Critiques pour l'événement Noces de corail
Ce corail qui se répand, est une métaphore de la relation amoureuse subissant les affres du temps ! Agathe donne l'impératif à ses parents, de vivre et lui faire vivre, chaque instant! Ce spectacle est une ode à la vie, truffée d'amour, de poésie, d'humour, de liberté !
« Entre 0 et 1, il y a l'infini » (des possibles?!). « Demain ne promet rien et donc tout! »
Version avec :
Alice Berger (Agathe)
Amandine Dewasmes (la mère)
Aymeric Lecerf (le père)
« Entre 0 et 1, il y a l'infini » (des possibles?!). « Demain ne promet rien et donc tout! »
Version avec :
Alice Berger (Agathe)
Amandine Dewasmes (la mère)
Aymeric Lecerf (le père)
Une histoire trop polype pour être honnête ?
Bien au contraire !
Elle et lui. Et encore une petite elle.
Une mère, un père et une petite fille. Leur fille. Agathe.
Elle, elle nous attend assise sur le bord de la scène, croquant une pomme. Elle nous en propose un morceau. Comme un symbole.
Lui, il arrive un peu plus tard sur le plateau. Nous ne savons pas trop qui ils sont, ces deux-là.
C’est Agathe qui va nous éclairer. Elle est installée parmi les spectateurs, et va se poser en metteure en scène des deux personnages.
Elle va les faire se rencontrer dans un musée, devant un Van Gogh.
Et nous de comprendre.
Les deux vont être dirigés par leur fille qui va nous dire, et nous expliquer.
Laure Loäec a écrit un texte drôle, intense et poignant qui va nous raconter une histoire d’amour peu ordinaire, de celles que l’on ne peut inventer, de celles qui forcément ont un ancrage dans une réalité vécue.
Une histoire d’amour, de maladie et peut-être de mort.
Agathe présente un syndrome de calcification osseuse dans le cerveau.
Un polype de type corallien étend irrémédiablement ses tentacules dans la tête de la petite, causant des dommages irréversibles.
A travers cet enfant qui développe devant nous l’histoire de ses parents, Laure Loäec nous dissèque certes les relations entre ce couple d’amants devenus conjoints puis parents, mais elle ausculte également l’évolution de leurs sentiments réciproques face à la maladie.
Rien de plus casse-gueule que ce genre de thème qui pourrait très vite glisser dans le pathos du plus mauvais aloi.
Ici, il n’en sera absolument rien. Bien au contraire.
Durant cette heure intense, nous allons passer par toutes les phases sentimentales et émotionnelles de ces deux-là, sous l’œil de leur fille malade, et nous comprendrons toutes leurs réactions successives face à cette implacable maladie dégénérative.
Nous allons rire, (la scène d’accouchement est épatante…), nous allons être émus, nous allons espérer, mais surtout nous allons pouvoir nous reconnaître et nous projeter dans ces personnages.
Au fond, une question nous taraude en permanence : comment réagirais-je face à une situation tellement désespérée, tellement injuste, comment me positionnerais face à mon conjoint, face à mon enfant hospitalisé, face au toubib en charge de ma fille.
Accepterions nous ce coup du sort, serions fatalistes face à ce destin qui nous jouerait ce si vilain tour ?
Au travers cette histoire d’amour, c’est bien cette réflexion qui nous mobilise durant ces quelque soixante épatantes minutes
Pour interpréter un tel texte, il faut des comédiens dotés d’un réel talent.
En l’occurrence, c’est pleinement le cas.
Hier, le couple de parents était interprété par Amandine Pudlo et Yannick Mazzili.
Immédiatement, dès leurs premières répliques, nous croyons totalement ce qu’ils nous disent et nous montrent.
Nous avons véritablement devant nous ces deux êtres humains confrontés à l’inacceptable.
Mis en scène par Frédéric Thibault et Zakarya Gouram, ils sont on ne peut plus crédibles.
Avec beaucoup d’engagement, ils portent le texte de façon irréprochable.
Une grande vérité de tous les instants nous parvient, à nous autres les spectateurs qui rions ou qui n’en menons pas large.
Alice Berger campe le personnage d’Agathe.
Elle aussi est parfaite en petite fille. A aucun moment, nous ne remettons en cause le postulat d’une gamine jouée par une jeune femme.
Hier, Thomas Drelon jouait le rôle du chirurgien, lui aussi avec la plus grande justesse.
Tous ont su placer le curseur à son exacte position.
Nous sommes en permanence accrochés à cette histoire extra-ordinaire.
