Critiques pour l'événement George Kaplan
Ce nom vous dit quelque chose ? George Kaplan est le personnage fantôme poursuivi par Cary Grant dans le film emblématique d'Alfred Hitchcock, La Mort aux Trousses. Le jeune auteur et metteur en scène Frédéric Sonntag s'est emparé de ce mystère, de ce "non-personnage" pour écrire un texte à la dramaturgie décousue centré sur la théorie du complot, l'ennemi invisible, le bouc-émissaire.
La recherche de Sonntag s'articule en trois parties, qui semblent au premier abord n'avoir pour point commun que ce nom, George Kaplan, mais qui se révèleront être reliées par une multitude de détails et de références. Un groupe d'activistes se réunit pour programmer ses actions futures contre le pouvoir en place, tous s'appellent George, ils sont George Kaplan, la colère qui gronde. Une équipe de scénaristes se réunit à la demande d'un client anonyme pour élaborer le scénario d'un film ayant pour héros un certain George Kaplan. Les membres d'une agence secrète chargée de la sécurité d'un gouvernement sans nom se réunissent pour discuter d'une menace grandissante qui porte le nom de... George Kaplan. Mystère mystère.
Sur le papier, cette mise en abîme vertigineuse propose différentes lectures, un questionnement sur notre terrible besoin de fiction et une analyse pertinente de la provocation délibérée de soulèvements populaires par nos dirigeants. Malheureusement, le texte résiste très mal à la mise en scène sans relief de l'auteur, appuyée par une direction d'acteurs pour ainsi dire fainéante. La mise en espace de George Kaplan est première responsable. Les comédiens sont handicapés par une table massive, installée en avant scène sur toute sa longueur. Ils ne pourront que s'y assoir et déambuler autour d'elle, si bien que nous ne connaitrons parfois que la partie haute de certains personnages. Ils parlent vite, très vite, comme embarrassés par tant de mots et ne se parlent pas vraiment, la partition de chacun étant parfaitement assimilée. Seul Florent Guyot semble un tant soit peu concerné par sa responsabilité de comédien sur scène. Le rythme de la pièce est quant à lui assassiné par une sensation de radotage que l'on doit à cette structure triptyque sans montée en tension, accélération ou point culminant. Les trois tableaux sont livrés un à un, sagement et tranquillement, quelques éléments de décor sont modifiés mais cette satanée table reste là, les personnages sont bien installés dans leurs fauteuils et c'est reparti pour un tour. Les passages d'un tableau à un autre sont meublés par des courts-métrages reprenant les scènes jouées sous nos yeux quelques instants plus tôt. Pourquoi ce besoin de doubler le propos ? La lourdeur s'installe.
La compagnie AsaNisiMasa livre une œuvre qui mériterait une bonne piqûre d'énergie et d'envie.
La recherche de Sonntag s'articule en trois parties, qui semblent au premier abord n'avoir pour point commun que ce nom, George Kaplan, mais qui se révèleront être reliées par une multitude de détails et de références. Un groupe d'activistes se réunit pour programmer ses actions futures contre le pouvoir en place, tous s'appellent George, ils sont George Kaplan, la colère qui gronde. Une équipe de scénaristes se réunit à la demande d'un client anonyme pour élaborer le scénario d'un film ayant pour héros un certain George Kaplan. Les membres d'une agence secrète chargée de la sécurité d'un gouvernement sans nom se réunissent pour discuter d'une menace grandissante qui porte le nom de... George Kaplan. Mystère mystère.
Sur le papier, cette mise en abîme vertigineuse propose différentes lectures, un questionnement sur notre terrible besoin de fiction et une analyse pertinente de la provocation délibérée de soulèvements populaires par nos dirigeants. Malheureusement, le texte résiste très mal à la mise en scène sans relief de l'auteur, appuyée par une direction d'acteurs pour ainsi dire fainéante. La mise en espace de George Kaplan est première responsable. Les comédiens sont handicapés par une table massive, installée en avant scène sur toute sa longueur. Ils ne pourront que s'y assoir et déambuler autour d'elle, si bien que nous ne connaitrons parfois que la partie haute de certains personnages. Ils parlent vite, très vite, comme embarrassés par tant de mots et ne se parlent pas vraiment, la partition de chacun étant parfaitement assimilée. Seul Florent Guyot semble un tant soit peu concerné par sa responsabilité de comédien sur scène. Le rythme de la pièce est quant à lui assassiné par une sensation de radotage que l'on doit à cette structure triptyque sans montée en tension, accélération ou point culminant. Les trois tableaux sont livrés un à un, sagement et tranquillement, quelques éléments de décor sont modifiés mais cette satanée table reste là, les personnages sont bien installés dans leurs fauteuils et c'est reparti pour un tour. Les passages d'un tableau à un autre sont meublés par des courts-métrages reprenant les scènes jouées sous nos yeux quelques instants plus tôt. Pourquoi ce besoin de doubler le propos ? La lourdeur s'installe.
La compagnie AsaNisiMasa livre une œuvre qui mériterait une bonne piqûre d'énergie et d'envie.
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