéralement lors de leurs interventions respectives !

Tout sonne juste et tout est incroyable ! Je conseille vraiment !
2 oct. 2017
9/10
55
Kery James nous livre un spectacle d'une force, d'une acuité et d'une lucidité incomparables.

Le rappeur engagé, l'artiste totalement investi dans la Res Publica, la chose publique, le militant de l'émancipation et la réussite des jeunes des quartiers de banlieue, cet auteur majeur nous propose une sacrée réflexion.

Le thème choisi est ô combien sujet à polémique, et vecteur de bien des représentations et autres fantasmes personnels : « L'Etat est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues ? »

Kery James, aidé à la dramaturgie par Samuel Gallet et par Jean-Pierre Baro le metteur en scène, va utiliser alors une vraie trouvaille : nous allons assister à une finale de la « petite conférence », le concours d'éloquence pour jeunes avocats.

Même si au sens stricto-sensu, nous n'écouterons pas deux plaidoiries régies par le modèle rhétorique, nous allons écouter les arguments de deux membres du barreau.

Yann Jaraudière soutiendra l'affirmative : oui l'Etat est seul responsable.
Soulaymaan Traore, son adversaire, issu d'un quartier sus-nommé, défendra le contraire, à savoir que les habitants des cités, par leur auto-victimisation, sont entièrement et seuls responsables de leur sort.

On l'aura bien compris, les positions et les arguments de l'un et de l'autre sont tous recevables et pertinents, assénés qu'ils sont avec une force inouïe.

A cet égard, Yannick Landrein est ce jeune avocat « né avec une cuiller en argent, voire en or, dans la bouche ».
C'est lui qui sera le plus persuasif, car c'est un vrai comédien, alors que Kery James ne l'est pas.

S'il fallait voter à la fin du spectacle, comme naguère dans les spectacles de Robert Hossein, nul doute que c'est lui qui remporterait l'écrasante majorité des suffrages.
Il est tout simplement parfait à défendre sa thèse. (Je rappelle que cependant, même son texte est écrit par l'auteur...)
Quelle fougue, quelle véhémence. On croit tout à fait à ce qu'il défend. Les mots sont durs, les arguments précis, l'engagement total.
Que de vérités plus ou moins tues par l'Etat ou les medias, des vérités dérangeantes, assénées sans concession, sans ménagement.

Kery James est quant lui plus dans le côté Rap, moins théâtral, avec un débit caractéristique.
Il s'est donné « le mauvais rôle », celui qui défend la vision des habitants qui se victimisent eux-mêmes, se déniant toute responsabilité et préférant rester « confortablement » rester dans ce rôle de victime.
(Je serai curieux de voir le même texte dit par deux comédiens, afin de voir l'impact différent de deuxième thèse sur le public.)

Il n'en reste pas moins vrai que les échanges entre les deux protagonistes ne forment qu'une seule et même description du déni, de l'abandon et de la situation catastrophique de ces quartiers bien souvent délaissés par la Nation.

Le spectacle se termine par un beau moment scénographique : un immense portrait de Marianne descend des cintres, et se retrouve juste devant un extincteur.

Yannick Landrein lira la « Lettre à la République », et les deux hommes, hors scène, poseront cette terrible question : « Est-ce que les Français ont les dirigeants qu'ils méritent ? »

Ce n'est pas que je sois plus curieux que la moyenne, mais je voudrais bien savoir ce que Jack Lang a pensé de cette question-là, lui qui comme moi assistait à cette dernière de la pièce.

Un spectacle très fort, qu'il faudrait faire jouer justement dans les lieux qu'il décrit sans ménagement aucun.
22 sept. 2017
8,5/10
46
Une pièce qui s'accorde parfaitement avec les textes de Kerry James.

Si le rappeur est très critique envers les politiques de l'état concernant les banlieue. Il l'est tout autant des "banlieusards". N'hésitant pas à critiquer l'individualité et le manque de détermination qui peut régner dans les quartiers populaires.

Avec cette joute verbale entre deux avocats, c'est bien la philosophie de Kerry James qui est ici exposé. Oui, l'état est responsable des situations dramatiques de certaines banlieues. Mais pour ceux qui y vivent, cela ne doit pas être une fatalité : "La vie est un combat, pour ceux d'en haut comme pour ceux d'en bas"

Une pièce juste et touchante.
16 sept. 2017
8/10
38
Quelle joute verbale !

Ce fut un plaisir d'écouter ces échanges d'un excellent niveau sur la crise des banlieues (un sujet toujours d'actualité). Une interprétation puissante au service d'un texte de qualité. L'ovation du public ne fut que méritée !

A voir !
13 sept. 2017
8/10
54
Le texte est bien écrit et l'échange verbal entre K. James et Y. Landrein de qualité.

J'ai pris beaucoup de plaisirs à écouter les arguments développés tour à tour par les deux artistes.

La grande salle du théâtre du Rond Point était émue et conquise : standing ovation !
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor