Critiques pour l'événement O MON BEL INCONNU
Comédie musicale composée par Reynaldo Hahn sur un livret de Sacha Guitry.
Mise en scène d’Emiline Bayart.
Ludique, Pétillant, Réjouissant.
O mon bel inconnu, vaudeville musical, fut donné pour la première fois en 1933 au théâtre des Bouffes-Parisiens avec Arletty dans le rôle de Félicie.
Monsieur Prosper Aubertin chapelier de métier, s’ennuie dans sa petite vie bourgeoise monotone, entre sa femme Antoinette, sa fille Marie-Anne et sa bonne Félicie. Il rêve d’une aventure extra- conjuguale et publie cette annonce dans un journal :
« Monsieur célibataire, fortuné désire rencontrer l’âme sœur »
Les réponses fusent, mais oh ! surprise, l’une est de son épouses Antoinette, une autre de sa fille Marie-Anne.
Heureusement, il y a celle d’une comtesse à qui il fixe un rendez- vous, mais quel n’est pas son étonnement en découvrant Félicie jouant la comtesse.
Notre homme allant de surprises en surprises, décide des monter une petite farce à ces dames qu’il convie en bord de mer dans la « Villa de rêve’.
Comme toujours chez Sacha Guitry, notre homme est quelque peu macho et sexiste :
« il n’y a qu’une personne, ici, qui ait le droit s’élever la voix… c’est moi ! »,
Mais les femmes sous des airs de soumission ne manquent point de nous surprendre et s’émancipent avec plaisir…
C’est une histoire pittoresque pleine de rebondissements et de gaieté qui nous réjouit.
Les costumes raffinés et les décors d’une belle esthétique de Anne-Sophie Grac, nous plongent avec délice dans les années folles.
Les lumières de Joël Fabing font ressortir l’élégance du décor.
La mise en scène d’Emiline Bayart est superbement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec dynamisme et joyeuseté.
Émeline Bayart, ‘Félicie ‘nous enchante et nous amuse par sa gestuelle, ses mimiques et la justesse de son jeu.
Sheva Tchoval (soprano) ,‘ Marie-Anne’, est une jeune fille romantique, pleine de fraicheur qui nous émeut.
Clémence Tilquin (soprano) interprète avec brio,’ Antoinette’, bourgeoise élégante découvrant le plaisir de plaire et la frivolité.
Toutes trois forment un trio inoubliable, leurs voix viennent nous transpercer à travers « O mon bel inconnu » refrain repris de nombreuses au cours du spectacle.
Carl Ghazarossian, ‘Lallumette’, merveilleux confident muet retrouve sa puissante voix de ténor au final pour notre plaisir.
Jean-Fracois Novelli (Ténor) jouent avec grand talent ’Jean-Paul, l’amoureux transi, M. Victor, le loueur de la maison’. Il nous ravit. C’est un soupirant ne manquant pas d’audace et un propriétaire sans complexe…
Marc Labonnette ‘ Le père Prosper’ envahi le plateau par son charisme et l’ampleur de sa magnifique voix de baryton.
Victor Sicard (baryton) est un bel amoureux séduisant.
Nous passons un agréable moment avec cette troupe de comédiens-chanteurs accompagnés avec subtilité et dynamisme par l’Orchestre des Frivolités parisienne dirigé par Samuel Jean.
Mise en scène d’Emiline Bayart.
Ludique, Pétillant, Réjouissant.
O mon bel inconnu, vaudeville musical, fut donné pour la première fois en 1933 au théâtre des Bouffes-Parisiens avec Arletty dans le rôle de Félicie.
Monsieur Prosper Aubertin chapelier de métier, s’ennuie dans sa petite vie bourgeoise monotone, entre sa femme Antoinette, sa fille Marie-Anne et sa bonne Félicie. Il rêve d’une aventure extra- conjuguale et publie cette annonce dans un journal :
« Monsieur célibataire, fortuné désire rencontrer l’âme sœur »
Les réponses fusent, mais oh ! surprise, l’une est de son épouses Antoinette, une autre de sa fille Marie-Anne.
