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Aniouchka Bzz
Aniouchka Bzz
Amatrice de théâtre
29 ans
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Ses critiques

3 critiques
Vie et mort de H

Vie et mort de H

7/10
76
Vie et mort de H, pique-assiette et souffre-douleur, est une pièce du dramaturge israélien Hanokh Lévin, auteur de la seconde partie du XXe siècle.

Son sujet est un intemporel : comment, de tout temps, fonctionne la relation entre dominants et dominés, possédants et possédés, maîtres et esclaves… ou « winners » et « losers » dans une terminologie plus moderne, et ce parfois au sein d’une même famille ou du moins d’un même foyer.

Le microcosme dépeint par la pièce de Levin est un terrain d’observation entomologique qui déroule devant nos yeux ébahis son étonnante cruauté jubilatoire. Un personnage, d’ailleurs, se situe un peu en marge de la pièce et remplit parfaitement le rôle du savant fou, disséquant ses petits insectes à la recherche de ce qui peut les rendre heureux, mais surtout malheureux : il s’agit de Monsieur Pilo, interprété par Emilien Diard-Detoeuf, sinistre à souhait.

On peut simplement regretter que dans la dernière partie il quitte ce rôle de démiurge maléfique pour s’intégrer à la troupe médiocre qui tourmente H pour oublier ses propres souffrances. Ce faisant, il perd de son intérêt dramaturgique et la cohérence même de son rôle est remise en question.

Mais revenons-en à H lui-même. H est un parasite. Il vit chez les Boubel, couple de lointains parents, semble-t-il, qui l’héberge depuis 17 ans sans qu’on sache trop pourquoi tant ils ne paraissent avoir rien en commun. Puis on comprend que c’est justement pour cela que H est là : il sert à Monsieur Boubel, à sa femme Emnopée, et à leur fille Fogra, qui a récemment quitté la maison paternelle, de miroir déformant dans lequel ils peuvent contempler leur propre réussite, inversement proportionnelle à la médiocrité de l’existence de H. D’une certaine manière, et pour rester dans une métaphore biologique, il s’agit d’avantage d’une symbiose que de parasitisme : une relation dans laquelle chacun a besoin de l’autre. H a besoin des Boubel pour assurer son existence quotidienne vitale (un toit, de quoi manger…) tandis que les Boubel ont besoin de H pour se sentir exister et même sur-exister par rapport à tous ceux qui, comme H, sont forcément moins heureux qu’eux.

L’équilibre, qui perdure ainsi depuis de nombreuses années, est rompu lorsque H apprend incidemment que Fogra, la fille des Boubel, qu’il idolâtre (et nous verrons qu’il n’est pas le seul puisqu’elle semble avoir cet effet sur tous les personnages qu’elle croise) va se marier. Il le prend comme une trahison personnelle et commet l’irréparable : couper une mèche de cheveux d’Emnopée, la femme de Boubel. A compter de cet instant, la guerre est déclarée.

Qu’ai-je pensé de la pièce dans son ensemble ? La mise en scène est extrêmement dynamique, et les personnages très mobiles, notamment grâce à un dispositif scénographique à base de portes pivotantes, d’escaliers et de fenêtres, qui permet de passer très facilement d’un lieu à l’autre, d’un moment à l’autre.

Malgré toute cette énergie, un ralentissement se fait sentir dans le 3e tiers de la pièce, un peu répétitif. On en revient à une problématique très actuelle : que ce soit dans les films ou les pièces de théâtre, il y a cette tendance dommageable selon moi à toujours faire trop long : combien d’œuvres gagneraient en efficacité si on acceptait de condenser l’action sur une durée moins longue !

La mise en scène de Clément Poirée tombe un peu dans ce piège, et le tranchant qu’elle possédait pendant une bonne partie de la pièce finit par s’émousser. Il reste, dans la dernière partie, de très bons moments, mais ils sont noyés dans la répétition des gags de la guerre entre Boubel et H. La fin, dont je ne parlerai pas ici pour ne pas vous en gâcher la surprise, m’a quelque peu déçue : je l’ai trouvée facile et pas forcément efficace.

Les interprètes sont bons, on est un peu moins convaincus par Fogra, jouée par Camille Bernon, mais je pense que c’est davantage lié à la consistance du rôle, très caricatural, qu’à la qualité de son interprète, qui lui apporte énormément d’énergie et d’impertinence mutine. Dommage que le personnage n’évolue pas du tout entre le début et la fin de la pièce. H (Bruno Blairet) est excellent au début puis, à mesure que la pièce « dézoome » de son personnage pour s’intéresser aux autres, il perd en susbtance et ne parvient pas à la regagner lors de « son » moment final.
La meilleure interprète, pour moi, est Luce Mouchel qui joue Emnopée : elle parvient à faire passer beaucoup de sincérité malgré le côté grimaçant et caricatural de son personnage. Caricaturaux, ils le sont tous : la pièce est une farce noire qui fait rire des horreurs qu’elle montre. On est donc évidemment dans un surjeu attendu de la part des comédiens, mais peu arrivent à concilier cela avec de l’émotion véritable.

