Ses critiques
2 critiques
6/10
L’opéra de quat’sous de Bertolt Brecht et Kurt Weil mis en scène par Thomas Ostermeier à Richelieu.
Le texte de la pièce n’est pas très intéressant. Il y est question de trahisons multiples dans les bas-fonds d’un Londres d’un siècle passé. Un maquereau polygame, ami du chef de la police se fait piéger par le chef des mendiants et par les prostituées qu’il fréquente. Ses femmes, d’abord aimantes, le lâchent quand elles comprennent qu’elles ont été flouées. On ne saisit pas bien le sens de toutes ces manigances.
Les 2 h 30 de la représentation se passent cependant sans trop de désagréments grâce à des musiques, chansons, danses et autres facéties exécutées avec brio par les acteurs de la Comédie Française.
Les valeurs sures de la troupe se régalent à l’instar de Christian Hecq, drôlissime ou de Véronique Vella. Les espoirs s’affirment : Birane Ba et Claïna Clavaron sont excellents en Macheath et en Lucy ; Marie Oppert (Polly) joue et chante merveilleusement.
Un spectacle où les plus l’emportent sur les moins.
Le texte de la pièce n’est pas très intéressant. Il y est question de trahisons multiples dans les bas-fonds d’un Londres d’un siècle passé. Un maquereau polygame, ami du chef de la police se fait piéger par le chef des mendiants et par les prostituées qu’il fréquente. Ses femmes, d’abord aimantes, le lâchent quand elles comprennent qu’elles ont été flouées. On ne saisit pas bien le sens de toutes ces manigances.
Les 2 h 30 de la représentation se passent cependant sans trop de désagréments grâce à des musiques, chansons, danses et autres facéties exécutées avec brio par les acteurs de la Comédie Française.
Les valeurs sures de la troupe se régalent à l’instar de Christian Hecq, drôlissime ou de Véronique Vella. Les espoirs s’affirment : Birane Ba et Claïna Clavaron sont excellents en Macheath et en Lucy ; Marie Oppert (Polly) joue et chante merveilleusement.
Un spectacle où les plus l’emportent sur les moins.
8/10
« Médée » à Richelieu.
Le thème de la pièce est effrayant. Médée, monstre criminel, tue ses ennemis mais aussi les deux enfants qu’elle a eus avec Jason, pour se venger de lui, qui l’a abandonnée pour la fille du roi de Corinthe.
Lisaboa Houbrechts raccourcit et densifie la pièce qui ne dure qu’une heure trente. Sa mise en scène sophistiquée met en avant la rage et la colère de Médée qui la poussent à des actions extrêmes, tout dominée qu’elle est par sa soif de vengeance.
La masse, la puissance, l’expressionnisme de Séphora Pondi sont mis au service de cette folle quête.
A côté de cette puissance, les autres éléments de la pièce vont dans le sens d’une impuissance teintée de délicatesse : Suliane Brahim, dans le rôle de Jason, est formidable comme toujours, la figure même de la grande tragédienne. A elle seule, elle vaut le déplacement. Marina Hands, Anna Cervinka, Didier Sandre, Léa Lopez sont tout en finesse et en fluidité, remarquables.
Une musique originale (Niels Van Heertum), très belle, donne en permanence une tension à la pièce.
Les lumières et les costumes sont très beaux. L’harmonie est bien là.
Lisaboa Houbretchs se sort de cette mission impossible avec brio.
Il faudra aller voir systématiquement toutes ses productions.
Le thème de la pièce est effrayant. Médée, monstre criminel, tue ses ennemis mais aussi les deux enfants qu’elle a eus avec Jason, pour se venger de lui, qui l’a abandonnée pour la fille du roi de Corinthe.
Lisaboa Houbrechts raccourcit et densifie la pièce qui ne dure qu’une heure trente. Sa mise en scène sophistiquée met en avant la rage et la colère de Médée qui la poussent à des actions extrêmes, tout dominée qu’elle est par sa soif de vengeance.
La masse, la puissance, l’expressionnisme de Séphora Pondi sont mis au service de cette folle quête.
A côté de cette puissance, les autres éléments de la pièce vont dans le sens d’une impuissance teintée de délicatesse : Suliane Brahim, dans le rôle de Jason, est formidable comme toujours, la figure même de la grande tragédienne. A elle seule, elle vaut le déplacement. Marina Hands, Anna Cervinka, Didier Sandre, Léa Lopez sont tout en finesse et en fluidité, remarquables.
Une musique originale (Niels Van Heertum), très belle, donne en permanence une tension à la pièce.
Les lumières et les costumes sont très beaux. L’harmonie est bien là.
Lisaboa Houbretchs se sort de cette mission impossible avec brio.
Il faudra aller voir systématiquement toutes ses productions.