- Théâtre contemporain
- Comédie Française - Studio Théâtre
- Paris 1er
36 chandelles dans la maison de Molière

- Catherine Salviat
- Comédie Française - Studio Théâtre
- 99, rue de Rivoli
- 75001 Paris
- Louvre-Rivoli (l.1)
Seule en scène, entourée de ses personnages et auteurs de prédilection, Catherine Salviat emporte le public dans plus de cinquante ans de passion du théâtre.
C’est avec un Premier prix de Comédie classique qu’elle sort du Conservatoire avant d’entrer dans la Troupe en 1969. Nommée sociétaire honoraire en 2006, elle reste fidèle à sa famille théâtrale qu’elle retrouve notamment pour le Peer Gynt d’Ibsen mis en scène par Éric Ruf ou La Double Inconstance de Marivaux par Anne Kessler.
Ces 36 chandelles sont un portrait animé d’autant d’années passées dans la Maison de Molière : entre jeu et confidences, l’actrice aux rôles innombrables, de la jeune première à la duègne, se glisse dans la peau des personnages qu’elle a interprétés, raconte ses rencontres et moult anecdotes sur l’illustre Maison. Du génie de Giorgio Strehler, qui l’a dirigée dans La Trilogie de la villégiature de Goldoni, elle avoue, l’œil pétillant : «Moi qui aimais peu les répétitions, avec lui elles étaient passionnantes ! »
Révélation avec Valère Novarina, ou avec Anatoli Vassiliev, dont elle n’oublie pas leurs disputes enflammées, complicité avec Pierre Dux et Michel Duchaussoy, amour inconditionnel pour Musset ou Bernanos : l’actrice émérite convoque toute une communauté réelle ou imaginaire, avec à l’écran quelques camarades de la Troupe, dont Guillaume Gallienne, un de ses admirateurs qui l’a notamment dirigée dans Les Garçons et Guillaume, à table ! L’esprit très incarné de ces mémoires théâtrales invite à la traversée d’une vie hors du commun, au plateau comme en coulisses.
Ah elle est bonne imitatrice Catherine, quand elle campe Jean Cocteau qui balance quelques vacheries sur le Français, ou bien Sacha Guitry qui n’en manque pas une non plus ! Citations, bons mots, Catherine les connait par cœur.
Sa rencontre avec Zeffirelli, qui lui montre comment mourir dignement empoisonnée dans « Lorenzaccio » et Giorgio Strehler qui la choisit pour la sublime « Villégiature » de Goldoni. Elle tournait en même temps pour la télévision et se demandait comment ne pas louper les répétitions au théâtre ! ah elle en a eu des frayeurs !
Elle n’a pas sa langue dans la poche, mais sans méchanceté.
Les seules en scène sont bons s’il y a un œil extérieur, Serge Sarkissian a parfaitement réussi, on ne se lasse pas, c’est très drôle, et aussi émouvant puisqu’elle évoque beaucoup de ses camarades aujourd’hui disparus et quelle complicité avec sa sœur Christine Murillo, qui elle aussi est entrée à la Comédie Française, et poursuit une brillante carrière.