Critiques pour l'événement La Version Browning
« La version Browning », la politesse anglaise à l’épreuve des sentiments.
Pulls british col V, impertinence royale du cancre, version grecque, larmes et déceptions d’un professeur mal-aimé, toges old school et moult trahisons ! Un moment de théâtre férocement exotique où les masques tombent. Une mise en abîme élégante de l’échec d’un professeur anglais.
Au fil de la pièce, on navigue avec intelligence de l’équilibre au déséquilibre. Le sens du rythme et du silence donne une couleur, une intensité puissante aux dialogues.
Pulls british col V, impertinence royale du cancre, version grecque, larmes et déceptions d’un professeur mal-aimé, toges old school et moult trahisons ! Un moment de théâtre férocement exotique où les masques tombent. Une mise en abîme élégante de l’échec d’un professeur anglais.
Au fil de la pièce, on navigue avec intelligence de l’équilibre au déséquilibre. Le sens du rythme et du silence donne une couleur, une intensité puissante aux dialogues.
Pièce exigeante et déconcertante remarquablement interprétée par JP Bouvier. Les seconds rôles tout en finesse, participent à la lente construction du drame.
L'éclairage et le décor minimalistes constribuent à nous plonger dans ce huis clos. Ce n'etait pas la piece rêvée pour un 31 décembre mais ce fût un très bon moment de théâtre comme nous aimons : texte, interprétation, ambiance, réflexion.
Bonne année à tous les amateurs de belles choses.
L'éclairage et le décor minimalistes constribuent à nous plonger dans ce huis clos. Ce n'etait pas la piece rêvée pour un 31 décembre mais ce fût un très bon moment de théâtre comme nous aimons : texte, interprétation, ambiance, réflexion.
Bonne année à tous les amateurs de belles choses.
Une pépite anglaise comme le Théâtre de Poche en a le secret.
Magistralement interprétée (surtout par Jp Bouvier) for mi da ble ! Foncez.
Un seul bémol : les lumières.
Magistralement interprétée (surtout par Jp Bouvier) for mi da ble ! Foncez.
Un seul bémol : les lumières.
Cette "version Browning" est une pièce exigeante et bien jouée, digne donc de la programmation habituelle du Poche-Montparnasse et qui plaira sûrement à ceux qui ont vu et aimé le très bon film du "cercle des poètes disparus"!
L'histoire est celle d'un vieux professeur à la peau dur, craint par ses élèves et pris en admiration comme en pitié par ses collègues convoquant un de ses élèves pour rattraper un cours, à la veille même de la fin de l'année scolaire. Dans l'appartement du professeur, les personnages défilent et le drame de cet homme se construit. Les acteurs sont très bons, en particulier Jean-pierre Bouvier dans le rôle du professeur. En 1h30, celui-ci nous offre une palette de caractère aussi vibrante que doit être l'agitation de l'âme de son personnage, tour à tour trahi, rabaissé et blessé. Sa voix caverneuse se module selon les émotions du personnage en faisant beaucoup pour la performance de l'acteur. Les autres acteurs viennent rajouter à la finesse et la complexité des sentiments des protagonistes à l'encontre de cet homme, en transcrivant bien la crainte mêlée de pitié, d'envie et de fascination qu'il provoque. Les acteurs sont investis, leur yeux et leur corps bien expressifs, comme alertes à la cruauté du genre humain qui se donne à jouer à travers eux.
Une pièce cinglante et qui m'a fait pensé en sortant à la célèbre formule des incompris du cercle des poètes disparus: "oh capitaine, mon capitaine !"
L'histoire est celle d'un vieux professeur à la peau dur, craint par ses élèves et pris en admiration comme en pitié par ses collègues convoquant un de ses élèves pour rattraper un cours, à la veille même de la fin de l'année scolaire. Dans l'appartement du professeur, les personnages défilent et le drame de cet homme se construit. Les acteurs sont très bons, en particulier Jean-pierre Bouvier dans le rôle du professeur. En 1h30, celui-ci nous offre une palette de caractère aussi vibrante que doit être l'agitation de l'âme de son personnage, tour à tour trahi, rabaissé et blessé. Sa voix caverneuse se module selon les émotions du personnage en faisant beaucoup pour la performance de l'acteur. Les autres acteurs viennent rajouter à la finesse et la complexité des sentiments des protagonistes à l'encontre de cet homme, en transcrivant bien la crainte mêlée de pitié, d'envie et de fascination qu'il provoque. Les acteurs sont investis, leur yeux et leur corps bien expressifs, comme alertes à la cruauté du genre humain qui se donne à jouer à travers eux.
