- Comédie Musicale / Musique
- Théâtre de Passy
- Paris 16ème
À Saint Germain des Prés !
- Théâtre de Passy
- 95 rue de Passy
- 75016 Paris
- Passy (l.6), La Muette (l.9, RER C)
Dans la France d'après-guerre, Paris est un lieu d’une extraordinaire agitation artistique et intellectuelle qui culmine dans l’aventure de Saint Germain des Prés. Laissons-nous emporter avec Alice, notre héroïne, dans le tourbillon de cette époque, à la poursuite du Lapin Blanc. Dans des scènes pittoresques, peuplées de personnages hauts en couleurs, historiques ou de fiction, qui se succèdent dans un joyeux tintamarre : une comédie musicale jouée sur un rythme endiablé, qui alterne des chansons de Boris Vian, Juliette Gréco et Mouloudji.
AVIS DE LA REDACTION: 7/10.
La com' s’est trompée en annonçant une comédie musicale. Du coup, on nous prévient dès le début : ceci est un conte !
Et c’est bien Alice au pays de Saint-Germain des Prés que l’on suit dans ses aventures semées d’embûches.
Saupoudrez les de la philosophie de Sartre, du jazz de Vian et des chansons de Gréco, et vous aurez le mélange détonant que nous offre Frédérique Lazarini.
Dans un décor foutraque mais minimaliste, censé représenter le bordel dans lequel vivait Boris Vian, les scènes se succèdent à un rythme enlevé, les chansons emblématiques de cet âge d’or sont bien interprétées et les acteurs justes. (Mention spéciale à Messaline Paillet, et Maryvette Lair, pleines de charme et de fraîcheur).
On rit, on est ému, mais on regrette un certain manque de légèreté, renforcé par le personnage de Major sans doute trop effrayant.
La pièce, pleine de références et de clins d’œil pas toujours faciles à décrypter pour les non-initiés reste malgré tout réjouissante et se termine par une communion avec le public très réussie grâce à l’enthousiasme de la troupe.
Carlos Bejarano
A la fois joyeux et décalé, inventif et débridé, poétique et humoristique.
Plein de clins d' œil à cette époque formidables ! Une galerie de personnages très amusante. Cinq acteurs jouent plusieurs rôles ! L'éventail de personnages est vaste et varié : des personnages extravagants comme le Major, des personnages séduisants comme Gréco, des personnages touchants comme le cafetier du Flore amoureux d'une étoile , ou encore comme le crooner américain irrésistible !
A voir et à déguster au Théâtre de Passy !
Frédérique Lazarini a écrit une pièce très poétique, pleine de fantaisie, et d'un niveau littéraire très élevé.
Quel beau style que le sien !
Cela fait du bien d'entendre des dialogues aussi inspirés, si finement écrits. On est dépaysés grâce à son évocation magistrale de Saint-Germain-des-Prés, et sa plume a toute sa place dans cet univers de philosophes, d'écrivains.
Sa pièce est très enlevée et elle réussit à recréer le Saint-Germain-des-Prés de l'immédiat après-guerre avec tant de brio qu'on a l'impression d'y être.
Il faudrait écrire des pages entières pour faire un éloge exhaustif - et mérité - de cette merveille à laquelle elle a donné vie avec un rare talent.
Tout y est !
Les nuits de Saint-Germain-des-Près sont admirablement rendues.
La joie de vivre y est presque omniprésente. Cette joie de vivre si chère aux Américains et qu'ils ont découverte à Paris, si bien qu'ils utilisent encore aujourd'hui cette expression.
Ce spectacle est un immense coup de coeur ! Cette pièce est enchanteresse et elle donne envie de vivre chaque seconde intensément. D'ailleurs, on passe un si agréable moment qu'on ne voit pas le temps passer.
Avec ses personnages hauts en couleur c'est comme une parenthèse enchantée. On n'a qu'une seule envie : retourner dans ce Pays des Merveilles.
On sait que le Lapin, formidable Didier Lesour, nous y attend, avec Alice, la petite héroïne de l'histoire, l'exceptionnelle Messaline Paillet dont la voix, à nulle autre pareille, ne peut manquer de charmer l'auditoire. On y retrouvera aussi le patron du Flore, incarné avec maestria par Michel Baladi et bien sûr Juliette Gréco, que campe avec brio l'extraordinaire Maryvette Lair. Un mot encore sur Maryvette Lair, son interprétation de Fais-moi mal ! est réjouissante, j'ai ressenti des frissons tant son interprétation est sensible et personnelle. Jhos Lican, qui incarne un chanteur américain, a un jeu tout en émotion.
La performance de Didier Lesour est un ravissement. Il est époustouflant, il a une immense présence.
Et en plus, c'est un comédien qui a une gueule. Ça change !
D'entrée de jeu, on suit les aventures d'une petite provinciale qu'une voix mystérieuse appelle à venir sur Paris.
4 acteurs sur scènes dont 3 jouant différents personnages, celui central de la petite provinciale étant le fil conducteur de la pièce.
On se plonge dans le Saint Germain des Prés qu'on a souvent fantasmé, celui des deux Magots, du Flore, de Boris Vian, de Juliette Gréco, de Belphégor, de Sartre et de De Beauvoir, et d'un certain Major (ancien collabo pendant la seconde guerre mondiale).
Ce qui nous a beaucoup plu, ce sont les interprétations de deux des comédiens qui en plus de savoir jouer, savent très bien chanter. Mention spéciale pour Jhos Lican (parfait de bout en bout) et surtout pour Maryvette Lair qui sait faire revivre Juliette Greco avec brio, mais aussi passer du personnage de la mère de l'héroïne à celui son l'infirmière. Ça pétille comme des bulles de champagne, l'atmosphère de Saint Germain est bien restituée.
Bémol, dommage que le casting dans sa globalité ne soit pas au diapason car cela crée un décalage dans certains tableaux .....
Je pense en particulier à l'acteur qui interprète le rôle du père puis celui du cafetier, et qui pousse régulièrement de la voix sans grande nuance.
Bref, nous sommes sortis mitigés même si nous avons passé un agréable moment grâce au choix des chansons interprétés par les deux acteurs annoncés plus haut.
