Critiques pour l'événement Des Territoires, D'Une Prison à l'Autre
3 novembre, 21h, Paris
Quand le spectacle commence, la scène est tellement sombre que nous pouvons à peine distinguer les quelques ombres qui se promènent sur le plateau. On entend en voix off, une lettre fictive de Louise Michel à Théophile Ferré. Ces deux personnages sont des figures célèbres de la Commune de Paris.
Après cette lettre/témoignage de cette fausse Louise Michel, nous pouvons entendre un témoignage d’un jeune de banlieue, Lahcen, qui va passer 18 mois en prison. Là, une jeune femme est sur le plateau, derrière une toile légèrement occultante pendant qu’elle prononce ce discours.
Après ces deux séquences, qui mêlent déjà deux époques, nous assistons à une troisième scène d’exposition. Cette fois, elle se passe à l’avant-scène, devant le rideau. Elle représente une fratrie de trois frères et une soeur qui viennent d’enterrer leurs parents. Ils appartiennent au même espace temps que Lahcen.
Ces trois scènes terminées, les personnages se retrouvent de manière assez étrange dans le salon du pavillon familial.
Cette juxtaposition de scènes montre l’esprit du spectacle, c’est-à-dire sans recherche de grande cohérence. Peut-on voir chez cette famille regroupée à l'occasion d'un deuil, et ses invités inattendus qui débarquent dans leur salon, des échos tchekhoviens ?
En effet, 3 frères et 1 soeur ici, en écho aux 3 soeurs et 1 frère. dans Les 3 soeurs de Tchekhov, Chez le dramaturge russe, la fratrie toujours en deuil se retrouve 1 an après la mort de leur père. Tandis que dans la Des Territoires, la rencontre familiaile a lieu qelques jours après la mort des parents. Mais, dans les deux cas, les protagonistes sont confrontés à des problèmes sociaux et économiques. Certains souhaitent vendre la maison familiale, d’autres s’y opposent. Il y a donc plusieurs éléments qui veulent souligner que nous sommes proches de la dramaturgie tchekhovienne. Malheureusement, la pertinence du rapprochement s'épuise dans des caricatures et des situations grotesques qui n'ajoutent guère à la cohérence du projet.
Dans une deuxième partie, six grands communards se retrouvent après la mort. Il est difficile de comprendre ici ce que la compagnie a souhaité dire. En effet, le passage entre notre époque, déjà plus ou moins hantée par ces personnages, puisque Louise Michel était une des invitées surprises s'étant infiltrée dans le salon de la fratrie pour les convaincre de ne pas vendre le pavillon.
Une proposition assez bancale malgré un propos de départ intéressant … Dommage !
Quand le spectacle commence, la scène est tellement sombre que nous pouvons à peine distinguer les quelques ombres qui se promènent sur le plateau. On entend en voix off, une lettre fictive de Louise Michel à Théophile Ferré. Ces deux personnages sont des figures célèbres de la Commune de Paris.
Après cette lettre/témoignage de cette fausse Louise Michel, nous pouvons entendre un témoignage d’un jeune de banlieue, Lahcen, qui va passer 18 mois en prison. Là, une jeune femme est sur le plateau, derrière une toile légèrement occultante pendant qu’elle prononce ce discours.
Après ces deux séquences, qui mêlent déjà deux époques, nous assistons à une troisième scène d’exposition. Cette fois, elle se passe à l’avant-scène, devant le rideau. Elle représente une fratrie de trois frères et une soeur qui viennent d’enterrer leurs parents. Ils appartiennent au même espace temps que Lahcen.
Ces trois scènes terminées, les personnages se retrouvent de manière assez étrange dans le salon du pavillon familial.
Cette juxtaposition de scènes montre l’esprit du spectacle, c’est-à-dire sans recherche de grande cohérence. Peut-on voir chez cette famille regroupée à l'occasion d'un deuil, et ses invités inattendus qui débarquent dans leur salon, des échos tchekhoviens ?
En effet, 3 frères et 1 soeur ici, en écho aux 3 soeurs et 1 frère. dans Les 3 soeurs de Tchekhov, Chez le dramaturge russe, la fratrie toujours en deuil se retrouve 1 an après la mort de leur père. Tandis que dans la Des Territoires, la rencontre familiaile a lieu qelques jours après la mort des parents. Mais, dans les deux cas, les protagonistes sont confrontés à des problèmes sociaux et économiques. Certains souhaitent vendre la maison familiale, d’autres s’y opposent. Il y a donc plusieurs éléments qui veulent souligner que nous sommes proches de la dramaturgie tchekhovienne. Malheureusement, la pertinence du rapprochement s'épuise dans des caricatures et des situations grotesques qui n'ajoutent guère à la cohérence du projet.
Dans une deuxième partie, six grands communards se retrouvent après la mort. Il est difficile de comprendre ici ce que la compagnie a souhaité dire. En effet, le passage entre notre époque, déjà plus ou moins hantée par ces personnages, puisque Louise Michel était une des invitées surprises s'étant infiltrée dans le salon de la fratrie pour les convaincre de ne pas vendre le pavillon.
Une proposition assez bancale malgré un propos de départ intéressant … Dommage !
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