Une pièce cinglante et qui m'a fait pensé en sortant à la célèbre formule des incompris du cercle des poètes disparus: "oh capitaine, mon capitaine !"
Une pièce de théâtre implacable, à l’image des tragédies grecques, si ce n’est qu’ici la révélation donne lieu à un retournement de situation. Le public tremble et ne peut que penser, en sortant de la pièce, à toute cette hypocrisie latente que la société nous impose.
Laissons tomber les masques et avançons au contraire, comme a choisi de le faire le professeur Crocker-Harris !
Laissons tomber les masques et avançons au contraire, comme a choisi de le faire le professeur Crocker-Harris !
Un très bon moment de théâtre !
Une prestation incroyable et subtile, grâce à un superbe texte ciselé et une interprétation de grande qualité par un grand acteur principal. Pièce toute en finesse avec une progression qui nous émeut de plus en plus, minute après minute.
Presque un drame psychologique où ne sait plus trop qui est le manipulateur et le manipulé.
Une prestation incroyable et subtile, grâce à un superbe texte ciselé et une interprétation de grande qualité par un grand acteur principal. Pièce toute en finesse avec une progression qui nous émeut de plus en plus, minute après minute.
Presque un drame psychologique où ne sait plus trop qui est le manipulateur et le manipulé.
Un petit bijou d’interprétation pour cette histoire cynique et bouleversante de l’auteur dramatique Terence Rattigan, nous faisant vivre l’avant-dernier jour de l’année scolaire d’un professeur de grec d’une école privée britannique dans les années 1940.
Le professeur Andrew Crocker Harris est magistralement interprété par Jean-Pierre Bouvier. Étonnant dans la douleur de l’abnégation et dans la soumission à l’ordre établi comme au harcèlement quasi sadique de son épouse, il détonnera dans la puissance de la rédemption de son personnage. Il nous prend, nous surprend et nous émeut du début à la fin. Du grand art.
Il emporte avec lui une distribution particulièrement brillante, sans exception. Parmi laquelle ressort également la magnifique Marie Bunel qui joue cette femme diabolique qu’on aimerait haïr mais on ne peut pas, tant elle est lumineuse de sincérité et porte en elle si bien la propre souffrance de l’épouse, cherchant vainement et à tous crins le bonheur, même si l’honneur n’en sort pas sauf.
Le professeur de grec Andrew Crocker Harris vivra ce jour-là son lot d’humiliations et de révélations jusqu’à ce moment où un élève lui offre en cadeau d’adieu la version grecque d’Agamemnon d’Eschyle de Browning. Pouvons-nous penser qu’une forme de césure aura lieu alors ? Que la pièce basculera à ce moment-là ? Et que Crocker Harris se libérera progressivement de la rancœur enfouie jusqu’à prendre conscience de son état et de son avenir ? La fin de la pièce nous le dira.
L’adaptation et la mise en scène de Patrice Kerbrat semblent privilégier une dramaturgie proche du thriller intime. Sans effets ajoutés, tout semble centré sur les jeux des personnages, leurs sentiments, leurs relations et leurs évolutions. Le public assiste, pris et surpris, à cette alternance ténue de moments privées et publics où dans ce monde « so british » les personnages jouent et se déjouent des liens qui les unissent ou les emprisonnent.
Un régal de théâtre, un délice d’interprétation, un spectacle à savourer.
Le professeur Andrew Crocker Harris est magistralement interprété par Jean-Pierre Bouvier. Étonnant dans la douleur de l’abnégation et dans la soumission à l’ordre établi comme au harcèlement quasi sadique de son épouse, il détonnera dans la puissance de la rédemption de son personnage. Il nous prend, nous surprend et nous émeut du début à la fin. Du grand art.
