Par delà les Marronniers, revue

Par delà les Marronniers, revue
De Jean-Michel Ribes
Avec Maxime d'Aboville
  • Maxime d'Aboville
  • Michel Fau
  • Sophie Lenoir
  • Stéphane Roger
  • En tournée dans toute la France
Itinéraire
Billets de 14,00 à 31,00
Evénement plus programmé pour le moment
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Qu’il vienne celui qui se dit semblable à moi, que je lui crache à la gueule !


En frac de satin blanc, trois dandys répondent à un sergent. Début du siècle, la guerre de 14 est déclarée. Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se rencontrer. Mais leur oeuvre courte fait date. Ils traversent en comètes fulgurantes le ciel noir de leur temps. Ils défient l’existence, les drogues, l’océan et les champions de boxe. Ils laissent au monde des pages sublimes avant de se foutre en l’air, trop amoureux de la vie pour la supporter médiocre. Trois rebelles absolus, figures du dadaïsme, maîtres à penser à contre-courant, ils s’érigent contre les idées reçues des raisons closes.


En 1972, Jean-Michel Ribes a vingt-cinq ans quand il découvre les trois poètes à la vie brève, frères posthumes. Il les réhabilite, invente leur rencontre. En cinq tableaux, La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, Par-delà les marronniers réunit trois poètes subversifs, trois éclairs à tuer le ronronnement, à foudroyer tout ce qui fait autorité. Après Musée Haut, Musée Bas ; Brèves de comptoir ; René l’énervé et Théâtre sans animaux, entre autres, Jean-Michel Ribes, directeur iconoclaste des lieux, continue cette ode à l’évasion et à l’art de résister par le rire. Il lui ajoute les dimensions du music-hall et de la revue, pour faire sa fête à la liberté de penser.

 

La critique de la rédaction : 5/10. Une revue absurde pendant laquelle nous nous sommes un peu ennuyés.

Plusieurs séquences se suivent sur la guerre, l'amour, l'ennui, la mort... De ces grands thèmes sont issues de petites pensées de trois dandys dadas du début du XXème siècle, des dialogues sans queue ni tête et de courtes chansons.

L’objectif est de tourner en dérision le conformisme intellectuel et l’oubli de la réflexion au profit de raisonnements plus simples, plus commodes. De bons mots font rire et pourraient faire réfléchir si une pensée n'en écrasait pas une autre. Hélas, l’absurdité, la déconstruction du texte, nous perdent au lieu de nous séduire.

Nous ne nous attachons pas vraiment aux personnages, ne les découvrons que très peu.  

Maxime d’Aboville, Michel Fau et Hervé Lassïnce ne jouent pas, ils déclament leur texte. Ils le font bien mais sans non plus nous émerveiller car ils semblent sur la réserve… Nous sentons qu'il y en avait encore sous le capot. Comme pour pallier à cette carence de jeu, Michel Fau montre ses fesses et son sexe. Ses admirateurs n’auront pas fait le déplacement pour rien.

En revanche, nous avons apprécié les décors roulants et la mise en lumière assez esthétiques qui donnent une identité à cette revue.

Au final nous regrettons que les textes absurdes soient si peu raccordés les uns aux autres, que l'humour et les émotions qu'ils procurent soient si inégaux. Notre attention lâche régulièrement, ma voisine de droite a même fait un petit dodo dada.

Cette sortie-ci au Rond-Point ne nous a donc pas emballés.

Note rapide
Toutes les critiques
12 déc. 2016
0,5/10
162
J'ai vu ce spectacle au Quartz à Brest (1/12/2016)

Il faut être J.M. Ribes pour avoir l'aplomb de présenter au public un spectacle d'un ennui aussi mortel : les spectateurs s'ennuient, les comédiens s'ennuient malgré l'effort de certains pour donner vie à ce texte indigent dans cette mise en scène inexistante.

Si les trois personnages historiques qui ont "inspiré" ce texte à J.M.R. ont un intérêt quelconque dans l'histoire de l'art et le dadaïsme en particulier, ce n'est pas ce spectacle qui nous en apportera la révélation. Et quel culot de faire référence au victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo pour attirer le chaland.
Rien à sauver dans ce monument de vanité. C'était long, long, long...

Par respect pour le travail des comédiens, le public - moi y compris - a applaudi à la fin, mais c'était sans plus. La stupéfaction fut à son comble -ou était-ce de la gêne- quand M. Ribes se présenta sur scène à la demande de ses interprètes pour recueillir quelques maigres applaudissements.