Luce Mouchel s’y emploie admirablement, évoluant de la femme flamboyante et épanouie sur tous les plans, y compris sexuel, à la mère éplorée prête à tout sacrifier pour l’amour de sa fille. Et notamment sa féminité, qui fait d’elle la rivale involontaire de son enfant devenue grande.
En résumé, cette pièce démarre sur les chapeaux de roue et même si elle devient plus poussive en abordant la montée finale, on passe quand même un très bon moment à rire cruellement du malheur d’autrui, et à culpabiliser de le faire, poussant régulièrement de grandes exclamations : « oh mais non c’est horrible ! » Le sujet du spectacle déborde dans la salle, et c’est très bien vu.
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Le Porteur d'Histoire

Le Porteur d'Histoire

6,5/10
296
J'avais entendu beaucoup de bien de ce spectacle et j'avoue avoir été un peu déçue. Trop d'attente sans doute... Et il faut dire que les conditions de réception étaient plus que spartiates, ce qui n'a sans doute pas facilité les choses : le Théâtre des Béliers parisiens gagnerait à refaire ses banquettes et à ne pas entasser ses spectateurs comme des sardines sur l'équivalent d'une demi-place... mais désolée, je sors du sujet !

L'idée de départ est très séduisante : nous entraîner sur la piste d'un récit - vrai ou faux ? Histoire ou légende ? - et nous transmettre son caractère captivant, l'envie des protagonistes de suivre le fil d'Ariane jusqu'au bout, où qu'il les mène et quoi qu'il leur apprenne... sur les personnages ou sur eux-mêmes. Pendant la première partie du spectacle, ça fonctionne à fond, d'autant que le rythme est échevelé et la performance des acteurs, qui passent en un clin d’œil d'un rôle à l'autre, est tout bonnement ahurissante. Puis, au bout d'un moment, le soufflé retombe, malgré eux, malgré nous. La faute à une intrigue qui se complexifie inutilement ? A une usure des comédiens qui jouent pour certains d'entre eux cette pièce depuis sa création en 2011 ? Il y a une double distribution actuellement, mais le rythme des représentations reste malgré tout très élevé. Difficile d'être "à fond" en permanence dans ces conditions.

Enfin, la scénographie est des plus simplistes. Autant la direction d'acteurs est très bonne, autant on a du mal à trouver une "patte" artistique qui rende la mise en scène particulièrement intéressante... ou même existante.

J'aurais peut-être eu un autre avis en allant voir cette pièce à ses débuts, avant même qu'elle soit sacrée par les Molières 2014. Là, il me semble qu'elle a perdu de la fraîcheur et de la fantaisie qu'elle devait avoir originellement.
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Les Franglaises

Les Franglaises

8,5/10
111
Je les avais vus à la Pépinière Théâtre en 2012 et j’avais été emballée par ce qui peut sembler au départ une proposition un peu saugrenue : que donnent les chansons de la pop anglophone une fois traduites littéralement en français ?

Évidemment, transcrire des chansons d’une langue à l’autre ne suffit pas à faire un spectacle – et encore moins un musical – digne de ce nom, mais autant la transcription collait au texte autant que possible, autant l’interprétation, fantaisiste, moderne et toujours de très grande qualité, donnait à l’ensemble une identité propre, tout en récoltant les suffrages du public qui n’hésitait pas à entonner à pleine voix – française, évidemment ! – les grands classiques pop-rock (voire jazz) ainsi revisités. Et c’est peu dire que le public était au centre du spectacle, construit d’un bout à l’autre de manière interactive – bien que suivant une trajectoire impeccable d’efficacité, mené à la baguette par Jonathan, son maître de cérémonie (Yoni Dahan), qui nous régalait autant de son talent comique que lorsqu’il poussait la chansonnette – plus rarement que ses autres comparses, mais sans rougir.

En apprenant qu’ils revenaient cette année à Bobino, je me suis dit que je ne pouvais pas manquer le «viens-retour» (le come-back, vous suivez ?) de ce qui me restait en mémoire comme l’une des meilleures propositions de divertissement comique et musical de la scène française ces dernières années. D’un autre côté, j’appréhendais la déception : serait-ce un pur copier-coller de la version ancienne du spectacle ? Serait-ce totalement différent, avec davantage de moyens et, peut-être, moins d’inventivité, de chaleur et d’humour ?

Je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps : c’était différent, mais tout aussi enthousiasmant. En partant d’une ligne similaire – un quizz géant adressé au public qui doit deviner, à partir des premières lignes du texte données en français, sans la mélodie, quelle chanson va être interprétée – le spectacle semble d’un seul coup déraper, faire dérailler cette mécanique bien huilée et dévier de cette route parfaitement tracée à laquelle on s’attendait, pour nous embarquer vers une comédie musicale délirante où chaque interprète incarne véritablement un personnage, au sein d’une intrigue qui – si elle demeure anecdotique – permet à l’ensemble de prendre une ampleur et une cohérence qui manquaient peut-être à la version précédente. L’interaction avec les spectateurs est toujours présente, même si elle s’exprime de manière différente : on est moins dans le jeu de questions-réponses que dans la complicité qui peut exister entre un humoriste et son public. Cela se justifie, certainement : les gens qui viennent voir ce spectacle connaissent pour la plupart les Franglaises, les ont déjà vus une fois, deux fois, trois fois, et la connivence s’installe immédiatement entre la salle gondolée de rire et « ses » artistes aussi talentueux que déjantés, qui assument sans faillir l’enchaînement des tubes à un rythme échevelé, depuis le pêchu « Si tu veux vraiment vraiment » des « Filles Epices » à l’« Hôtel Californie » des « Aigles », annoncé, demandé, supplié et finalement obtenu de manière magistrale par le maestro Jonathan après moult péripéties.

Au bout du compte, un divertissement de haut vol, dont la qualité artistique dépasse largement le niveau de la plupart des spectacles musicaux à la française. Ça fait du bien !
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