Il emporte avec lui une distribution particulièrement brillante, sans exception. Parmi laquelle ressort également la magnifique Marie Bunel qui joue cette femme diabolique qu’on aimerait haïr mais on ne peut pas, tant elle est lumineuse de sincérité et porte en elle si bien la propre souffrance de l’épouse, cherchant vainement et à tous crins le bonheur, même si l’honneur n’en sort pas sauf.
Le professeur de grec Andrew Crocker Harris vivra ce jour-là son lot d’humiliations et de révélations jusqu’à ce moment où un élève lui offre en cadeau d’adieu la version grecque d’Agamemnon d’Eschyle de Browning. Pouvons-nous penser qu’une forme de césure aura lieu alors ? Que la pièce basculera à ce moment-là ? Et que Crocker Harris se libérera progressivement de la rancœur enfouie jusqu’à prendre conscience de son état et de son avenir ? La fin de la pièce nous le dira.
L’adaptation et la mise en scène de Patrice Kerbrat semblent privilégier une dramaturgie proche du thriller intime. Sans effets ajoutés, tout semble centré sur les jeux des personnages, leurs sentiments, leurs relations et leurs évolutions. Le public assiste, pris et surpris, à cette alternance ténue de moments privées et publics où dans ce monde « so british » les personnages jouent et se déjouent des liens qui les unissent ou les emprisonnent.
Un régal de théâtre, un délice d’interprétation, un spectacle à savourer.
J'ai passé un merveilleux moment hors du temps dans la salle haute du Poche en suivant la vie du professeur Crocker-Harris.
Je suis ressortie de la salle avec des frissons tellement j'ai été prise par l'histoire. Il faut dire que l'interprétation de Jean Pierre Bouvier (que j'appréciais déjà beaucoup) dans le rôle principal de ce professeur âgé, malade et bafoué par ses proches est juste sublime. On s'identifie à lui et on vit l'histoire de la pièce en étant dans sa peau, en respirant par moment avec difficulté tout comme le héros. Il est entouré par une distribution de haut vol et tous les personnages sont parfaits. Le décor et la mise en scène sont justes comme il faut, servant de faire valoir aux personnages.
Et cette histoire dans une institution anglaise qui laisse sous entendre une ambiance tout en finesse et anglaise à souhait...
J'y retournerai, c'est sur !
Je suis ressortie de la salle avec des frissons tellement j'ai été prise par l'histoire. Il faut dire que l'interprétation de Jean Pierre Bouvier (que j'appréciais déjà beaucoup) dans le rôle principal de ce professeur âgé, malade et bafoué par ses proches est juste sublime. On s'identifie à lui et on vit l'histoire de la pièce en étant dans sa peau, en respirant par moment avec difficulté tout comme le héros. Il est entouré par une distribution de haut vol et tous les personnages sont parfaits. Le décor et la mise en scène sont justes comme il faut, servant de faire valoir aux personnages.
Et cette histoire dans une institution anglaise qui laisse sous entendre une ambiance tout en finesse et anglaise à souhait...
J'y retournerai, c'est sur !
Quelle prestation de Jean-Pierre Bouvier.
Il est Crocker-Harris, ce professeur en fin de carrière que rien n'épargne à l'heure du bilan. Sa femme, ses collègues, son directeur, et même sa santé. Il semble avoir totalement abandonné, ne s'autorisant plus la moindre émotion ni le moindre espoir.
Ce ballet qui prend forme dans son salon/bureau semble destiné à achever sa chute, mais paradoxalement il va également réveiller en lui un semblant d'âme. Une prestation incroyable et subtile, grâce à un superbe texte et un grand acteur.
Le reste de la distribution est tout simplement excellent. Marie Bunel fait une parfaite épouse démoniaque.
Côté mise en scène et décor on est dans l'époque. Pas d'extravagance et on en a pas besoin, on se concentre sur les acteurs, leur jeu, on est avec eux du début à la fin.
Bravo.
Il est Crocker-Harris, ce professeur en fin de carrière que rien n'épargne à l'heure du bilan. Sa femme, ses collègues, son directeur, et même sa santé. Il semble avoir totalement abandonné, ne s'autorisant plus la moindre émotion ni le moindre espoir.
