Critiques pour l'événement La Perruche
16 avr. 2018
8/10
420
Certes, le sujet n'est pas original, mais ça fonctionne et nous passons une très bonne soirée.

Barbara Schulz et Arié Elmaleh sont excellents, le décor est sobre et il y a une vraie fin !

On rit pas mal et ça fait du bien !
24 mars 2018
9/10
443
Très belle surprise que cette pièce.

Le couple formé à la ville comme dans la pièce par Arié Elmaleh et Barbara Schulz est évidemment très crédible. Le rapport de force s'inverse progressivement et nous laisse pantois. C'est très astucieux et on se fait avoir comme le mari. Je ne déflorerai pas la suite mais c'est vraiment une pièce dont le succès est amplement mérité. On comprend qu'elle soit reprogrammées au petite théâtre Réjane pour quelques représentations supplémentaires.
Barbara Schulz pleine de fraîcheur, passe du candide, à la femme moins soumise.
De même Arié Elmaleh, tout en confiance au début de la pièce, se ravise en cours de parcours pour chanceler à la fin. Excellent de bout en bout.
Et ce malgré, les sorties à plusieurs reprises d'un jeu spectateur de son rang. Cela m'a un peu dérangé mais les acteurs totalement investis dans leur texte, certes l'auront noté, mais ne se seront pas laissés déconcentrés.

Une vraie performance.
29 nov. 2017
8/10
452
Mise en scène simple, histoire qui pourrait arriver à n'importe qui mais un excellent moment. Beaucoup de rires malgré le sujet et deux bons comédiens.

Je n'avais pas vu de pièce comique depuis un moment car souvent je suis déçue de la facilité des répliques et là j'ai été surprise.

Je recommande.
29 nov. 2017
9/10
354
Excellente pièce, vive, intelligente et rythmée.
Nous étions 6 : un étudiant célibataire, un très jeune couple, un vieux couple et une moitié de très vieux couple, chacun de nous a trouvé cette pièce remarquable !
Bravo.
18 nov. 2017
8/10
297
Comme s’il ne lui suffisait pas d’être belle et séduisante, Barbara Schulz est remarquable dans son époustouflante interprétation de la femme trompée. Arié Elmaleh n’est pas mal non plus dans le personnage du mari adultère qui laisse aller la partie sud de son corps au détriment de la partie nord !

Audrey Shebat a ciselé de cette comédie de mœurs avec intelligence et finesse truffant le récit de nombreux rebondissements inattendus. Mais malgré le sérieux de cette pièce grinçante, les quiproquos de l’intrigue provoquent des éclats de rire chez un public conquis et ravi.

Cet excellent spectacle est incontestablement une bonne surprise de la rentrée théâtrale. A voir sans hésitation.
28 oct. 2017
8,5/10
302
Je n'aurais peut-être pas songé spontanément à aller voir La perruche. J'aurais eu tort. C'est une excellente comédie, et qui plus est, écrite et mise en scène par une femme qui a su reprendre les codes du boulevard sans perdre ses convictions féministes.

Audrey Schebat signe là une première mise en scène remarquable. Et on espère que bientôt elle nous en proposera une autre.

Le bouche à oreille marche déjà très bien puisque la salle était comble et que l'ambiance fut très vite animée. C'est que les deux personnages sont suffisamment caricaturaux, chacun à leur manière en pilotage automatique, pour provoquer des réactions dans la salle.

Un couple attend des amis pour le dîner, mais ceux-ci n'arrivent pas… S’agit-il d’un accident, d’une séparation, d’un cambriolage ? A chercher les raisons de ce retard qui risque de devenir une absence, l’homme et la femme se disputent au sujet du couple de leurs amis. Naturellement, la femme prend la défense de son amie Catherine et l’homme de son collègue David. A confronter leurs visions radicalement opposées, ils enchaînent les quiproquos absurdes et les révélations intimes, remettant en cause, sans s’en rendre compte, les fondements de leur propre couple.

Arié Elmaleh (le mari) fait la tronche devant la télé. Barbara Schulz (la femme) cache en elle une forme de rébellion. Ces deux là m'évoquent le couple Virginie Effira-Benoît Poelvoorde, dans Une famille à louer de Jean-Pierre Améris.

Le mari demande à sa femme de lui éteindre la télé (qu'elle ne regarde pas elle-même...). Ce n'est pas grand chose, et c'est pourtant choquant. Parce que c'est très symbolique de l'ascendant qu'il prend constamment sur elle, qui rappelle d'emblée aussi la petite alouette qui bat de l'aile dans Maison de poupée d'Ibsen. La ressemblance s'arrête là même si c'est un nom d'oiseau qui a été choisi pour l'intitulé de la pièce.

