- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point
- Paris 8ème
40° sous zéro

8,5/10
- Théâtre du Rond-Point
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
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Monstrueuses, hilarantes et subversives, ces deux pièces au climat frigorifié mettent en scène les luttes fratricides de personnages cruels etextravagants en marge de la société et de l’espèce humaine. Ici, on change de sexe à volonté et on crève pour mieux ressusciter dans un ballet post-apocalyptique jubilatoire. En jouant des contrastes entre kitsch et sublime, cruauté et drôlerie, le spectacle est aussi une œuvre plastique et musicale qui révèle la portée politique et la poésie déglinguée de Copi.
Dans une transe joyeuse et dévastatrice est célébré un théâtre de la catastrophe et de la cruauté certes, mais unthéâtre du rire et de la surprise avant tout. Un théâtre de la fin de l’impossible où la révolution pourrait enfin advenir.
1 critique
- Qu’est-ce que tu me racontes ?
Pipine est fringante d’habitude. Mais là, elle hésite. L’embarras.
- Les enfants de mon mec, ou plutôt leur mère, m’obligent à prendre un médicament apparemment salutaire. Il a deux effets : il va tuer les bactéries qui sont censées abimer mon cerveau et celles qui déclenchent mes flatulences.
Un silence s’ensuit. Réaliser l’incongruité.
- Quel enfer !
L’abattement incarné. Non, pas pour la soumission au désir d’un tiers. Ça, pipine, elle s’en fout. Et peut, sans aucune amertume, embrasser le complotisme de l’autre. Mais pour le pet… Ne plus péter, l’horreur.
Si Pipine collaborait au dictionnaire, elle mettrait péter en synonyme de vivre, ou danser. Carpe Diem ne parlerait pas de fleurs. James Dean aurait eu la fureur de péter et johnny n’aurait pas chanté vivre pour le meilleur.
C’est à ce moment de ma pensée compassionnelle que nous nous arrêtons, la pièce commence. Et ces réflexions sont vites oubliées devant l’intensité. Oh oui, ça donne. Prépare-toi à prendre du costaud, du trash.
Un moment difficile à qualifier, définitivement rare. Un moment de kiff, d’ode au vivant. Une réelle, parfois violente, ambition de beauté, de rire. C’est humble, c’est sensible à l’absurde, avec une vraie présence de dérision. C’est provocant libre, un côté movida encantant.
Après, plus concrètement c’est impossible de te raconter, de t’aider à percevoir, de te livrer une chronologie, une quelconque morale. Le peach est injouable.
Mais te dire que j’ai ri, souffert, hésité à bander. Que j’ai aimé le dessin, la zic, la précision. J’ai suffoqué, trépigné, vécu en apné, pleuré. J’ai dit oui, ta gueule, encore.
Je dois donc confesser que je ne sais pas bien en parler.
Mais putain, j’ai aimé.
Et Pipine s’est senti vivre. Ou l’inverse.
Pipine est fringante d’habitude. Mais là, elle hésite. L’embarras.
- Les enfants de mon mec, ou plutôt leur mère, m’obligent à prendre un médicament apparemment salutaire. Il a deux effets : il va tuer les bactéries qui sont censées abimer mon cerveau et celles qui déclenchent mes flatulences.
Un silence s’ensuit. Réaliser l’incongruité.
- Quel enfer !
L’abattement incarné. Non, pas pour la soumission au désir d’un tiers. Ça, pipine, elle s’en fout. Et peut, sans aucune amertume, embrasser le complotisme de l’autre. Mais pour le pet… Ne plus péter, l’horreur.
Si Pipine collaborait au dictionnaire, elle mettrait péter en synonyme de vivre, ou danser. Carpe Diem ne parlerait pas de fleurs. James Dean aurait eu la fureur de péter et johnny n’aurait pas chanté vivre pour le meilleur.
C’est à ce moment de ma pensée compassionnelle que nous nous arrêtons, la pièce commence. Et ces réflexions sont vites oubliées devant l’intensité. Oh oui, ça donne. Prépare-toi à prendre du costaud, du trash.
Un moment difficile à qualifier, définitivement rare. Un moment de kiff, d’ode au vivant. Une réelle, parfois violente, ambition de beauté, de rire. C’est humble, c’est sensible à l’absurde, avec une vraie présence de dérision. C’est provocant libre, un côté movida encantant.
Après, plus concrètement c’est impossible de te raconter, de t’aider à percevoir, de te livrer une chronologie, une quelconque morale. Le peach est injouable.
Mais te dire que j’ai ri, souffert, hésité à bander. Que j’ai aimé le dessin, la zic, la précision. J’ai suffoqué, trépigné, vécu en apné, pleuré. J’ai dit oui, ta gueule, encore.
Je dois donc confesser que je ne sais pas bien en parler.
Mais putain, j’ai aimé.
Et Pipine s’est senti vivre. Ou l’inverse.
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