Heureusement, il y a celle d’une comtesse à qui il fixe un rendez- vous, mais quel n’est pas son étonnement en découvrant Félicie jouant la comtesse.
Notre homme allant de surprises en surprises, décide des monter une petite farce à ces dames qu’il convie en bord de mer dans la « Villa de rêve’.
Comme toujours chez Sacha Guitry, notre homme est quelque peu macho et sexiste :
« il n’y a qu’une personne, ici, qui ait le droit s’élever la voix… c’est moi ! »,
Mais les femmes sous des airs de soumission ne manquent point de nous surprendre et s’émancipent avec plaisir…
C’est une histoire pittoresque pleine de rebondissements et de gaieté qui nous réjouit.
Les costumes raffinés et les décors d’une belle esthétique de Anne-Sophie Grac, nous plongent avec délice dans les années folles.
Les lumières de Joël Fabing font ressortir l’élégance du décor.
La mise en scène d’Emiline Bayart est superbement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec dynamisme et joyeuseté.
Émeline Bayart, ‘Félicie ‘nous enchante et nous amuse par sa gestuelle, ses mimiques et la justesse de son jeu.
Sheva Tchoval (soprano) ,‘ Marie-Anne’, est une jeune fille romantique, pleine de fraicheur qui nous émeut.
Clémence Tilquin (soprano) interprète avec brio,’ Antoinette’, bourgeoise élégante découvrant le plaisir de plaire et la frivolité.
Toutes trois forment un trio inoubliable, leurs voix viennent nous transpercer à travers « O mon bel inconnu » refrain repris de nombreuses au cours du spectacle.
Carl Ghazarossian, ‘Lallumette’, merveilleux confident muet retrouve sa puissante voix de ténor au final pour notre plaisir.
Jean-Fracois Novelli (Ténor) jouent avec grand talent ’Jean-Paul, l’amoureux transi, M. Victor, le loueur de la maison’. Il nous ravit. C’est un soupirant ne manquant pas d’audace et un propriétaire sans complexe…
Marc Labonnette ‘ Le père Prosper’ envahi le plateau par son charisme et l’ampleur de sa magnifique voix de baryton.
Victor Sicard (baryton) est un bel amoureux séduisant.
Nous passons un agréable moment avec cette troupe de comédiens-chanteurs accompagnés avec subtilité et dynamisme par l’Orchestre des Frivolités parisienne dirigé par Samuel Jean.
Un spectacle haut en couleurs, savoureusement drôle, d’une qualité finement soignée tant sur le plan musical que dramatique. Une opérette de Guitry et Hahn créée en 1933, à la fraicheur vivifiante d’une comédie musicale où les parties jouées et les parties chantées égalisent de talents.
« Le chapelier Prosper Aubertin, insatisfait du train-train de sa vie bourgeoise, rêve d’aventures… extraconjugales. Il est néanmoins contrarié de trouver, parmi les réponses à l’annonce anonyme qu’il a fait paraître dans le courrier du cœur, des propositions venant de sa femme, de sa fille et de sa bonne. Afin de tirer au clair les envies de chacune, il les invite toutes dans une villa du sud de la France… »
Nous retrouvons la plume aux tournures élégantes et habiles de Sacha Guitry qui brosse avec une ironie sarcastique les affaires de cœur de ces dames et messieurs, quels que soient leur âge ou leur condition. Mettant au même niveau les espérances de bonheur et les jeux risibles et futiles de la séduction, Guitry ne se prive pas de déshabiller sans vergogne les illusions d’amour pour nous les montrer nues et penaudes, désarmées et émouvantes, avec ses relents familiers de crânerie désabusée et saillante.
Reynaldo Hahn s’empare du livret pour colorer d’une composition élaborée et toujours alerte cette romance rocambolesque avec des airs doux ou vifs, généreux et narquois qui soufflent sur l’argument un romantisme et une dérision se conjuguant parfaitement avec l’esprit du grand Guitry.
