Critiques pour l'événement La Bonne Âme du Se-Tchouan
L'histoire commence alors que les lumières sont toujours allumées, les comédiens sont sur scène et pourraient presque discuter avec les spectateurs qui s'installent. Pas de 4ème mur, la scène est à plat, pas de différence avec le public. Du Brecht, pour commencer.
Les lumières s'éteignent peu à peu pour ne laisser les spots que sur la scène, qui se met à s'animer : elle le restera 3 longues heures mais qui passeront comme 3 minutes. L'histoire de Shen Té nous tient en haleine durant tout le long, qu'accompagnent avec rythme et dynamisme les chants, la musique et les tribulations des autres personnages.
En décor de carton pâte qui semble montrer la création des dieux comme mal formée, à l'image de ses personnages qui tentent tant bien que mal de survivre dans ce monde.
Une mise en scène remarquable, énergique et flamboyante, où les différents personnages évoluent, grandissent, mais restent humains, ce qui les rend accessibles au spectateur qui se posent les mêmes questions que Shen Té, s'insurge parfois contre son comportement ou contre ceux qui profitent de sa gentillesse. Il y a aussi une certaine colère contre cette création divine qui n'a rien de divin et reste désespérément vulgaire, mais aussi, et avant tout, humaine.
Un très bon jeu d'acteurs, de bonnes musiques, des décors et lumières qui s'accordent tout à fait à la mise en scène... que dire de plus ? Une grande réussite.
Peut être une mention particulière pour le vendeur d'eau : voleur et menteur mais toujours prêt à rendre service, et n'ayant en aucun cas pour but le mal. Mais ce mal ce fait malgré lui : l'homme en général crée sa propre tragédie sans le vouloir,
et les questions du vendeur d'eau, perché en haut de l'échelle tel un petit Pierrot, auprès des dieux, font cruellement apparaître cette injustice et cette fatalité que l'homme subit malgré lui, et peut être même à cause de lui même.
Merci Jean Bellorini pour cet redécouverte du théâtre de Brecht, mais aussi de nous mêmes.
Les lumières s'éteignent peu à peu pour ne laisser les spots que sur la scène, qui se met à s'animer : elle le restera 3 longues heures mais qui passeront comme 3 minutes. L'histoire de Shen Té nous tient en haleine durant tout le long, qu'accompagnent avec rythme et dynamisme les chants, la musique et les tribulations des autres personnages.
En décor de carton pâte qui semble montrer la création des dieux comme mal formée, à l'image de ses personnages qui tentent tant bien que mal de survivre dans ce monde.
Une mise en scène remarquable, énergique et flamboyante, où les différents personnages évoluent, grandissent, mais restent humains, ce qui les rend accessibles au spectateur qui se posent les mêmes questions que Shen Té, s'insurge parfois contre son comportement ou contre ceux qui profitent de sa gentillesse. Il y a aussi une certaine colère contre cette création divine qui n'a rien de divin et reste désespérément vulgaire, mais aussi, et avant tout, humaine.
Un très bon jeu d'acteurs, de bonnes musiques, des décors et lumières qui s'accordent tout à fait à la mise en scène... que dire de plus ? Une grande réussite.
Peut être une mention particulière pour le vendeur d'eau : voleur et menteur mais toujours prêt à rendre service, et n'ayant en aucun cas pour but le mal. Mais ce mal ce fait malgré lui : l'homme en général crée sa propre tragédie sans le vouloir,
et les questions du vendeur d'eau, perché en haut de l'échelle tel un petit Pierrot, auprès des dieux, font cruellement apparaître cette injustice et cette fatalité que l'homme subit malgré lui, et peut être même à cause de lui même.
Merci Jean Bellorini pour cet redécouverte du théâtre de Brecht, mais aussi de nous mêmes.
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