Ce ballet qui prend forme dans son salon/bureau semble destiné à achever sa chute, mais paradoxalement il va également réveiller en lui un semblant d'âme. Une prestation incroyable et subtile, grâce à un superbe texte et un grand acteur.
Le reste de la distribution est tout simplement excellent. Marie Bunel fait une parfaite épouse démoniaque.
Côté mise en scène et décor on est dans l'époque. Pas d'extravagance et on en a pas besoin, on se concentre sur les acteurs, leur jeu, on est avec eux du début à la fin.
Bravo.
1948, c’est la fin de l’année scolaire, malheureusement pour lui un jeune étudiant, Taplow, a été convoqué par le professeur Crocker Harris surnommé « Croquignole » par les étudiants…Il doit rattraper un cours de version grecque s’il veut passer en première.
Le professeur se fait attendre, dans le salon aménagé par sa femme Millie, son ami et collègue Hunter discute avec Taplow. Millie entre dans la pièce, elle a surpris le jeune homme imitant son mari. Alors qu’ils sont seuls, Hunter et Millie parlent de leur avenir à tous deux. Ils sont amants mais la santé du professeur est faible et il prend sa retraite loin d’ici, Millie ne peut envisager d’être abandonnée par Hunter.
Enfin, le professeur entre, essoufflé, diminué, il espère que le directeur de la « public school » lui accordera une pension.
Une fin d’année scolaire, éprouvante pour Croker Harris, Taplow lui offre en cadeau de départ, l’Agamemnon d’Eschyle dans la version Browning, avec une dédicace personnelle et en grec !
Mais rien ne lui sera épargné, la décision du directeur quant à sa pension, la rencontre du jeune couple qui va les remplacer, Millie leur raconte comment elle a rencontré son mari, une version idyllique, romanesque, pour surtout leur démontrer qu’elle était d’une famille aisée, la trahison de son ami et collègue.
Jean-Pierre Bouvier est bouleversant, il est tour à tour ce professeur amoureux du grec et du latin, épuisé, malade, mais surtout anéanti pour n’avoir pas su insuffler à ses élèves sa passion. Marie Bunel est sa femme, désabusée, reprochant à son mari leur train de vie médiocre. Elle aussi a des rêves perdus mais une méchanceté naturelle !
Une distribution idéale, de Thomas Sagols à Benjamin Boyer, Philippe Etesse, Nikola Krminac et Pauline Devinat. Une mise en scène de Patrice Kerbrat tout en nuances, effleurant avec subtilités les sentiments humains.
Le professeur se fait attendre, dans le salon aménagé par sa femme Millie, son ami et collègue Hunter discute avec Taplow. Millie entre dans la pièce, elle a surpris le jeune homme imitant son mari. Alors qu’ils sont seuls, Hunter et Millie parlent de leur avenir à tous deux. Ils sont amants mais la santé du professeur est faible et il prend sa retraite loin d’ici, Millie ne peut envisager d’être abandonnée par Hunter.
Enfin, le professeur entre, essoufflé, diminué, il espère que le directeur de la « public school » lui accordera une pension.
Une fin d’année scolaire, éprouvante pour Croker Harris, Taplow lui offre en cadeau de départ, l’Agamemnon d’Eschyle dans la version Browning, avec une dédicace personnelle et en grec !
Mais rien ne lui sera épargné, la décision du directeur quant à sa pension, la rencontre du jeune couple qui va les remplacer, Millie leur raconte comment elle a rencontré son mari, une version idyllique, romanesque, pour surtout leur démontrer qu’elle était d’une famille aisée, la trahison de son ami et collègue.
Jean-Pierre Bouvier est bouleversant, il est tour à tour ce professeur amoureux du grec et du latin, épuisé, malade, mais surtout anéanti pour n’avoir pas su insuffler à ses élèves sa passion. Marie Bunel est sa femme, désabusée, reprochant à son mari leur train de vie médiocre. Elle aussi a des rêves perdus mais une méchanceté naturelle !