Émeline Bayart construit par sa mise en scène, assistée par Quentin Amiot, un univers totalement fantaisiste aux charmes drôlissimes du burlesque. Le texte et la partition s’en trouvent sublimées et le spectacle prend des atours de délice d’écoutes et de regards. Le décor et les costumes de Anne-Sophie Grac comme les lumières de Joël Fabing contribuent à une réussite esthétique remarquable et offrent un écrin seyant et efficace aux artistes.
L’orchestre des Frivolités Parisiennes dirigé par Samuel Jean sert la partition avec tonus et accompagne les airs avec adresse et compétence.
Émeline Bayart, Carl Ghazarossian, Marc Labonnette, Jean-François Novelli, Victor Sicard, Sheva Tehoval et Clémence Tilquin s’en donnent à cœur joie, c’est véritablement spectaculaire. Les voix chantées sont toniques et claires, nuancées et attachantes. Les jeux sont justes, travaillés et complémentaires. On tâte du clown par moments, du comique savamment rendu tout le temps, les rires fusent. Et on sourit aussi, emportés par la complicité sentimentale de ces amours qui volent en piqué tout le long.
Un spectacle musical de très belle tenue artistique. Une opérette-comédie musicale trop peu jouée qui touche ici à l’excellence grâce à sa mise en vie réussie. Une tournée en régions à suivre, à ne surtout pas manquer.
« Le chapelier Prosper Aubertin, insatisfait du train-train de sa vie bourgeoise, rêve d’aventures… extraconjugales. Il est néanmoins contrarié de trouver, parmi les réponses à l’annonce anonyme qu’il a fait paraître dans le courrier du cœur, des propositions venant de sa femme, de sa fille et de sa bonne. Afin de tirer au clair les envies de chacune, il les invite toutes dans une villa du sud de la France… »
Nous retrouvons la plume aux tournures élégantes et habiles de Sacha Guitry qui brosse avec une ironie sarcastique les affaires de cœur de ces dames et messieurs, quels que soient leur âge ou leur condition. Mettant au même niveau les espérances de bonheur et les jeux risibles et futiles de la séduction, Guitry ne se prive pas de déshabiller sans vergogne les illusions d’amour pour nous les montrer nues et penaudes, désarmées et émouvantes, avec ses relents familiers de crânerie désabusée et saillante.
Reynaldo Hahn s’empare du livret pour colorer d’une composition élaborée et toujours alerte cette romance rocambolesque avec des airs doux ou vifs, généreux et narquois qui soufflent sur l’argument un romantisme et une dérision se conjuguant parfaitement avec l’esprit du grand Guitry.
Émeline Bayart construit par sa mise en scène, assistée par Quentin Amiot, un univers totalement fantaisiste aux charmes drôlissimes du burlesque. Le texte et la partition s’en trouvent sublimées et le spectacle prend des atours de délice d’écoutes et de regards. Le décor et les costumes de Anne-Sophie Grac comme les lumières de Joël Fabing contribuent à une réussite esthétique remarquable et offrent un écrin seyant et efficace aux artistes.
L’orchestre des Frivolités Parisiennes dirigé par Samuel Jean sert la partition avec tonus et accompagne les airs avec adresse et compétence.
Émeline Bayart, Carl Ghazarossian, Marc Labonnette, Jean-François Novelli, Victor Sicard, Sheva Tehoval et Clémence Tilquin s’en donnent à cœur joie, c’est véritablement spectaculaire. Les voix chantées sont toniques et claires, nuancées et attachantes. Les jeux sont justes, travaillés et complémentaires. On tâte du clown par moments, du comique savamment rendu tout le temps, les rires fusent. Et on sourit aussi, emportés par la complicité sentimentale de ces amours qui volent en piqué tout le long.
Un spectacle musical de très belle tenue artistique. Une opérette-comédie musicale trop peu jouée qui touche ici à l’excellence grâce à sa mise en vie réussie. Une tournée en régions à suivre, à ne surtout pas manquer.
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