La déception est d'autant plus grande que j'avais un a priori plutôt favorable sur ce spectacle compte tenu de la verve passée de J.M. Ribes, mais hélas Topor n'est plus là...
A fuir.
22 avr. 2016
3/10
229
Ce spectacle ne m'a pas plu, il est un peu trop intellectuel pour moi.

Je n'ai pas aimé le concept, c'est du théâtre contemporain assez difficile d’accès. Je me suis un peu ennuyée, j'ai néanmoins apprécié les interventions de type "revue" des 3 filles.

Ce type de pièce n'est pas fait pour moi.
22 avr. 2016
3,5/10
206
Quand on a un théâtre, on peut y faire jouer ses pièces. Jean-Michel Ribes présente au théâtre du Rond-Point "Par-delà les marronniers" pour rendre hommage à la fureur de vivre dont faisaient preuve des artistes pendant la guerre de 14-18. C'est dans une ambiance de revue avec des paillettes et des chansons, que l'on part à la découverte d'un univers.

En 1972, Jean-Michel Ribes découvre Arthur Cravan, Jacques Vaché et Jacques Rigaut. Trois artistes rebelles à qui il décide de rendre hommage dans un spectacle. D'ailleurs, le spectacle commence avec la présentation de ces trois dandys tout de satin blanc vêtus qui prennent la parole l'un après l'autre. Puis la lumière éclaire la scène aux décors mobiles et on découvre trois femmes qui chantent. Elles vont chanter pendant tout le spectacle en incarnant différents personnages et en changeant de tenues. Puis un dernier homme qui incarne différents personnages selon les besoins des histoires.

Ces trois hommes "héros" (?) vont prendre tour à tour la parole et nous parler de leur vie, de leurs pensées d'artistes dada. Mais ils parlent et il ne se passe rien. Je me demande quand quelque chose va arriver et provoquer en moi même juste un sourire. Le temps avance doucement et les spectateurs quittent la salle. Le spectacle dure 1h30, temps qui parut très long. J'ai beaucoup de mal à résister au sommeil et le ronflement de mon voisin du dessus ne m'aide pas. Il y a quelques phrases comme le gars qui est l'inventeur de l'humour sans h cependant cela ne rebondit sur rien. Puis l'ennui vient de plus en plus vite pour ne plus jamais me quitter. Heureusement que les chanteuses ont de très jolies voix qui sauvent le spectacle.

Des invitations pour le théâtre du Rond-Point c'est assez rare et cela aurait du me mettre la puce à l'oreille. Pourquoi un tel théâtre a du mal à remplir et en plus la grande salle? J'ai trouvé : parce que le spectacle est ennuyant et que les spectateurs partent pendant la représentation. Donc passez votre chemin pour vous diriger vers d'autres théâtres parisiens.
17 avr. 2016
4,5/10
270
J'ai été déçue par cette pièce.

Je suis assez familière du mouvement Dada et j'ai souvent parcouru des livres avec des magnifiques images de costumes, de décors de théâtre et autres œuvres d'art. Mais mon imaginaire ne m'avait pas préparé à ça.
J'ai été frustré car j'imaginais quelque chose de plus fou, grandiose et absurde et je voulais revivre cette belle époque.

J'ai trouvé Par Delà les Marronniers assez long, avec peu d'éclat et des comédiens tristounets. J'en espérais peut être trop.
3 avr. 2016
10/10
220
Nous sommes dans un cabaret de l’entre-deux guerres. Les dadaïstes Arthur Cravan, Jacques Rigaut et Jacques Vaché mènent une revue imaginaire, accompagnés de girls aux allures chatoyantes, dansant, chantant et jouant des scènes avec eux, dans des décors qui nous font penser aux tableaux de Marcel Duchamp, Man Ray ou Max Ernst.

Cette folie poétique et nihiliste nous est offerte par Jean-Michel Ribes, inspiré plus que jamais par ces auteurs, par leurs propos et par leurs vies à la fantasmagorie inique et déroutante.

Ambiance magique et trouble. Irrévérencieux autant que foutraque et loufoque, le Dadaïsme qui se moque de l’art établi nous saute à la gorge avec une insolence perfide, nos oreilles remplies de ces mots qui plongent et assassinent, notre regard envahi par ces images extravagantes et monstrueuses. Nous restons impressionnés par cette beauté qui se refuse à elle, par ces jeux qui se déjouent sans cesse, bravant l’ordre artistique par la liberté sous toutes ses expressions.

Avec une distribution précise et juste, une mise en scène au cordeau, cette revue de music-hall 1920 se révèle une incroyable découverte d’un courant mêlant légèreté et humour, mené au paroxysme de sa candeur.

Un spectacle pour le moins inhabituel, drôle et savoureux. A mon humble avis, un moment rare et incontournable du théâtre contemporain.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor