Critiques pour l'événement Le Testament de Marie
1 juin 2017
6/10
37
La pièce m'a laissé un peu froid. Je suis passé à côté.

Très belle interprétation de Dominique Blanc, comme toujours.
Mais à part ça... J'y étais sans y être.

Aucune émotion. La chaleur peut-être...
22 mai 2017
6/10
32
Désolée mais pas de miracle

«J’étais là. Je me suis enfuie avant la fin, mais si vous voulez des témoins, alors je suis un témoin, et je peux vous le dire à présent. Vous affirmez qu’il a sauvé le monde, mais moi, je vais vous dire ce qu’il en est. Cela n’en valait pas la peine. Cela n’en valait pas la peine.»

Moi, je ne me suis pas enfuie, le témoignage était intéressant mais ...
19 mai 2017
5,5/10
31
Le Testament de Marie. Le spectacle est un seul en scène, l’affiche a quelque chose de très solennel. En haut, en ombres chinoises, Dominique Blanc transporte l’échelle dont on peut supposer qu’elle servira lors de la descente de croix du Christ. En dessous, c’est un gros plan sur le visage de l’actrice, les yeux levés vers le ciel, très digne, une larme sur la joue, qui laisse alors mon esprit vagabonder sur le spectacle que je vais voir. Pour moi le théâtre est un temple, et ce soir cette phrase va prendre tout son sens, car la scène aura quelque chose d’encore plus sacré. J’aurais peut-être mieux fait de lire un petit résumé avant…

En réalité, ce n’est pas une Marie convaincue, possédée, religieuse, qui nous est présentée. Le texte veut présenter une version bien plus rationnelle du mythe biblique, totalement terre-à-terre. Lors du début de la pièce, on comprend que Marie est appelée à témoigner sur la vie de son fils, mais elle répond qu’elle ne donnera pas le récit que les disciples du Christ attendent. Les grandes étapes qui accompagnent la vie de Jésus jusqu’à sa crucifixion sont totalement rationalisés : Lazare n’est pas ressuscité et les jarres des Noces de Cana étaient remplies de vin dès le départ. Amis rabats-joie du soir, bonsoir !

En fait, je crois que je n’étais pas disposée à recevoir ce genre de spectacle. Je me suis un peu sentie trahie, surtout après la scène d’ouverture du spectacle, qui promet une suite pleine de grandeur. En effet, c’est très particulier : lors de l’entrée dans la salle de l’Odéon, les spectateurs sont invités à se rendre sur scène pour se fondre dans le décor qui par la suite accueillera Marie. Elle est déjà là d’ailleurs, postée dans sa cage de verre, telle une statue dans son habit rouge et bleu. Le visage de Dominique Blanc a quelque chose de très majestueux à ce moment-là. On croit reconnaître en elle est des airs de la Marie qu’on est venu voir. Lorsqu’elle lève les yeux et croise mon regard entre admiration et méditation, elle me sourit, une chaleur m’envahit. La Grâce est là. Même si le reste du spectacle ne suit pas cette ligne initiale, je ne peux regretter d’avoir vécu ce moment suspendu.

Petit à petit, les spectateurs descendent de scène. Un écran se baisse pour cacher la partie sacrée de la scène et ne laisse aux spectateurs que la vision des éléments plus relatifs à l’homme qu’a été Jésus : une échelle, une éponge, une couronne d’épines, des chaises, une jarre, un seau… Le message passe rapidement : tout ici tend à nous présenter l’histoire à travers une banalité que nous avons trop souvent niée. Ce n’est pas ce que j’étais venue voir, et je m’avoue un peu déçue. D’autant que le texte montre très rapidement ses limites : il est très verbeux, et ne décolle pas. Certes, on cherche à s’éloigner d’une certaine forme de beauté. Mais rien n’empêche de raconter avec style la banalité.

Malgré tout, il faut bien reconnaître que Dominique Blanc fait dire à ce texte tout ce qui est possible. Évidemment, je l’aurais souhaitée plus possédée, plus passionnée, mais ce sujet qui l’entraîne à nous raconter une certaine forme de médiocrité ne peut laisser place à trop de grandeur. La scénographie même, qui l’agite autour de tâches du quotidien, tend à nous rappeler la platitude d’une vie ordinaire. Néanmoins, elle donne à cette Marie désacralisante une humanité parfois poignante, avec un crescendo net sur la fin de la pièce. Une belle incarnation.
16 mai 2017
7,5/10
39
Petite originalité, avant la pièce les spectateurs ont la possibilité d'aller déambuler sur la scène où se trouve un vautour ou un rapace et où finit par s'installer Dominique Blanc.

S'il n'a pas tromperie sur la marchandise et que le titre tout comme l'affiche reflètent bien le contenu de cette pièce, je n'ai pas été pas passionné par la thématique. Par contre, je ne peux qu'applaudir la qualité du texte et de la prestation de Dominique Blanc.