Des ballons de baudruche de plus en plus nombreux, dévoilés au fur et à mesure symbolisent l’inéluctable développement de la maladie.
Un parti pris très judicieux qui génère une vraie poésie sur le plateau.
Tout comme la prise en compte scénographique du froid, qui aura lui aussi une grande importance dans cette histoire.
Voici donc un moment de théâtre particulièrement réussi, tant sur la forme que sur le fond.
Un moment que je vous recommande vivement.
Bien au contraire !
Elle et lui. Et encore une petite elle.
Une mère, un père et une petite fille. Leur fille. Agathe.
Elle, elle nous attend assise sur le bord de la scène, croquant une pomme. Elle nous en propose un morceau. Comme un symbole.
Lui, il arrive un peu plus tard sur le plateau. Nous ne savons pas trop qui ils sont, ces deux-là.
C’est Agathe qui va nous éclairer. Elle est installée parmi les spectateurs, et va se poser en metteure en scène des deux personnages.
Elle va les faire se rencontrer dans un musée, devant un Van Gogh.
Et nous de comprendre.
Les deux vont être dirigés par leur fille qui va nous dire, et nous expliquer.
Laure Loäec a écrit un texte drôle, intense et poignant qui va nous raconter une histoire d’amour peu ordinaire, de celles que l’on ne peut inventer, de celles qui forcément ont un ancrage dans une réalité vécue.
Une histoire d’amour, de maladie et peut-être de mort.
Agathe présente un syndrome de calcification osseuse dans le cerveau.
Un polype de type corallien étend irrémédiablement ses tentacules dans la tête de la petite, causant des dommages irréversibles.
A travers cet enfant qui développe devant nous l’histoire de ses parents, Laure Loäec nous dissèque certes les relations entre ce couple d’amants devenus conjoints puis parents, mais elle ausculte également l’évolution de leurs sentiments réciproques face à la maladie.
Rien de plus casse-gueule que ce genre de thème qui pourrait très vite glisser dans le pathos du plus mauvais aloi.
Ici, il n’en sera absolument rien. Bien au contraire.
Durant cette heure intense, nous allons passer par toutes les phases sentimentales et émotionnelles de ces deux-là, sous l’œil de leur fille malade, et nous comprendrons toutes leurs réactions successives face à cette implacable maladie dégénérative.
Nous allons rire, (la scène d’accouchement est épatante…), nous allons être émus, nous allons espérer, mais surtout nous allons pouvoir nous reconnaître et nous projeter dans ces personnages.
Au fond, une question nous taraude en permanence : comment réagirais-je face à une situation tellement désespérée, tellement injuste, comment me positionnerais face à mon conjoint, face à mon enfant hospitalisé, face au toubib en charge de ma fille.
Accepterions nous ce coup du sort, serions fatalistes face à ce destin qui nous jouerait ce si vilain tour ?
Au travers cette histoire d’amour, c’est bien cette réflexion qui nous mobilise durant ces quelque soixante épatantes minutes
Pour interpréter un tel texte, il faut des comédiens dotés d’un réel talent.
En l’occurrence, c’est pleinement le cas.
Hier, le couple de parents était interprété par Amandine Pudlo et Yannick Mazzili.
Immédiatement, dès leurs premières répliques, nous croyons totalement ce qu’ils nous disent et nous montrent.
Nous avons véritablement devant nous ces deux êtres humains confrontés à l’inacceptable.
Mis en scène par Frédéric Thibault et Zakarya Gouram, ils sont on ne peut plus crédibles.
Avec beaucoup d’engagement, ils portent le texte de façon irréprochable.
Une grande vérité de tous les instants nous parvient, à nous autres les spectateurs qui rions ou qui n’en menons pas large.
Alice Berger campe le personnage d’Agathe.
Elle aussi est parfaite en petite fille. A aucun moment, nous ne remettons en cause le postulat d’une gamine jouée par une jeune femme.
Hier, Thomas Drelon jouait le rôle du chirurgien, lui aussi avec la plus grande justesse.
Tous ont su placer le curseur à son exacte position.
Nous sommes en permanence accrochés à cette histoire extra-ordinaire.
Des ballons de baudruche de plus en plus nombreux, dévoilés au fur et à mesure symbolisent l’inéluctable développement de la maladie.
Un parti pris très judicieux qui génère une vraie poésie sur le plateau.
Tout comme la prise en compte scénographique du froid, qui aura lui aussi une grande importance dans cette histoire.
Voici donc un moment de théâtre particulièrement réussi, tant sur la forme que sur le fond.
Un moment que je vous recommande vivement.
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