On se demande qui est la perruche, une sotte peut-être un peu simplette... qui a plié les serviettes en forme de colombe pour faire plaisir à son amie (oiseleuse sur les quais). Il suffit d'entendre cette bourgeoise lancer le cri du coeur oh non mon rôti à l'annonce que leurs amis ne pourront pas venir dîner au motif qu’ils ont été cambriolés pour penser qu'elle ne vaut guère mieux que son odieux mari.

A moins qu'on soit induit en erreur par la confusion de leurs sentiments. Certes, il est macho, et lâche avec ça, et condescendant, cela crève les yeux. Bientôt sa femme ouvrira les siens et réalisera combien elle se fourvoie en sa compagnie. Idiote ou machiavélique, que préférera le chéri ?

Chacun accepte le principe de se dire toute la vérité alors qu’aucun n’est près à l’entendre. Les dégâts seront à la mesure du silence qui a précédé.

Audrey Schebat a finement étudié le microcosme bourgeois. Elle a observé beaucoup de couples malheureux en s’interrogeant sur le moment où la crise se déclencherait, en guettant le grain de sable qui allait gripper une vie où l'on a trop longtemps laissé les choses s'enkyster qu'inévitablement tout prendrait des proportions hors normes en cas de doute.

L'effet de miroir est double. Sur scène parce que le duo invitant n'est guère plus solide que le duo invité. Dans la salle parce que beaucoup de spectatrices se disent qu'elles ont le même ... à coté d'elles. Du coup les perruches sont (aussi) dans la salle ...

Qui dit boulevard dit retournement de situation et il y en aura plusieurs. Les clichés ont la vie dure mais ils devront rendre les armes.

L'auteure a écrit des dialogues aux petits oignons et on approuve Barbara quand elle dit qu'elle n'avait pas lu un manuscrit aussi drôle depuis Poiret. De tels rôles ne se refusent pas, même si on est en couple dans la vraie vie.
15 oct. 2017
10/10
318
Vu hier, ce spectacle est intelligent et irrésistiblement drôle et touchant.

Salle comble, rires et applaudissements nourris.

Une super soirée qui se poursuit à la sortie tant il y a de choses à se dire sur ce spectacle.
13 oct. 2017
8,5/10
327
Voilà une savoureuse comédie grinçante sur un couple qui va devoir se confronter à un bilan d’étape de leur vie commune au risque de verser dans le fossé. Écarts, dérapages, menteries, mensonges, cachoteries, cachot, les pierres qui jonchent vingt années passées ensemble risquent–elles de faire trébucher sans se faire mal ou faire tomber vraiment ?

Quadragénaires jeunes et pimpants, Elle et Lui vivent sans se voir, ou si peu. Ils attendent pour dîner des amis qui ne viendront pas. L’occasion rêvée de se parler tendrement et de se regarder enfin au travers du miroir de l’autre. Mais non, que nenni, ils se disputent les bougres ! Ils échangent à propos de leurs amis des observations acides et franchement cyniques qui viennent percuter peu à peu leur propre réalité.

La pièce d’Audrey Schebat dessine adroitement un couple d’aujourd’hui portant les problématiques de toujours. Moult questions pour moult réflexions. Un couple marié ou pas, est-ce deux êtres qui conjuguent leurs vies pour en faire une ou est-ce une convention sociale pour paraître ensemble, fidèles aux normes apprises, aux préceptes familiaux, aux archétypes ? Vivre à deux, est-ce un désir d’amour ou de conformité ?

Les petits arrangements avec la norme, l’habitude et la vérité, une fois passés au tamis de la révélation et au filtre de la découverte, que reste-t-il de la sincérité de sentiments, de la condition féminine et du machisme ordinaire ? L’adultère est-il une erreur chez l’homme et une faute chez la femme ? Une femme ou un homme, au nom de l’amour scellé par le mariage, peuvent-ils se résoudre à subir et souffrir en silence ? La dénonciation de l’une ou de l’autre, la rébellion, peuvent-elles être des portes ouvertes vers la liberté ? Une revanche pour les autres ?

Répliques saillantes et situations piquantes, le texte titille notre pensée et nos souvenirs, notre sensibilité et nos émotions. Alors bien sûr, les interpellations affluent derrière les rires (jaunes parfois) et les sourires (grimaçants souvent).

Le jeu des deux comédien·nes est complémentaire et savoureusement juste. Arié Elmaleh joue avec candeur et crédibilité le goujat macho droit dans ses bottes et dans ses habitus. Barbara Schulz, remarquable et ravageuse, illumine les scènes avec délicatesse ou férocité dans une époustouflante interprétation toute en finesse.