Une distribution idéale, de Thomas Sagols à Benjamin Boyer, Philippe Etesse, Nikola Krminac et Pauline Devinat. Une mise en scène de Patrice Kerbrat tout en nuances, effleurant avec subtilités les sentiments humains.
La rentrée commence fort au Poche ! C'est un petit chef d'oeuvre qui ouvre le bal, un plaisir total, une claque, une montagne d'émotions.
Enfin une pièce de Terence Rattigan ! Et quelle pièce ! La version Browning est une merveille comme seuls les auteurs anglais savent nous en délivrer. Et l'idée proposer la version de Patrice Kerbrat est encore une des prouesses dont seule la direction du Poche a le secret. C'est tout simplement sublime.
Jean-Pierre Bouvier en Crocker-Harris est exceptionnel, j'adore ce comédien depuis très longtemps et il nous livre l'une de ses meilleurs interprétation, certainement l'une de celles qui m'a le plus bluffé depuis quelques années au théâtre, toutes pièces confondues. Ce personnage est l'un des meilleurs du théâtre anglais moderne, entre le George de Virginia Woolf, le Toby Teasdale d'Alan Ayckbourn, qui se seraient mélangés avec le désespoir et le résignation d'un Ivanov. L'interprétation est stratosphérique. Jean-Pierre Bouvier est un comédien de génie, la pièce le confirme.
Marie Bunel est également tout à fait remarquable, en épouse tyrannique et au bord du gouffre, comme son mari.
Benjamin Boyer, comme toujours, est parfait, subtil, juste. Ce grand comédien aura bientôt le très grand rôle qu'il mérite.
Le couple Gilbert, Pauline Devinat et Nikola Kriminac, le directeur, Philippe Etesse, et le jeune Taplow, Thomas Sagols, sont également exceptionnels dans cette distribution parfaitement réussie.
Un grand bravo et merci aux comédiens !
Que dire de plus ? Le Poche continue de me régaler, et la saison ne fait que commencer ! Je rêve d'un "Intimate Exchanges" d'Ayckbourn, un jour peut-être, dans ce thêâtre, le seul à pouvoir nous proposer ce type d'audace. Le théâtre anglais est plein de pépites qu'on ne joue pas assez en France.
Alors merci au Poche pour ce Rattigan !
Allez-y vite ! Personnellement j'y retourne !
Enfin une pièce de Terence Rattigan ! Et quelle pièce ! La version Browning est une merveille comme seuls les auteurs anglais savent nous en délivrer. Et l'idée proposer la version de Patrice Kerbrat est encore une des prouesses dont seule la direction du Poche a le secret. C'est tout simplement sublime.
Jean-Pierre Bouvier en Crocker-Harris est exceptionnel, j'adore ce comédien depuis très longtemps et il nous livre l'une de ses meilleurs interprétation, certainement l'une de celles qui m'a le plus bluffé depuis quelques années au théâtre, toutes pièces confondues. Ce personnage est l'un des meilleurs du théâtre anglais moderne, entre le George de Virginia Woolf, le Toby Teasdale d'Alan Ayckbourn, qui se seraient mélangés avec le désespoir et le résignation d'un Ivanov. L'interprétation est stratosphérique. Jean-Pierre Bouvier est un comédien de génie, la pièce le confirme.
Marie Bunel est également tout à fait remarquable, en épouse tyrannique et au bord du gouffre, comme son mari.
Benjamin Boyer, comme toujours, est parfait, subtil, juste. Ce grand comédien aura bientôt le très grand rôle qu'il mérite.
Le couple Gilbert, Pauline Devinat et Nikola Kriminac, le directeur, Philippe Etesse, et le jeune Taplow, Thomas Sagols, sont également exceptionnels dans cette distribution parfaitement réussie.
Un grand bravo et merci aux comédiens !
Que dire de plus ? Le Poche continue de me régaler, et la saison ne fait que commencer ! Je rêve d'un "Intimate Exchanges" d'Ayckbourn, un jour peut-être, dans ce thêâtre, le seul à pouvoir nous proposer ce type d'audace. Le théâtre anglais est plein de pépites qu'on ne joue pas assez en France.
Alors merci au Poche pour ce Rattigan !
Allez-y vite ! Personnellement j'y retourne !