Ses critiques
2 critiques
7/10
Une exposition qui dans l'ensemble tient ses promesses et nous permet de découvrir un volet méconnu de la production dadaïste.
Néanmoins "Dada Africa" ne saurait être une première approche de ce mouvement et on ne peut que souhaiter avoir davantage d'informations, de manière générale, et particulièrement en ce qui concerne le contexte artistique au sein duquel les influences extra-occidentales vont trouver leur place.
Pour autant cette expo a le mérite de mettre en avant des oeuvres d'artistes -injustement?- méconnus à l'image des pièces admirables de Sophie Taeuber-Arp.
Mais le point fort de "Dada Africa" sera à mon sens le juste équilibre trouvé dans la salle principale entre d'une part le foisonnement et l'éclectisme des œuvres, qui mériteraient qu'on y accorde davantage de place et d'explications, et l'intérêt que le commissariat d'exposition a su faire partager aux visiteurs pour toutes les archives présentes qui éclairent un peu le derrière de la scène artistique et le personnage de Paul Guillaume - un peu à la manière de Chtchoukine à la fondation Vuitton.
Une mention spéciale enfin pour le dialogue instauré entre ce mouvement du début XXè et les oeuvres d'une artiste contemporaine, Otobong Nkanga, qui interrogent et actualisent la réflexion autour de la mondialisation et/de l'art et de la culture.
Néanmoins "Dada Africa" ne saurait être une première approche de ce mouvement et on ne peut que souhaiter avoir davantage d'informations, de manière générale, et particulièrement en ce qui concerne le contexte artistique au sein duquel les influences extra-occidentales vont trouver leur place.
Pour autant cette expo a le mérite de mettre en avant des oeuvres d'artistes -injustement?- méconnus à l'image des pièces admirables de Sophie Taeuber-Arp.
Mais le point fort de "Dada Africa" sera à mon sens le juste équilibre trouvé dans la salle principale entre d'une part le foisonnement et l'éclectisme des œuvres, qui mériteraient qu'on y accorde davantage de place et d'explications, et l'intérêt que le commissariat d'exposition a su faire partager aux visiteurs pour toutes les archives présentes qui éclairent un peu le derrière de la scène artistique et le personnage de Paul Guillaume - un peu à la manière de Chtchoukine à la fondation Vuitton.
Une mention spéciale enfin pour le dialogue instauré entre ce mouvement du début XXè et les oeuvres d'une artiste contemporaine, Otobong Nkanga, qui interrogent et actualisent la réflexion autour de la mondialisation et/de l'art et de la culture.
8,5/10
Lorsque je vais voir une pièce classique, je m'attends toujours à être satisfait, ni plus, parfois moins. Le texte est connu, le jeu des acteurs n'a pas besoin d'être brillant, la mise en scène peut à la rigueur esquisser un brin de folie... En somme, le spectateur sait d'avance ce qu'il va voir et le metteur en scène, par condescendance ou lâcheté, se contente de donner une image à un illustre texte.
Le jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux aurait pu subir ce triste sort, mais Ewa Rucinska réussit le tour de force de redonner au texte une acuité nouvelle par une mise en scène intelligente et osée, portée par la fraîcheur et le dynamisme des comédiens aussi jeunes que talentueux. Aux tableaux poétiques de l'amour se succèdent les tableaux humoristiques du hasard, et le spectateur ne peut qu'être conquis par cette pièce vivante et sensible, drôle et maîtrisée.
Une réelle connivence s'installe entre les personnages et le public pour un plaisir partagé de 90min, et donne ainsi raison à Bertolt Brecht qui affirmait que le théâtre « n’a besoin d’aucune autre signification que l’amusement, mais de celui-ci absolument ».
Le jeu de l'Amour et du Hasard de Marivaux aurait pu subir ce triste sort, mais Ewa Rucinska réussit le tour de force de redonner au texte une acuité nouvelle par une mise en scène intelligente et osée, portée par la fraîcheur et le dynamisme des comédiens aussi jeunes que talentueux. Aux tableaux poétiques de l'amour se succèdent les tableaux humoristiques du hasard, et le spectateur ne peut qu'être conquis par cette pièce vivante et sensible, drôle et maîtrisée.
Une réelle connivence s'installe entre les personnages et le public pour un plaisir partagé de 90min, et donne ainsi raison à Bertolt Brecht qui affirmait que le théâtre « n’a besoin d’aucune autre signification que l’amusement, mais de celui-ci absolument ».