Une pièce de boulevard bien ficelée, intelligente et plaisante. Très bien jouée. Pour le plaisir d’un rire qui pense.
11 oct. 2017
10/10
317
Tellement pas d'accord avec la critique précédente !
Barbara Schulz nous fait passer du rire aux larmes avec son immense talent qui s'est rarement aussi bien exprimé que dans cette pièce !
9 oct. 2017
8,5/10
293
C’est le genre de pièce pour laquelle il est délicat de dévoiler le pitch car cela risquerait un peu de divulgâcher le spectacle. Je vais donc poser ici les bases de l’histoire, et vous allez tout de suite penser « c’est un spectacle que j’ai déjà vu 50 fois » mais en fait pas du tout ! Même s’il s’agit d’un couple qui attend un autre couple pour dîner et que ces derniers annulent pour cause de cambriolage, ce qui va amener notre premier couple à une petite séance d’introspection, on est loin d’un boulevard classique qui se retranche dans des situations connues d’avance…

En réalité, ce spectacle m’a rapidement fait penser à L’illusion conjugale – sans doute ma pièce préférée d’Éric Assous – car elle appartient à cette catégorie bien particulière qu’est le boulevard pensant. On croit venir voir une bonne comédie mais on ressort finalement avec de la matière à une certaine analyse, comme si un petit état des lieux de sa propre vie s’imposait. Si la situation est un peu longue à s’installer, on se rend vite compte que ça valait le coup, car ce qui suit est un condensé de vannes très bien trouvées, de critiques de la lâcheté de chacun dans le couple, de la bassesse des hommes et de la mauvaise foi des femmes.

En réalité, j’ai trouvé le regard sur chaque membre de ce couple tellement empli de véracité que je suis presque déçue par le choix de l’auteur/metteur en scène d’en avoir fait des caricatures. Avec un texte aussi bien trouvé, des personnages plus simples, des « monsieur tout le monde » auraient pu faire l’affaire. Cependant, Arié Elmaleh nous a lui-même avoués que « plus il jouait le connard, plus la salle riait ». Il faut dire que qu’il incarne un goujat de premier ordre, un petit bourgeois vite détestable entre son machisme et son manque d’ouverture d’esprit. A ses côtés, Barbara Schulz, sous ses airs premiers de gourdasse, se positionne finalement en défenseuse de la cause féminine et brille de son courage face à ses révélations sur son couple. Un duo qui, somme toute, fonctionne très bien !

Une belle analyse à la fois drôle et fine du couple qui pique un peu à certains moments… pour notre plus grand plaisir !
9 oct. 2017
8,5/10
295
J’ai failli passer à côté de cette pièce qui ne m’avait pas tapé dans l’œil et ça aurait été regrettable car en fait, ce fut un très bon moment.

L’histoire : un couple attend un autre couple (Catherine et David) pour le diner mais ceux-ci ne viendront pas… Parce que la femme pense que Catherine vient de quitter son mari et parce que l’homme pense qu’ils ont été cambriolés, ils finissent par se disputer à ce sujet et enchainent les incompréhensions qui vont faire prendre à la soirée un tour inattendu.

La pièce écrite et mise en scène par Audrey Schebat démarre comme une comédie mais révèle une profondeur tout à fait agréable. Les dialogues sonnent très justes et franchement, j’ai bien imaginé quelques couples de ma connaissance dans le rôle des deux personnages. L’espace de la scène de la salle Réjane est bien utilisé, le décor est simple et sert parfaitement la pièce.

La femme c’est Barbara Schulz, elle apparait soumise, un peu écervelée mais elle se révèlera manipulatrice à souhait. On est de suite en empathie avec elle (et je ne dis pas ça par solidarité féminine).

L’homme c’est Arié Elmaleh, c’est un macho, rigide et directif, il est détestable au premier abord mais il va dégringoler tellement vite de son piédestal qu’il finit par être sympathique à nos yeux.

La scène qui m’a marquée : Quand l’homme démontre quels sont les gains réels par rapport à ce qu’il gagne et qu’il compte en perruche ! Un fou rire énorme !!

Je recommande cette sortie.
4 oct. 2017
10/10
291
Un texte brillant de répartie, des acteurs parfaitement choisis et qui font sonner chaque réplique.

Un pur moment de bonheur pour cette comédie douce-amère !

J'ai vu la première mais j'y retournerai pour voir évoluer le spectacle.
4 oct. 2017
9,5/10
316
Cette pièce terriblement bien écrite propose avec humour une réflexion sur le couple, le mensonge et la mauvaise foie !!

Arié Elmaleh m'a vraiment surpris tant son jeu d'acteur a évolué, il est juste. Quand à Barbara Schulz que dire, la grâce incarnée, un naturel sur scène génial.

Bref j'ai adoré la pièce.
1 oct. 2017
8,5/10
271
Comédie superbement jouée par les deux acteurs, rythme soutenu, excellentes répliques.

Le personnage de la femme est magnifique.

Une des meilleures pièces de cette rentrée.
30 sept. 2017
9/10
273
J'ai beaucoup aimé cette pièce : tour à tour, je l'ai trouvée caustique, drôle, cynique puis amère.

Les acteurs jouent très justes, ce qu'il faut pour rendre captivant ce tête-à-tête.

Pour moi, cela a été un régal !

Une mention spéciale à l'odeur d'encens qui embaume parfois la scène...