Critiques pour l'événement La Leçon de Danse
24 janv. 2018
8,5/10
19
Cette touchante comédie adaptée, mise en scène et interprétée avec émotion et humour par Eric Metayer nous entraine dans une touchante histoire de deux êtres blessés par la vie. La performance des excellents acteurs est d’une touchante humanité dans un registre où on ne les attendait pas forcément. La pétillante Andréa Bescond dans le rôle de la « neurotypique » aborde « la leçon de danse » tout en délicatesse et pudeur avec son voisin autiste qui souffre du syndrome d’Asperger. Une rencontre improbable de 2 êtres que tout oppose et qui vont finir par se trouver, se guérir et s’aimer. « Senga et Adémar » nous donne une leçon de courage, d’optimisme et d’espoir.
6 oct. 2017
8,5/10
48
L’émotion au bord des yeux, les frissons dans les sourires, cette comédie au charme agréable d’un romantisme plein d’humour, nous berce et nous bouscule. Un voyage aux allures de bluette mais qui n’est rien moins qu’une jolie histoire d’amour impossible (ou pas).

Senda ne peut plus danser. Un accident, une blessure et sa vie est désormais bouleversée. Elle danse comme elle respire, elle danse pour vivre. Ne plus danser c’est…

Adémar est enseignant-chercheur et autiste aussi. Il est atteint de Troubles Envahissant du Développement, en fait un TED aux tics et TOC bien ancrés.

Il va bientôt recevoir une distinction pour ses travaux de recherche. Il se prépare à surmonter les épreuves que représente cette cérémonie où il devra danser, lui qui n’est pas vraiment à l’aise avec son corps jusqu’à ne pouvoir être touché par quiconque.

Ils habitent tous les deux le même immeuble. Alors, surmontant son effroi, Adémar va chez Senda sa voisine, pour lui demander non pas un petit morceau de mouche ou de vermisseau mais tout simplement de lui apprendre à danser.

Et là commence le début de la fin !... Ces deux handicapés de la vie vont se confronter et tenter de surmonter ce qui leur semblait insurmontable.

Y arriveront-ils ?

Attachants comme les personnages d’un conte, Senda et Adémar vont nous faire rire et sourire, drôles et émouvants. Nous remplir d’espoir et nous faire craindre le pire jusqu’au bout.

Les répliques fusent et les situations nous surprennent par une poésie tendre et un burlesque doux. L’empathie est prégnante, des sensations simples de bonheur nous traversent.

Andréa Bescond joue une Senga sensible, charmante et pêchue. Saisissante dans l’intensité qu’elle apporte aux émotions, caustique à souhait dans les réparties, elle enflamme son personnage d’un bouillonnant désir de vie.

Éric Métayer est un savoureux Adémar, jouant avec une finesse très adroite les postures de l’autisme jusqu’au bout des doigts, dans les regards et dans les intonations. Il porte en lui la vis comica que nous lui connaissons et éclaire les scènes d’une furieuse et drôlissime joie de vivre.

Un bon moment de théâtre-plaisir où le romantisme et l’humour s’allient pour un spectacle résolument sympathique.