Critiques pour l'événement Providence
Contrairement aux apparences, Providence n’est pas le titre d’un roman d’Olivier Cadiot, mais un recueil de quatre récits. Un personnage s’en prend à l’auteur qui l’a créé puis abandonné ; un jeune homme se transforme d’un coup en vieille dame ; une jeune artiste perd ses illusions en montant à la capitale ; un vieil homme perdu fait une conférence pour prouver qu’il a encore toute sa tête. Ludovic Lagarde s’est emparé de ce matériau solide et touffu : il l’a tordu, démantelé, déformé, pour en extraire un objet théâtral rare et un peu déconcertant, avouons-le. Sur scène, Laurent Poitrenaux nous accueille chez lui, dans sa maison de bord d’un lac. On apprend à l’occasion que « lac » signifie « dépression » en sanskrit, et notre gaillard semble aussi proche de l’un que de l’autre. Deux énormes appareils à bandes magnétiques et quatre baffles high-tech pour tout mobilier : le son, la musique, les bruits sont autant de personnages qu’on ne perd ni des yeux ni des oreilles.
Laurent Poitrenaux commande à distance ses engins, construisant des sortes de mini-opéras, en même temps que son corps se transforme en celui d’une jeune fille, puis d’une vieille dame, puis de deux marquises jumelles… Qui n’a pas vu Laurent Poitrenaux sur scène ne sait pas encore ce que bouger son corps veut dire. Qu’importent le propos parfois nébuleux, la densité du texte qui risque de nous perdre : ce spectacle est une odyssée sensorielle et… providentielle !
Laurent Poitrenaux commande à distance ses engins, construisant des sortes de mini-opéras, en même temps que son corps se transforme en celui d’une jeune fille, puis d’une vieille dame, puis de deux marquises jumelles… Qui n’a pas vu Laurent Poitrenaux sur scène ne sait pas encore ce que bouger son corps veut dire. Qu’importent le propos parfois nébuleux, la densité du texte qui risque de nous perdre : ce spectacle est une odyssée sensorielle et… providentielle !
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