Critiques pour l'événement Cyrano (Funambule)
Cyrano d’après Edmond Rostand au Théâtre Funambule Montmartre avec le Théâtre Les Pieds Nus, jusqu'au 27 octobre du mercredi au samedi à 19h ou 21h et le dimanche à 18h ou 17h30 selon les semaines. Avec @théâtre les pied
-26 ans : 11€ sur le site du théâtre et 10€ par téléphone au 01 42 23 88 83
Primo spectateurs ou amateurs de Cyrano de Bergerac, allez-y sans crainte. Voir trois actrices interpréter successivement tous les personnages de la pièce cela fait son effet. Tout comme les masques, l'éclairage à la bougie, et l'éternelle énergie du personnage qui vous emporteront et sauront sans aucun doute vous émouvoir. Le rythme et la magie des vers de Rostand sont toujours aussi efficaces.
Connaisseurs, habitués ou passionnés de Cyrano, vous pourriez être frustrés. Un texte de 3h réduit à 1h40 de spectacle, cela créer nécessairement quelques frustrations. Chez les puristes le « sang se coagule en pensant qu'on y peut changer une virgule ». Les masques éclairés à la bougie sont du plus bel effet mais ils contraignent parfois les actrices à hausser la voix à outrance, si bien qu’avec ou sans le masque elles « [gueulent] […] le vers qu’il faut laisser s’envoler ! ». Ici Cyrano a beau en imposer, il lui manque cette tristesse tendre et mélancolique qui donne à ce héros tout son pouvoir et toute sa force.
-26 ans : 11€ sur le site du théâtre et 10€ par téléphone au 01 42 23 88 83
Primo spectateurs ou amateurs de Cyrano de Bergerac, allez-y sans crainte. Voir trois actrices interpréter successivement tous les personnages de la pièce cela fait son effet. Tout comme les masques, l'éclairage à la bougie, et l'éternelle énergie du personnage qui vous emporteront et sauront sans aucun doute vous émouvoir. Le rythme et la magie des vers de Rostand sont toujours aussi efficaces.
Connaisseurs, habitués ou passionnés de Cyrano, vous pourriez être frustrés. Un texte de 3h réduit à 1h40 de spectacle, cela créer nécessairement quelques frustrations. Chez les puristes le « sang se coagule en pensant qu'on y peut changer une virgule ». Les masques éclairés à la bougie sont du plus bel effet mais ils contraignent parfois les actrices à hausser la voix à outrance, si bien qu’avec ou sans le masque elles « [gueulent] […] le vers qu’il faut laisser s’envoler ! ». Ici Cyrano a beau en imposer, il lui manque cette tristesse tendre et mélancolique qui donne à ce héros tout son pouvoir et toute sa force.
Alors ?
Ah Cyrano ! Un seul mot et voilà l'enthousiasme d'un spectateur classique gonflé à bloc. Est-il possible de s'en lasser ? Non. Est-il nécessaire de modifier ou d'ajouter quoi que ce soit pour que le plaisir soit plus grand ? Non.
Et pourtant... Si Cyrano est "frénétique et fulminant", elles féminisent le personnage de par leur sexe et on oublie que Cyrano n'a pas les cheveux longs. Cyrano est intemporel et n'a pas de genre. Honnêtement, lorsque j'ai découvert que cette pièce était jouée par trois femmes, j'ai craint l'instrumentalisation du fameux nez pour en faire un pamphlet virulent. Que nenni. Tout en délicatesse, avec une précision délicieuse, les comédiennes se délectent sur une scène nue, éclairée de bougies et de lanternes papiers.
Épurée n'est que l'estrade, extrêmement maquillés sont les personnages. Le metteur en scène (Bastien Ossart) revendique une influence du théâtre baroque et des traditions des théâtres orientaux. Visuellement très plaisant, les gestes accompagnent une diction grandiloquente déformant les visages et rendant un côté clownesque. Les costumes et les masques permettent aux comédiennes de se prêter les différents rôles. On n'y voit que du feu. Elles sont excellentes.
Elles restent gracieuse et tout est raffiné dans leur jeu. Ce spectacle est fascinant. Incompréhensible que des sièges de spectacteurs soient restés vacants !
Un théâtre comme on en voit malheureusement peu : courez-y.
Ah Cyrano ! Un seul mot et voilà l'enthousiasme d'un spectateur classique gonflé à bloc. Est-il possible de s'en lasser ? Non. Est-il nécessaire de modifier ou d'ajouter quoi que ce soit pour que le plaisir soit plus grand ? Non.
Et pourtant... Si Cyrano est "frénétique et fulminant", elles féminisent le personnage de par leur sexe et on oublie que Cyrano n'a pas les cheveux longs. Cyrano est intemporel et n'a pas de genre. Honnêtement, lorsque j'ai découvert que cette pièce était jouée par trois femmes, j'ai craint l'instrumentalisation du fameux nez pour en faire un pamphlet virulent. Que nenni. Tout en délicatesse, avec une précision délicieuse, les comédiennes se délectent sur une scène nue, éclairée de bougies et de lanternes papiers.
Épurée n'est que l'estrade, extrêmement maquillés sont les personnages. Le metteur en scène (Bastien Ossart) revendique une influence du théâtre baroque et des traditions des théâtres orientaux. Visuellement très plaisant, les gestes accompagnent une diction grandiloquente déformant les visages et rendant un côté clownesque. Les costumes et les masques permettent aux comédiennes de se prêter les différents rôles. On n'y voit que du feu. Elles sont excellentes.
Elles restent gracieuse et tout est raffiné dans leur jeu. Ce spectacle est fascinant. Incompréhensible que des sièges de spectacteurs soient restés vacants !
Un théâtre comme on en voit malheureusement peu : courez-y.
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