Critiques pour l'événement King Lear Syndrome ou les malélevés
Le début est gai et drôle, un couple organise et prépare son mariage, c’est un beau bazar, l’organisatrice du mariage est un peu perchée, tout le monde s’agite. Mais le jour du mariage, le père de la mariée fait un épisode de délire, il parle de royaume et d’héritage et demande à ses trois filles de lui montrer comme elles l’aiment. Un peu perdues et déstabilisées devant son agitation, les deux ainées s’exécutent mais la dernière reste sincère et prend le courroux de son père. Doux mélange des vers de Shakespeare et de prose contemporain. C’est la confusion qui rend l’effet dramatique, la peur dans la réaction des filles face à cette figure paternel qui vacille.
On assiste avec tendresse à la confusion du père, de plus en plus éloigné de la réalité à mesure qu’il s’enfonce dans la maladie. L’homme dans sa vieillesse est amené à perdre le contrôle de sa lucidité. Que sommes-nous face à la maladie d’un proche, quelle réaction auront nous ?
Est-on prêt à supporter la dégradation de nos propres parents ? Même si l’on sait que c’est inéluctable est-on suffisamment armé ? Quelles sont les fissures que cette responsabilité provoque en nous et les brouilles qu’elle amène au sein de la fratrie ?
La pièce ausculte les rapports filiaux et se moque sans complaisance des trois sœurs face à la dégénérescence de leur père.
Les émotions explosent, les rancœurs, les petitesses resurgissent, la folie est partout. La pièce part dans tous les sens tout en gardant une grande cohérence.
Ce qui est beau dans la pièce c’est cette fragilité, cette vulnérabilité des personnages qui restent malgré tous beaux et dignes. Rien n’est médiocre ni bas, s’ils sont parfois horribles et violents ils restent toujours héroïques. Les comédiens sont généreux et d’une grande justesse et la mise en scène vivante et libre.
Elsa Granat continue ses explorations sur l’identité et nous propose sa vision de l’être humain en fin de vie. Le résultat est une fable grandiose et bouleversante, un spectacle généreux et terriblement humain.
On assiste avec tendresse à la confusion du père, de plus en plus éloigné de la réalité à mesure qu’il s’enfonce dans la maladie. L’homme dans sa vieillesse est amené à perdre le contrôle de sa lucidité. Que sommes-nous face à la maladie d’un proche, quelle réaction auront nous ?
Est-on prêt à supporter la dégradation de nos propres parents ? Même si l’on sait que c’est inéluctable est-on suffisamment armé ? Quelles sont les fissures que cette responsabilité provoque en nous et les brouilles qu’elle amène au sein de la fratrie ?
La pièce ausculte les rapports filiaux et se moque sans complaisance des trois sœurs face à la dégénérescence de leur père.
Les émotions explosent, les rancœurs, les petitesses resurgissent, la folie est partout. La pièce part dans tous les sens tout en gardant une grande cohérence.
Ce qui est beau dans la pièce c’est cette fragilité, cette vulnérabilité des personnages qui restent malgré tous beaux et dignes. Rien n’est médiocre ni bas, s’ils sont parfois horribles et violents ils restent toujours héroïques. Les comédiens sont généreux et d’une grande justesse et la mise en scène vivante et libre.
Elsa Granat continue ses explorations sur l’identité et nous propose sa vision de l’être humain en fin de vie. Le résultat est une fable grandiose et bouleversante, un spectacle généreux et terriblement humain.
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